Vous vous rappelez peut-être de la rivière secrète ? Nous y allons de temps en temps. Hier, nous y sommes retournés, avec pour prétexte d’y ramasser des galets : galets à peindre, galets pour écrire des mantras en tibétain, galets pour faire joli et, sur place, quelques galets pour ricochets.

Nous avons rejoint la base du pont Saint-Nicolas en nous garant près de l’hôtel fantôme et en descendant un chemin désaffecté qui servait il y a une douzaine d’années à accéder aux berges, y compris en voiture – ce n’est plus du tout possible aujourd’hui, on n’y passe qu’à pied. Après avoir traversé une végétation épaisse et luxuriante, nous avons enfin atteint la rive.

L’eau est encore haute. Bien plus en tout cas qu’elle ne l’était quasiment à la même date il y a quatre ans où tout le lit était à sec. Et bien moins que lors de crues historiques il y a une dizaine d’années qui ont vu l’eau en furie passer à 3 mètres au-dessus du parapet, ce qui est difficilement imaginable.

Hier, il n’y avait que nous, sous un très beau soleil et un ciel rythmé par quelques nuages poussés par le vent. La rivière était paresseuse et seule la couleur jaune de l’eau montrait qu’elle charriait les vestiges des gros orages survenus ces derniers jours dans les Cévennes. L’ambiance était calme, détendue, paisible.

Nous avons ramené à la maison une bonne vingtaine de kilos de galets. Il n’y a plus qu’à les décorer.

Très belle journée à vous