Comme des centaines de milliers de personnes, aujourd’hui nous allons participer à l’une des marches organisées en hommage à toutes les victimes de la folie meurtrière de ces derniers jours et en particulier aux journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo, assassinés pour avoir exprimé leurs idées, donné à penser, donné à réfléchir dans une société qui a tendance à ne plus trop le faire.
Dans cette optique, j’ai passé l’après-midi d’hier à confectionner des t-shirts « Je suis Charlie« , customisés, comme eux travaillaient, c’est-à-dire à la main, avec crayons et pinceaux. Pour la petite histoire, ce « Je suis Charlie » est l’oeuvre de Joachim Roncin, directeur artistique et journaliste musique au magazine gratuit Stylist. C’est lui qui a publié sur son compte @joachimroncin ce logo moins d’une demi-heure après l’attentat, à 11 h 52.
« Ça me dépasse totalement »
« C’est très étrange ce qui est en train de se passer, ça me dépasse totalement« , explique le journaliste, qui dit être depuis extrêmement sollicité sur Twitter et trouve « bizarre » d’être devenu « une sorte de représentant de l’effroi ». « Je n’avais pas beaucoup de mots pour exprimer toute ma peine et j’ai juste eu cette idée de faire Je suis Charlie parce que notamment, je lis beaucoup avec mon fils le livre Où est Charlie, ça m’est venu assez naturellement« , raconte-t-il. « Ce que je voulais dire, c’est que c’est comme si on m’avait touché moi, je me sens personnellement visé, ça me tue, quoi« , dit ce professionnel de l’image, qui trouvait « logique de reprendre la typographie de Charlie, le logo« . (Source Le Point).
Pour ce faire, il m’a fallu un t-shirt noir, une imprimante, du papier assez épais, un cutter, du papier de verre pour adoucir les bords, des pinceaux et de la peinture à tissu.
Pour commencer, il faut créer le pochoir et c’est ce qui prend quasiment le plus de temps, car il faut le découper avec précision à l’aide d’un cutter.
Ensuite, vient la partie la plus plaisante, la peinture. Ici, j’ai utilisé du blanc pour « Je suis » et un gris clair pour « Charlie« . Attention de penser à laisser le noir à l’intérieur du A et du R.
Ensuite, on passe au contrôle qualité effectué par nos minous.
Le pochoir étant plein de peinture, j’ai essayé une autre technique pour le second t-shirt : dessiner les lettres, puis les peindre à main levée. Le résultat était pas mal, cela bavait moins, mais le lettrage ne me convenait pas tout à fait.
J’ai donc opté pour une troisième solution : le rouleau en mousse en passant d’abord une couche de gris, puis en repassant une seconde, voire une troisième couche au pinceau après.
Là, le résultat me plaisait bien. Voyez plutôt :
Il ne restait plus qu’à passer un coup de fer et c’était fini.
Merci à Bricabrac, blog sur lequel j’ai trouvé les informations nécessaires pour ces réalisations.
A tout à l’heure, ici où là. Tous unis pour les victimes de la bêtise.
Tous unis derrière Charlie.
Je suis Charlie.
Anti
Hier à Paris, pendant la manifestation, de nombreuses personnes nous ont dit « Chouettes vos t-shirts ». Il régnait une ambiance de fraternité, tout le monde échangeait quelques mots, des sourires aussi. Que de bonheur après ces derniers jours de tristesse.
Le Figaro est revenu lui aussi sur la naissance de « Je suis Charlie » en titrant :
« Je suis Charlie, un héros si discret »
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2015/01/09/01007-20150109ARTFIG00307-je-suis-charlie-un-heros-si-discret.php?a1=DOL-825313&a3=77-3553129&a4=DOL-825313-77-3553129
J’avais l’impression qu’il faisait froid à la façon d’être vêtus des gens. Les t-shirts à manche courte étaient suffisants ! Certes avec le cœur chaud et le monde, ça devait rayonner ; mais quand même ?
ah ah ah la bricoleuse ! je vois que nous avons passé quelques heures entre les tee shirts ou les banderoles 😉