La semaine prochaine débute la COP 24 en Pologne. L’occasion pour moi de revenir sur deux vidéos qui m’ont fait tilt ces derniers jours. Celle de l’intervention d’Aurélien Barrau lors du festival Climax organisé à Bordeaux en septembre dernier (Aurélien Barrau, astrophysicien qui est à l’origine de la tribune pour la planète publiée dans le journal Le Monde) :
Et celle de Greta Thunberg, cette jeune fille de 15 ans qui a pris la parole lors de la manifestation pour le climat :
Un peu partout dans le monde, des voix s’élèvent pour le climat, même si elles ne sont pas assez entendues à mon avis, manquant de relais dans les médias.
Puisque ma fifille m’appelait hier matin pour savoir comment organiser une marche pour le climat en France (la fifille à sa maman, j’adore !) petit point sur ce mouvement en train de naître, baptisé Extinction Rebellion / Site en français ici /.
Des blocages pour le climat ? C’est à Londres que ça se passe
Entamées à Londres le 31 octobre 2018, des manifestations écologistes radicales gagnent du terrain au Royaume-Uni et même au-delà. Des centaines de personnes bloquent la circulation routière en espérant que les pouvoirs publics prennent des mesures pour réduire l’impact environnemental.
Depuis leur lancement au Royaume-Uni, le 31 octobre 2018, le mouvement « Extinction Rebellion » ont gagné de nombreux pays d’Europe.
Les manifestants espèrent attirer l’attention du gouvernement sur l’urgence écologique
« La dégradation de notre climat a commencé. Il y aura plus de feux de forêts, des tempêtes imprévisibles d’une force inouïe, des sécheresses jamais vues, et la famine gagnera du terrain au fur et à mesure que les ressources alimentaires et le stock d’eau potable se raréfieront », peut-on lire dans le manifeste des organisateurs des « Extinction Rebellion », ces manifestations d’un nouveau genre au cours desquelles des personnes brandissant des bannières écologistes bloquent les routes.
Depuis la première « Extinction Rebellion » devant le Parlement britannique, le 31 octobre 2018, les manifestations ont eu lieu toutes les semaines dans plusieurs quartiers de Londres. Coordonnant leurs actions par Facebook, les manifestants se réunissent vers 6h30 pour bloquer le passage des automobilistes qui se rendent au travail, puis déjeunent sur place et restent jusqu’à 15h pour les plus aguerris. Leur tactique : bloquer pour une courte durée différents axes, le groupe se déplaçant plusieurs fois dans une même journée.
L’« Extinction Rebellion » gagne l’Europe
« Nous descendons dans la rue en attendant que le gouvernement retrouve la raison et accepte de nous rencontrer pour une discussion sérieuse sur l’avenir de notre planète. Nous sommes désolés des désagréments que nos causons, mais nous sommes là pour nous et nos enfants », lancent les organisateurs de l’ « Extinction Rebellion » sur Facebook.
Depuis fin octobre 2018, des militants locaux ont entrepris d’organiser des manifestations du même type au Canada, au Danemark, en Suisse, en Allemagne, en Finlande et en République tchèque. En France, le collectif prévoit un rassemblement le 8 décembre 2018, avec un coup de sifflet donné symboliquement toutes les huit minutes, puisque c’est une fois toutes les huit minutes que, quelque part sur Terre, disparaît une espèce. (Source : Consoglobe)
En France, la semaine dernière, c’est Damien Carême, maire de Grande-Synthe dans le Nord, (capitale française de la biodiversité 2010) qui monte au créneau contre l’Etat pour inaction contre le réchauffement climatique. « A partir de la réception du recours gracieux, le gouvernement dispose d’un délai de deux mois pour accéder à la demande du plaignant. « Si, dans les deux mois, on n’a pas de réponse ou si l’Etat nous répond “non”, on ira devant le juge », a affirmé l’ancienne ministre de l’environnement. « La commune de Grande-Synthe, particulièrement exposée au changement climatique, a un intérêt à ce que les mesures nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre soient effectives et importantes », a expliqué Mme Lepage.
Si la démarche de Damien Carême est une première en France, les recours en justice se multiplient dans le monde. Aux Pays-Bas en 2015, un tribunal, saisi par l’ONG Urgenda et 900 citoyens, a ordonné à l’Etat de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le pays de 25 % d’ici à 2020. Un jugement confirmé en appel en octobre.
Aux Etats-Unis, en 2015 également, une vingtaine d’enfants et adolescents ont déposé avec l’association Our Children’s Trust un recours devant un tribunal de l’Oregon, réclamant au gouvernement de baisser de manière significative les émissions de CO2. (Souce Le Monde)
Bref, les choses bougent, doucement certes, mais quand même. Allez, on y croit !
Anti
Il y a des groupes qui se mettent en place (j’en ai vu sur Arles), en grandissant ils feront changer les choses.
Les mouvements citoyens sont en marche. A savoir s’ils influeront les politiques. Jamais je n’aurais imaginé vivre un jour telle catastrophe.
Aurelien Barrau a raison. Des politiciens qui ne mettent pas l’écologie dans leurs priorités ne servent à rien.
Bravo Gwladys pour ton engagement, cela me réjouit et donne espoir.
Magnifiques initiatives citoyennes un peu partout, mais il est crucial que les gouvernements de tous pays s’y mettent enfin. Les deux premières vidéos de cette note sont absolument remarquables à tout point de vue.