Puisqu’il est beaucoup question des lulus de Valentine, de zozios, c’est le moment idéal pour vous parler d’une petite perle de bonheur lu dernièrement : « Femmes-Oiseaux » de Jérômine Pasteur.
Éloïse, une photographe française mariée à un Argentin, s’apprête à quitter Buenos Aires pour rejoindre au Pérou les Indiens. Là-bas, sur le versant amazonien de la cordillère, l’attend le monde de la forêt, sa splendeur et sa cruauté. Au sein du clan indien, qui tente d’échapper à l’emprise mortelle des narcotrafiquants et des guerilleros du Sentier lumineux, la jeune femme, hantée par un passé douloureux, va entreprendre un périple inouï et s’ouvrir les chemins de la liberté.
Éloïse, une photographe française mariée à un architecte argentin de Buenos Aires, rejoint le Pérou pour vivre quelques mois avec un groupe d’Indiens d’Amazonie établis au coeur d’une forêt d’altitude. Mais elle va devoir partager le destin d’une communauté en lutte pour sa survie, et apprendre à affronter ses propres démons. La région, envahie de trafiquants, vient d’entrer dans un cycle de violence infernale. Des guérilleros du Sentier lumineux, traqués par les forces gouvernementales, recrutent de force les Indiens de la Grande Forêt, incendient leur terre et saccagent les missions qui leur offraient jusqu’alors asile. Le clan dans lequel séjourne Éloïse n’a d’autre choix que de gagner l’autre versant de la cordillère, empruntant à travers les montagnes une route périlleuse dont personne n’a conservé la mémoire. Pourchassés par des senderos affamés, leur exode prend l’allure d’une odyssée mythique. Éloïse, la viraconcha, la blanche, y rencontre son propre destin, entourée de femmes qui l’initient et la protègent. Et c’est au fil de cette épreuve que la jeune photographe, blessée par un amour perdu, deviendra une femme-oiseau, celle capable de lire le sens de la vie et d’en prodiguer les clartés autour d’elle.Un grand roman d’initiation, porté par le souffle poétique et la sincérité d’un auteur pour qui la seule aventure qui vaille est celle de l’être humain, appelé à se réconcilier avec lui-même et le monde qui l’entoure.
Mais rien ne vaut une présentation par l’auteur elle-même :
« J’ai toujours suivi mon chemin, accepté mon destin, combattu mes peurs et mes désespoirs. J’ai souffert, j’ai donné, j’ai reçu. Aujourd’hui, je suis là.
(…) J’accomplis ce que je dois, je suis mes rêves. Peut-être que ce soir, très loin d’ici, au coeur d’une ville grise ou d’un désespoir, quelqu’un pleure. J’ai envie de lui dire: « Je ne peux pas t’aider, mais va t’asseoir
seul, sur la terre et écoute le message que te soufflera le vent. Sois vraiment toi-même. Deviens enfin celui que tu es. Ton existence n’aura de sens que grâce à ta volonté. »
Si, comme moi, vous ne connaissiez pas Jérômine Pasteur, voici quelques éléments de biographie trouvés sur son site internet : Vivelaterre.com
Depuis 25 ans, Jéromine Pasteur navigue d’un océan à l’autre et retourne régulièrement au cœur de la forêt péruvienne auprès d’un clan d’indiens asháninkas, sa « seconde famille ». En 1987, elle reçoit le Prix Victor de l’Aventure (Paul Emile Victor). Puis elle repart en Amazonie asháninka pour écrire son premier livre, « Chaveta« , qui connaît un immense succès. L’année suivante, elle est élue « Homme de l’année » par les Jeunes Chambres Economiques de France, pour « son action bénévole et philanthropique, pour sa passion constructive et son respectueux amour de la nature« .
