Un florilège dans les médias locaux ce jour concernant le retrait de la couverture du livre « Corrida la honte – Les dessous de la tauromachie » :
Pour commencer, voyons la Gazette de Nîmes de ce jour. Nous avons l’étalage de la déviance sexuelle des aficionados tout en finesse (« Prenez votre phallus et testicules à pleines mains« , S. Casas [je serais curieuse de connaître l’appréciation de l’Abbé Teissier à ce sujet en particulier], etc.), le « courrier de la semaine » qui vaut son pesant de cacahuètes et… une brève sur le retrait de la couverture de « Corrida la honte – Les dessous de la tauromachie » où l’on apprend :
1 – Que cette enquête de plus de deux ans sur les milieux de la corrida, que visiblement le « journaliste » n’a jamais lue, est « un livre de propagande » ;
2 – L’existence du mot « sculpteuse* » ;
3 – Que, finalement, ce serait le tribunal de Nîmes qui aurait obtenu l’interdiction de la couverture. Que doit-on comprendre ? Que le « journaliste », c’est-à-dire une personne qui est tenue déontologiquement et factuellement d’informer ses lecteurs, n’en est pas un, ou bien alors que ce serait le tribunal de Nîmes qui aurait fait pression sur celui de Marseille pour obtenir la condamnation ? Y aurait-il des magistrats à Nîmes qui abuseraient de leur pouvoir et seraient alors susceptibles de tomber sous le coup d’une condamnation de la Cour Européenne ? L’avenir nous le dira.
4 – Oh ! Et pas un mot sur l’opération sans précédent de la distribution de 925 exemplaires du livres à TOUS les parlementaires de France lundi 15 septembre matin afin de les informer sur la réalité de la corrida et de les sensibiliser sur les 4 PPL déposées en ce moment au Sénat et à l’Assemblée Nationale.
Ça, c’est un grand journal d’information qui ne fait absolument pas de propagande…
Ensuite, nous avons un très intéressant sujet au journal de TV SUD hier soir : « Un livre anticorrida retiré des rayons« , où l’on apprend, de la bouche même de l’avocat de la plaignante, que ce n’est pas le procès de la couverture du livre qui était en jeu, mais le procès de l’acte de vandalisme ayant eu lieu en 2012 et qui était représenté sur cette couverture….
La question qui se pose est donc la suivante : est-ce que représenter un acte de vandalisme sur un livre faisant état d’une enquête de plus de deux ans, ayant eu lieu des années plus tôt, vous rend responsable de ce dont vous témoignez ?
D’après l’éminent Maître Para, il semblerait que oui…
EDIT 14 h :
Le Midi Libre rejoint ses confrères. En pages Nîmes feria, on peut lire :
1 – « Les Editions du Puits de Roulle ont interdiction depuis lundi d’exploiter etc. » or, j’ai bien précisé à madame Rocher qu’à ce jour, je n’ai toujours pas reçu d’ordonnance de la décision de justice, par conséquent, le livre n’était pas interdit lundi. Il ne l’est toujours pas à ce jour, et ne le sera qu’à partir du moment où je recevrai la notification par huissier de justice.
2 – « Cette photo avait été prise en 2012 lors d’une manifestation anti-corrida« . Faux ! l’événement avait même été l’objet d’un article dans les propres colonnes du journal et je le lui en ai parlé puisqu’il y a quasiment la même photo que sur la couv. Par ailleurs, je lui ai aussi expliqué que j’avais écris un article dans lequel j’explique tout sur la couverture, qui stipule en toutes lettres :
« – Comment et pourquoi a été prise cette photo ?
« Cette photo a été prise le 24 /09 /2012 à 11 h 26. J’avais lu sur Facebook que des anti-corrida avaient aspergé la statue de Nimeno II et que les aficionados criaient à la profanation. J’ai décidé d’aller voir par moi-même en allant chercher mes enfants à l’école. Voilà pour la photo, une parmi les milliers que j’ai prises dans ma vie.
Ensuite, avais-je l’intention de l’utiliser un jour pour un livre en la prenant ? Non. »
3 – « En juillet dernier, l’auteur (…) avait assigné la maison d’éditions (sans « s » à édition svp.) ». Faux. Les Editions du Puits de Roulle ont été assignées le 21 mai 2014… Là encore, l’information n’était pas difficile à obtenir, elle figurait dans les archives du journal (voir ici).
4 -« Le livre en cause est écrit par Roger Lahana et préfacé par Jean-Pierre du CRAC (Comité Radicalement Anti Corrida)« . Jean-Pierre ? Foucault ? Pernaud ? Marielle ? Coffe ? Non. Jean-Pierre du CRAC… autrement dit, Jean-Pierre Garrigues, Président du CRAC EUROPE pour la protection de l’enfance si on veut être complet.
5 – « En attendant Les Editions du Puits de Roulle, la Fondation Brigitte Bardot et le CRAC assurent avoir distribués 925 exemplaires du livre aux parlementaires« . Dans le communiqué de presse envoyé à toute la presse, il y avait aussi la SNDA et l’association Animaux en Péril dans la liste des partenaires de l’opération. Qui plus est, nous faisons plus qu’assurer que nous avons fait cela. Nous en informons la presse nationale. Un coup de fil à l’Assemblée ou au Sénat aurait pu confirmer cette opération d’une ampleur sans précédent dans la lutte contre les sévices graves et actes de cruauté envers les animaux (corrida selon le code pénal, art.521-1)
Voilà, voilà.
Et pour finir, tellement content d’annoncer le retrait de la couverture du livre, André Viard diffuse les attentes de l’avocat de la plaignante en les faisant passer pour les conclusions du Tribunal lui-même…
Anti
Pour les puristes, voir ce qu’en dit l’Académie Française : Rem. En parlant d’une femme, on emploie le plus souvent le masc. sculpteur; on dit aussi femme sculpteur ou sculptrice (rare): elle n’est pas seulement sculptrice, mais peintre encore (MÉRIMÉE, Lettres ctesse de Montijo, t. 2, 1868, p. 355).
Y a t-il un journaliste dans la presse écrite du Gard ? Merci de nous le faire savoir parce que là, on en doute !
J’espère qu’il n’y a pas que des « journaleurs » ou des « journaleuses » ! du dimanche ☺
Depuis toujours anti-corrida, ce livre fort et vrai n’a fait que me conforter dans ma voie d’activiste pour la cause animale, les journaleux ne font qu’un travail de propagande à ce sujet, ils sont partiaux et incultes, et « La Provence » en tête, les journaux pro-corrida sont légions dans le Sud car ils sont à la botte de la mafia tauromachique, hélas, nous ne pouvons boycotter tout le monde, mais si le livre doit disparaître, tous ceux qui l’ont acheté le feront vivre et revivre à force de partage,et, si il est autant critiqué, même plus, c’est qu’il représente une véritable menace, les afiocs en sont conscients, et nous aussi… CORRIDA BASTA
Merci !
Mais ne vous inquiétez pas : le livre n’est pas en danger, seule sa couverture a été attaquée. Une nouvelle couverture « de transition » est déjà prête pour les exemplaires qui ne seront pas vendus dans les 30 jours et quelques que nous octroie le tribunal. Voir les explications détaillées ici :
http://www.annagaloreleblog.com/2014/09/19/viard-onct-flagrant-delit-de-mensonge/
Morte de rire devant le mot « sculpteuse » même moi étrangère que je suis …
Oui ! A quand la présentateuse, la docteuse ou la manipulateuse ?