Ce matin, en faisant la méditation de la montagne, je voyais le Machu Picchu et paf ! en triant mes mails, je tombe sur le dernier numéro de Géo 🙂
Je ne l’ai pas encore acheté (ce qui ne saurait tarder), mais il y a, sur le site du magazine, de nombreux articles en ligne consacrés à ce pays magique. En voici un, daté du 16 juillet 2016.
S’il est un lieu de spiritualité dont on peut dire qu’il est à couper le souffle, c’est bien celui-ci. Les vestiges de la cité inca de Machu Picchu, au Pérou, sont perchés à 2 430 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur un promontoire rocheux dont la pente plonge vertigineusement jusqu’à un canyon où bouillonne l’Urubamba, 600 mètres plus bas.
Du fait de son extraordinaire isolement, la ville inca est restée ignorée du monde extérieur pendant quatre siècles. Bâtie par les Incas vers 1450, elle prospéra durant quatre-vingts ans, abritant une population d’un millier de personnes environ. Puis, en 1534, un petit contingent de conquérants espagnols mené par Francisco Pizarro s’empara par la ruse du chef Atahualpa et massacra l’élite inca à Cajamarca. C’en était fini de l’Empire inca. Située à seulement 70 kilomètres au nord-ouest de Cuzco, sa capitale, Machu Picchu ne fut pourtant jamais découverte par les conquistadores. Elle fut néanmoins abandonnée pour des raisons que l’on ignore, vers 1570. Le secret de son existence demeura jalousement gardé jusqu’à ce qu’un jeune professeur américain de l’université de Yale, Hiram Bingham, accède au site, un peu par hasard, en 1911. L’année suivante, Bingham et son équipe défrichaient et fouillaient Machu Picchu. Le compte-rendu et les photos publiés dans la revue National Geographic allaient susciter enthousiasme et spéculations.
Les Incas n’ayant laissé aucun témoignage écrit, nous connaissons leur impressionnante civilisation essentiellement par les récits des colonisateurs espagnols. Et ces témoins n’ont rien dit, et pour cause, de Macchu Picchu : il faut se contenter de ce qu’on peut déduire des vestiges archéologiques. Le travail de la pierre, pour certains bâtiments, suggère que la cité assumait un rôle religieux. À Cuzco, les temples et les palais présentent des pierres taillées en octogones, sculptées à l’aide de ciseaux en bronze et en pierre dure, et assemblées sans mortier. On retrouve ce style distinctif en plusieurs endroits de Machu Picchu, notamment dans le temple du Soleil, semi-circulaire, ainsi appelé en raison de l’orientation du monument par rapport aux solstices. Plus intrigant peut-être, l’Intihuana, sis au plus haut point du « quartier sacré », est un bloc de granite taillé de telle sorte que la pointe qui en émerge soit alignée avec le rayonnement du soleil au moment des solstices. « Le relais du Soleil » aurait eu pour fonction symbolique de contrôler le passage du soleil dans le ciel.
Machu Picchu pourrait donc avoir été un site religieux investi d’une grande puissance. « L’Inca », qui régnait sur l’empire du même nom, n’était-il pas considéré comme une divinité étroitement associée au soleil ? Or la cité aurait été fondée par le premier d’entre eux, Pachacuti Inca Yupanqui (ou Pachacutec), qui régna de 1438 à 1471. Une théorie alternative fait de Machu Picchu un lieu de retraite royal, ce qui n’est pas incompatible avec la première hypothèse. D’autres alignements astronomiques ont été repérés alentour : un temple couronne ainsi le pic de Huayna Picchu, au nord-ouest de la ville.
En l’absence d’autres preuves, on ne peut guère que conjecturer. Machu Picchu, cependant, conserve pour les Indiens du Pérou une forte dimension spirituelle – pour une autre raison : n’ayant jamais été découvert par les Espagnols, ce site inca est resté authentique. Le pillage eut lieu plus tard : l’expédition de Hiram Bingham emporta des milliers d’objets précieux, que l’université de Yale a accepté de rendre, en 2007, après une inlassable campagne des autorités péruviennes.
Pour mieux préserver le site, seuls 2 500 visiteurs sont autorisés chaque jour à y accéder. Certains arrivent là à pied, depuis Cuzco, par le chemin des Incas. Les autres viennent en train jusqu’à Aguas Calientes puis empruntent un bus jusqu’aux célèbres ruines ; Machu Picchu n’est assurément plus la cité perdue et vierge que Bingham révéla au monde, mais le mystère et la fascination demeurent intacts.
Voir le diaporama sur le site de Géo.fr
Très belle journée à toutes et à tous,
Anti
Magique 🙂
Sublime…