S’il y a bien une date qui a souvent varié dans l’Histoire, c’est celle du 1er de l’an. Chez les Romains depuis 153 avant notre ère, c’était (déjà) le 1er janvier. Mais tel n’était pas le cas ailleurs et à d’autres moments.

En Égypte, le calendrier alexandrin débutait le 29 août (ou le 30 après une année bissextile), suivant en cela la tradition du calendrier pharaonique (début de l’année marquant le début de la crue du Nil). Dans certaines provinces, l’année démarrait le 23 septembre parce que c’était l’anniversaire d’Auguste (qui donna son nom au mois d’août, ça ne simplifie pas).

Et puis vint l’indiction. Il s’agissait d’une période de 15 ans définie pour des raisons fiscales. À partir de 312, l’empereur Constantin 1er rendit obligatoire la mention de l’année de l’indiction (de 1 à 15), avec un début au 1er septembre. Cette date devint le début de l’année dans l’Église orthodoxe. Elle l’est toujours. Bonne et heureuse année les orthodoxes !

En 988, Vladimir 1er de Kiev adopta le calendrier julien, décida qu’on serait en 6496 et que l’année commencerait le 1er mars. En 1492 (donc en 7000 dans la nouvelle numérotation), Ivan III déplaça à nouveau le début d’année au 1er septembre, ce qui fit que cette année-là ne dura que six mois en Russie. D’un côté, ça donna un coup de vieux à tout le monde de prendre un an en si peu de temps, mais d’un autre, il y eut deux réveillons en six mois et ça, ça s’arrose.

Pendant le Moyen Âge, ce fut le grand n’importe quoi : débuts d’années le 1er mars, le 1er janvier, le 25 décembre, le 25 mars (d’où la tradition du poisson d’avril commémorant l’usage de s’échanger des cadeaux en début de ce type d’année). Et puis arriva le calendrier grégorien et la plupart des pays s’alignèrent graduellement sur le 1er janvier durant le XVIe siècle. Depuis, on y est toujours, sauf les orthodoxes et quelques autres.

Sinon, hier, c’était l’anniv de mes soeurs et cela, quel que soit le calendrier choisi.

Très belle journée à vous

Source (à part pour mes soeurs) : Wikipedia