Anna vous l’a raconté déjà, nous rentrons de Cannes où se tenait la projection débat de la FLAC qui a été une grande réussite. Les échanges qui ont eu lieu ce soir là ont été riches et instructifs. J’ai été aussi très impressionnée par l’investissement des bénévoles qui ont tracté plusieurs jours sur la Croisette afin de sensibiliser le plus de personnes possible. Chapeau !
Je suis très heureuse d’avoir rencontré Yves Paccalet, Pascal Durand, Muriel Marland-Militello, Thierry Hély,Jean-Michel Drechsler, d’avoir retrouvé des amis de lutte, d’avoir fait la connaissance de nouvelles personnes et rencontré d’autres candidats du Parti Animaliste, mais pour ne rien vous cacher, voire pour tout vous avouer, il y a une personne qui m’a touchée plus que toutes les autres, et cette personne, c’est Francis Lalanne.
Que d’émotion ! Un regard, trois bises échangées, et je me suis retrouvée à l’âge où je l’écoutais en boucle. Paf ! La Anti avait même pas 15 ans… son juke-box interne fonctionnait à fond les manettes, autant vous dire qu’Anna a dû lui ramener les pieds sur Terre pour qu’elle pense à prendre des photos… Le rencontrer « pour de vrai », en plus dans cette circonstance, dans la lutte anticorrida…
Quelle belle voix il a, quelle douceur, quelle tendresse il exprime, quel courage aussi d’avoir traversé les années sans jamais rien renier de ses idées, malgré vents et marées.
Depuis mercredi, j’ai retrouvé mon vieux copain et je vais bien.
Toi, mon vieux copain,
Cette nuit, je t’écris
Parce que je ne vais pas bien,
Parce que j’ suis tout seul
Et que j’ai pas envie
De me saoûler la gueule.
J’ sais qu’ si t’étais là,
Je pourrais m’appuyer sur toi
Comme autrefois, mais y a tant de kilomètres
Entre toi et moi.
J’ suis fatigué
De plus savoir quoi faire
De mes mots d’amitié.
C’est moche d’être si loin
Quand on a si souvent cuvé le même vin.
On était gamins. Depuis, on a fait du chemin.
Je m’en souviens comme si c’était demain.
C’était au lycée, les trois-quarts d’ la journée.
On se faisait vider.
Seuls dans les couloirs, on avait l’air d’être les fantômes du manoir.
On f’sait des projets en buvant café sur café.
Nos récréations finissaient toutes au bar de la station.
Et toi, mon vieux copain,
T’accrochais toujours un sourire à mes chagrins.
Dès 8 heures du mat’, on f’sait des plans pour s’évader du cours de maths.
Les cours de philo, on rêvait glaces et menthe à l’eau.
Les cours d’histoire, on les passait à se raconter nos histoires.
Et nos secrets,
Batailles navales pour faire semblant de travailler.
Quand y’en avait marre, on se f’sait virer pour aller sur le trottoir
Rue Émile Sicard, et se faire bronzer comme des lézards.
On regardait tomber le soir.
Et tout ce temps-là, on rêvait de voyages, on parlait de nanas.
Les jours de cafard, on refaisait le monde en fumant le cigare.
Les jours de folie, on n’en avait jamais fini
Pour n’importe quoi, de s’faire un maximum de cinéma.
Non, mon vieux copain,
Maintenant que se sont séparés nos chemins,
Moi Lettres et toi Droit, chacun sa fac et chacun sa vie devant soi.
Moi j’ suis à Paris, et toi t’es resté au pays
Et c’est trop peu, si on s’écrit qu’on est heureux ou malheureux.
Mais ne crois pas,
Que j’ pense à toi seul’ment les jours où ça va pas.
J’ pense à toi souvent, et je sais qu’on est toujours amis comme avant.
Réponds comme tu veux. Te fais pas d’bile pour moi, mon vieux.
Quand je t’écris, j’ me sens toujours mieux.
Merci Francis !
très belle journée à toutes et à tous.
Anti
Ah ah ah petite soeur, je le guettais ce petit billet sur ton vieux copain. Je confirme tu l’écoutais en boucle et moi aussi par la même occasion… ce qui était fort agréable d’ailleurs. Contente pour toi et bravo à toutes les personnes qui s’investissent pour lutter contre la torture.
Hé ! Hé ! Merci sœurette 🙂
Alors là, je fonds !
Ah bon, je ne vois pas pourquoi.
Les petits plis quand il sourit, probablement ^^