L’un des concepts majeurs du bouddhisme est la vacuité – en sanskrit sunyata. La vacuité ne signifie pas le vide, contrairement à ce que beaucoup peuvent croire du fait même du mot « vacuité », mais l’absence d’existence propre de toute chose. Un grand lama, nommé Ringou Tulkou Rimpotché, a d’ailleurs définit le mot sunyata comme signifiant en fait l’interdépendance, ce qui veut dire que chaque chose n’a d’existence que par rapport à toutes les autres et n’en a donc aucune qui lui soit propre.
L’autre jour, Padmé – notre chat, pas le lotus dont il a le nom – s’est arrêté un moment près d’une statue de bouddha qui se trouve dans notre séjour. L’ensemble était visuellement très apaisant, bien qu’éphémère (encore une notion majeure, celle de l’impermanence).
Pendant ces quelques instants, Padmé semblait ne plus avoir d’existence propre. Son regard se portait sur quelque chose qu’il était seul à voir, comme seuls les chats savent le faire. Son esprit, un mystère insondable, était là sans y être. Son corps paraissait prolonger celui du bouddha, ne faire qu’un avec lui. Sa parole était intérieure ou alors, ailleurs.
Et puis, il a bougé, mettant fin à la méditation express qu’il venait de générer. Interdépendance, relation de cause à effet, impermanence, sérénité… Le bouddhisme sans peine expliqué par un chat !
Très belle journée à vous
Belle prise de vue de Bouddha avec Padmé. Dans ces moments là, on a l’impression qu’il se passe quelque chose, comme une connexion particulière dont nous ne sommes que le témoin.