J’ai le grand plaisir de vous annoncer la mise en ligne d’un nouvel article sur le site de Luce Lapin, Luce Lapin et Copains. Vous pouvez le lire dans sa version originale ici : En France, la corrida est un délit. En voici les premières lignes.
On peut discuter à l’infini sur les raisons qui font qu’on aime ou qu’on déteste la corrida. Ceux qui sont dans le premier cas vont la considérer comme un art, un spectacle culturel, une tradition à préserver, niant tout ce qui pourrait ternir la haute image qu’ils s’en font. Ses opposants vont mettre en avant la réalité crue des faits : une série codifiée de tortures à l’arme blanche infligées à des animaux jusqu’à ce qu’ils succombent devant un public qui s’en réjouit.
Il est peu probable que les uns parviennent à convaincre les autres, tant il s’agit de positions irréconciliables. Au-delà du débat d’opinion, il existe pourtant une définition de la corrida qui s’impose à tous sans exception. La corrida présente en effet la particularité de figurer dans le Code pénal, qui décrit de façon exhaustive les infractions et leur répression. Les articles de loi couvrent trois types d’infractions : les contraventions (qui relèvent d’une indiscipline à l’égard des règles de vie en société), les délits (transgressions de normes sociales) et les crimes (violences extrêmes).
Les délits les plus courants sont le vol, l’escroquerie, le chantage, les discriminations, le port d’arme non autorisé, les agressions sexuelles, les comportements violents à l’égard d’êtres humains et les sévices graves et actes de cruauté envers des animaux. C’est dans ce dernier cas qu’apparaît en toutes lettres la corrida sous son nom francisé de course de taureaux (article 521-1, livre 5 « Des crimes et délits »). Du point de vue de la loi, la corrida est donc un délit qui consiste à infliger des sévices graves et actes de cruauté envers des animaux. Ce qui fait des toreros des délinquants.
La suite de l’article est ici : En France, la corrida est un délit.
Excellent article, as usual. Il est bon de remettre les choses au clair :
« Cela n’a pas fait de la corrida une activité à la légalité confirmée, contrairement à ce qu’on a pu entendre ou lire depuis, parfois par abus de langage, mais le plus souvent pour habiller de respectabilité des goûts pervers de souffrance animale donnée en spectacle : dans le rendu de son jugement, le Conseil a explicitement confirmé que la corrida restait définie par l’article 521-1 comme un délit. Il a simplement statué sur le fait que l’immunité couvrant la zone tauromachique était compatible avec la Constitution. »
CQFD
Je mettrai le contenu intégral de l’article en ligne prochainement mais pour le moment, je tiens à ce que le site de Luce en ait l’exclusivité. N’hésitez donc pas à cliquer sur le lien qui figure au début et à la fin de ma note pour avoir accès à l’article complet.