Elle mène une lutte de chaque instant pour la défense de la Terre, reçoit un prix littéraire, se trouve désignée par TF1 la marraine des arbres… En chaire de la Sorbonne elle lance un appel officiel, lors d’une réunion sur l’environnement à laquelle elle a été priée: « L’appauvrissement de notre terre aujourd’hui, c’est l’étiolement de tous les hommes de demain. Nous devons penser autrement l’exploitation des richesses de notre planète car elles ne sont pas inépuisables. Si nous ne le faisons pas maintenant, bientôt notre Mère Nourricière n’aura plus assez de lait pour rassasier ses enfants et il coulera alors plus de larmes qu’il n’y a d’eau dans les fleuves de la Grande Forêt… »
En 2004 elle crée l’association Chaveta pour venir en aide aux Indiens Asháninkas. En 2006, à l’occasion de la publication de « Sur les rives de ma vie » (Editions Arthaud), elle participe aux 4eAssises nationales du développement durabledans le cadre desquelles elle intervient notamment comme marraine du Festival Eidos du film de l’environnement et du développement durable. Depuis 2007, elle anime l’émission « Biotiful Planète » diffusée sur France 5 et Planète. Six émissions ont été réalisées à ce jour.
Jéromine partage de la même façon sa vie entre la mer et le secret de sa forêt indienne où elle soutient le clan de ses amis Asháninkas. A chacun de ses passages en France, inlassablement, elle revient avec un même leitmotiv : témoigner de ce qu’elle a vu.
En 2010 Jéromine a lancé Indibio, l’Institut pour la diversité biologique – à l’occasion de l’« Année Internationale de la Biodiversité » – dans le prolongement de ses engagements depuis plus de 20 ans :
- être le porte-parole des problèmes environnementaux qui touchent les pays du Sud comme les pays du Nord
- mener une lutte de chaque instant pour la défense de la Terre
- penser autrement l’exploitation des richesses de notre planète et agir pour les préserver.
En 2011 elle publie le livre d’entretiens « La vie est un chemin qui a du cœur » puis en 2012 un nouveau roman, « Femmes-Oiseaux ».
« L’aventure, c’est ce que chacun d’entre nous devrait tenter au moins une fois dans sa vie, pour repousser les limites de l’horizon et apprendre des hommes et des événements, afin de ne jamais se croire arrivé en ayant tout compris.
C’est un silence intérieur, qui, lorsque sont en jeux la vie et la mort, laisse la
place à l’action spontanée dont la justesse décidera de l’existence d’un homme.
C’est un frisson passionné, une détermination exaltante qui nous apporte la communion avec notre univers, permettant une évolution permanente et un bonheur instantané.
L’aventure est un chemin qui a du cœur. »
Et pour continuer l’aventure, cette vidéo très intéressante :
Merveilleuse journée à toutes et à tous,
Anti
J’aime beaucoup le parcours de Jéromine Pasteur (petite cousine de Louis Pasteur) qui a une vie juste extraordinaire et dont j’ai lu un ou deux ouvrages il y a longtemps. Il faut que tu lises Chaveta, cela te plaira. J’ai très envie de découvrir sa femme oiseau!
Quant à mes lulus, ils couvent à tour de rôle dans un silence quasi religieux. Je viens de lire un truc incroyable. Le mâle, comme la femelle nourrit les petits du lait qui se trouve dans leur jabot. Un lait très nourrissant, plus que le lait maternel!
L’aventure est au bout du balcon……….:-))) qui lu crû lustucru
« Il faut que tu lises Chaveta, cela te plaira. »
Eh bien je le commande de ce pas alors ! Chic ! Une belle lecture en perspective !
Je me réjouis de savoir tes lulus gais comme des pinsons ! euh… comme des pigeons ! Ils ne ses sont pas trompés de maison ceux-là 🙂
Waow ! Quel parcours, quel engagement ! Passionnant !
Super ! quand je pense que dans les années 80 quand elle venait sur les plateaux TV on la prenait pour une illuminée… Bel article comme toujours Madame Anti ^^