A la suite de l’action symbolique menée par Pamela Anderson, lors de laquelle elle a posé devant la statue de Nimeno avec des panneaux anticorrida, l’élu en charge de la tauromachie à Nîmes et une obscure association de Sommières nommée l’Aficion ont fait savoir qu’ils n’étaient pas du tout contents qu’on puisse oser exprimer son opposition à la corrida dans ce qui reste et demeure un lieu public.
Nous allons leur répondre ce que certains aficionados nous lancent parfois quand ils passent devant nos stands d’information sur la barbarie tauromachique : « On est ici chez nous ». Car oui, nous aussi, on est ici chez nous. Comme tout citoyen français, nous avons le droit d’aller et de nous exprimer partout sur la voie publique. Les départements tauromachiques ne font pas exception à ce droit fondamental. La statue de Nimeno n’est ni un sanctuaire, ni un lieu privé.
Le seul point sur lequel nous sommes d’accord avec la mairie de Nîmes et cette association de Sommières, c’est que les arènes de Nîmes en général et la statue d’un torero en particulier sont des symboles évidents de la présence de corridas dans cette ville. Il est donc tout naturel, parfaitement légal et même garanti par la Constitution de notre pays que des chanteurs anticorrida comme Julien Doré et Renaud s’expriment contre la corrida dans ces arènes et que des opposants à la corrida fassent état de leur point de vue devant cette statue, dans le plus strict respect de la loi.
C’est pourquoi, que ce soit bien clair, nous ou d’autres, on recommencera. Jusqu’à l’abolition de la corrida.
Crédit photos : S. Lahana