J’ai donc ramené Padmé hier matin à la clinique vétérinaire de Marseille où se trouve le meilleur spécialiste des problèmes de gencives que plusieurs vétos nous ont recommandés – celui qui l’a opéré la première fois, puis une seconde fois hier. Il nous a appelés hier après-midi pour nous donner des nouvelles.

• Concernant l’état de son os atteint, il ne s’agissait pas de nouvelles nécroses mais tout bêtement de sutures qui avaient lâché, ce qui rendait l’os apparent. Le véto a suturé à nouveau et traité pour calmer l’inflammation et la douleur.
• Afin de pouvoir le nourrir suffisamment tout en laissant l’intérieur de sa bouche cicatriser tranquillement, donc sans douleur lors des prises alimentaires, il a placé une sonde gastrique avec une sortie au niveau de l’oesophage. Padmé va enfin pouvoir reprendre des forces, et sans souffrir, en plus.
• Le véto a essayé de comprendre les autres signes cliniques : irritations sur la peau, anémie, etc. Il a obtenu une réponse cohérente grâce une analyse particulière – un ionogramme, qui mesure les taux des différents ions tels que le sodium, le potassium, etc. Padmé souffre d’un syndrome de Cushing, quelque chose de fréquent chez le chien mais rare chez le chat (cela existe aussi chez les humains et d’autres mammifères). L’une des causes est un défaut de fonctionnement des glandes surrénales provoqué par un excès de corticoïdes sur une trop longue durée. Avec deux autres spécialistes, il va tenter aujourd’hui de trouver une solution pour faire redémarrer les glandes, afin que Padmé soit également débarrassé de ce problème. Il nous appellera dans la journée pour nous tenir au courant.

On résume : Padmé est tiré d’affaire pour les aspects les plus menaçants, ceux qui l’empêchaient de se nourrir et le conduisaient donc à une mort certaine. Il n’a plus mal et on va pouvoir le nourrir et le faire boire en quantité suffisante sans passer par sa bouche, le temps que tout cicatrise. Ensuite, il pourra à nouveau se nourrir normalement, sans la sonde. Il ne reste plus qu’à traiter son problème endocrinien, mais c’est presque secondaire à côté de ce à quoi il a échappé.

Autre chose… Le vétérinaire a été touché par la détermination que nous avons montrée à vouloir sauver Padmé à tout prix (à tous les sens du terme). Il a précisé qu’il ne nous facturerait pas pour la nouvelle opération d’hier matin, estimant qu’il s’agissait d’un suivi lié au fait que les sutures précédentes n’avaient pas tenu (la classe…). De plus, il veillera à ce que tout cela nous coûte le minimum possible, bien conscient qu’il s’agit de sommes importantes, dont nous ne savons pas encore comment nous allons pouvoir y faire face, mais cela n’a jamais été un critère pour décider de poursuivre les soins ou pas. Notre seule priorité a été et reste de sauver Padmé et, si possible, de lui rendre désormais la vie plus agréable.

A tout moment, Padmé nous a montré qu’il comprenait qu’on faisait tout pour le soulager. Mardi soir, il a décidé de passer la nuit dans la cage de transport ouverte, posée au pied du lit, plutôt que sur une couche plus confortable. Je n’ai eu qu’à la fermer hier matin vers 6 h pour le porter dans la voiture et prendre la route de Marseille. Pendant le trajet (deux heures…), il est resté d’un calme parfait. Quand je l’ai laissé à la clinique, il m’a fait des câlins avec sa tête contre ma main, que j’ai perçus comme joyeux – aucun signe de stress ou d’inquiétude de sa part. Il se comportait comme s’il savait que s’il revenait là, c’était pour être soigné. Je me méfie de l’anthropomorphisme, mais c’est exactement la sensation que j’ai eue.

Un éternel merci à Hervé pour avoir conduit Padmé à Marseille la première fois et à tous les vétérinaires – on en est à six – qui se sont mobilisés et ont uni leurs efforts et leurs compétences pour le soigner, à Nîmes comme à Marseille.

Très belle journée à vous