Nous avons vu Padmé à Marseille hier. Il portait une collerette, des pansements autour des pattes avant, des plaies pas jolies du tout sur le dos et un tube qui dépassait d’un gros pansement – sa sonde gastrique, indispensable pour le nourrir sans avoir à passer par la bouche pendant que les sutures cicatrisent. Il était très heureux de nous voir, cherchant le contact et les câlins que nous lui avons prodigués sans retenue. Régulièrement, il grimpait sur l’un de nous.

On a fait un point complet avec le vétérinaire spécialisé en médecine interne. De toute évidence, il a voulu nous jauger avant de discuter avec nous de comment on va pouvoir avancer pour sortir Padmé de là. Car il y a un espoir. En effet, la cause de ce  syndrome qui le frappe est extérieure (un excès de cortisone) et pas endogène (une tumeur ou autre dérèglement naturel). Or cette cause a disparu et donc, si on parvient à maintenir Padmé pendant quelques semaines (le temps que la cortisone s’élimine de façon naturelle), les chances que son corps se remette à fonctionner quasi normalement sont réelles. La principale incertitude est l’état de son foie – s’il tient le coup, alors tout est possible.

Les plaies sont impressionnantes, mais c’est ce qui nous inquiète le moins. L’une des conséquences du syndrome de Cushing est que le corps de Padmé ne produit plus (ou pas assez) de collagène. De ce fait, sa peau est devenue aussi fragile que du papier à cigarette. Le moindre contact un peu dur peut provoquer une lésion. Comme dit le véto, il va falloir le garder dans du coton – façon de parler bien sûr. Cela, c’est jouable, il suffira de le confiner dans la maison. Aucun risque d’agression venant d’un autre chat, ce n’est jamais arrivé. Il faut juste veiller sur lui, de très près. Et même s’il arrivait qu’une nouvelle plaie se forme, ce n’est pas létal, ça se soigne.

D’après un grand ponte de Bordeaux qui a été appelé par le clinicien de Marseille, Padmé n’est pas condamné. Ses chances sont impossibles à évaluer, mais elles sont réelles. Le véto pense donc qu’on peut tenter le coup d’aller plus loin. Nous avons proposé que Padmé reste à la clinique jusqu’en milieu de semaine prochaine pour qu’il puisse continuer à se remettre en bénéficiant d’une surveillance et de meilleurs soins possibles, en toute sécurité, pendant encore quelques jours. On prendra des nouvelles tous les jours et on vous en donnera.

Vous avez été nombreuses et nombreux à nous proposer de nous aider financièrement pour les soins de Padmé. Nous vous en sommes infiniment reconnaissants. Nous avons donc ouvert une cagnotte sur le Pot Commun, afin que les personnes qui le désirent puissent contribuer. En voici le lien : Sauver Padmé.

Très belle journée à vous