C’est le jour J. Dans quelques heures, nous serons à Mont-de-Marsan, parking de Dagas, 12 avenue de Dagas, pour le départ de notre manifestation unitaire anticorrida. Rendez-vous à partir de 15 h.
Le préfet a finalement réussi à nous imposer ses restrictions sur la longueur du trajet du cortège et sur l’heure de fin de la manifestation. Pas parce que nous l’avons accepté – c’était inacceptable – mais parce qu’un juge a tranché en sa faveur alors que ses arguments n’avaient aucune base juridique, à la différence des nôtres. Ce juge, tiens donc, se présente comme « un enfant du pays, bien ancré dans la tradition« . Difficile d’être plus clair, surtout quand on sait que ce département qualifie le délit de torture animale connu sous le nom de corrida de « tradition locale ininterrompue« …
Inutile de dire ce qu’en pensent les manifestants et dans quel état d’esprit ils vont arriver sur place. Il va faire chaud à Mont-de-Marsan cet après-midi.
Voici le communiqué officiel que nous avons diffusé après avoir appris la décision de ce juge tellement obligeant :
Les restrictions du préfet des Landes sont imposées par le tribunal
Suite à l’audience de ce matin au tribunal administratif de Pau, le juge a rendu sa décision dans l’après-midi. Il soutient les restrictions de trajet et de durée du préfet, considérant que cela ne porte pas atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale de manifester.
Les propositions que nous avions faites sont donc rejetées. Nous estimons regrettable que soient ainsi validées à l’encontre des seuls militants entendant dénoncer la violence et la torture des contraintes qui vont forcément générer un risque accru de tension, alors que tout aurait dû être fait pour limiter ce risque de la part des autorités qui n’ont pourtant pas manquer de mettre en avant pendant toute la phase de négociation que les effectifs dédiés à la sécurité étaient déjà fortement sollicités par ailleurs.
Pour sa part, le CRAC Europe a tout mis en œuvre pour faire valoir la liberté de manifestation dans des conditions propres à limiter les risques d’atteinte à l’ordre public, en vain. Les autorités publiques ayant pour leur part fait un tout autre choix, il conviendra donc d’en tirer toute conséquence en terme de responsabilité.
Mon cher Roger, tu sais pourquoi nous ne pouvons être avec toi aujourd’hui. Chapeau pour le travail que tu mènes, ne change pas. Aujourd’hui avec Brisane nous penserons fort à toi.
On lâche rien.
A cœur vaillant rien d’impossible.
Je retourne à mes recherches qui sont toujours malheureusement infructueuses.
Sûr, nous serons en pensées avec vous à Mont-de-Marsan. Les Landais sont très têtus mais la bêtise à ses limites.