Avertissement : certaines photos peuvent choquer.
Je n’aurai jamais trois ans. Alors que j’étais dans mon pré, on m’a attrapé, mis dans un camion et transporté jusqu’à cet endroit tout noir. J’ai attendu longtemps, sans rien comprendre. Les seuls sons que je reconnaissais étaient ceux produits par plusieurs de mes frères, enfermés tout près de moi. Et des voix humaines, puis le silence. J’ai entendu un de mes frères courir et partir au loin. Des clameurs diffuses, une odeur de terreur, des applaudissements étouffés. Deux chevaux sont passés près de moi, ils traînaient quelque chose que je ne voyais pas et qui sentait le sang. Tout à coup, une porte s’est ouverte sur la lumière aveuglante du jour.
J’ai couru tout droit pour retrouver mon champ. Mais il n’y avait que du sable dans un grand rond fermé. Autour, quelques poignées de gens qui criaient et riaient.
A plusieurs reprises, j’ai cru voir une issue dans la palissade qui faisait tout le tour. J’ai foncé dessus. Mais j’avais beau frapper sur la porte de toutes mes forces, impossible de passer. Des pantins cachés derrière ont remué des chiffons roses. A quoi jouaient-ils ? Ils ne comprenaient pas que je voulais sortir ?
Plusieurs fois, alors qu’un pantin gris gesticulait sans me toucher, mes pattes avant se sont dérobées sous moi. J’avais le vertige. Que m’avaient-ils donné dans ma nourriture, dans mon eau ? Ou alors, étaient-ce ces piqûres que j’avais à peine senties ? Ou mon état d’épuisement ? Ou un signe de dégénérescence de toute ma lignée, liée à la façon dont les miens ont été sélectionnés pendant des décennies ?
Un autre homme en gris s’est approché de moi. Je l’ai regardé. Il tenait des bâtons colorés. Soudain, il a levé les bras et la seconde d’après, j’ai senti mon dos exploser de douleur. Des pointes de métal me vrillaient les muscles et me déchiraient la chair à chacun de mes mouvements.
J’avais mal, très mal. Il fallait qu’on m’enlève ces harpons, c’était insoutenable. J’ai demandé de l’aide aux gens qui étaient là sur le bord. Ils m’ont regardé saigner sans rien faire.
Le pantin avec un chiffon voulait à tout prix que je revienne vers lui. J’avais bien trop mal pour m’amuser. Mon sang a commencé à se répandre à l’intérieur de mon corps et mes muscles sont devenus de plus en plus douloureux, faute d’oxygène. Je haletais désespérément, incapable de prendre suffisamment d’air.
Plus d’une fois, je me suis effondré. Le pantin m’a insulté, ça ne lui plaisait pas que je refuse son jeu. Je me suis relevé, je suis retombé, et encore, et encore.
Deux des harpons se sont arrachés, me faisant une plaie béante. J’ai craché du sang. Pourquoi personne ne venait m’aider ? Et l’autre imbécile, il voulait quoi ? Que je m’abrite sous son tissu ?
Je me suis senti encore plus perdu, le dos en feu, le souffle court, la langue pendante. Il a pris une posture ridicule, entrouvrant les cuisses et offrant sa croupe juvénile vers la tribune des notables. Des femmes ont agité leur éventail un peu plus vite, des hommes ont eu des pensées troubles. Une voix venue de nulle part a dit : « Quand je vois un jeune torero triompher, je bande, ça n’a pas de prix » (Simon Casas).
J’ai voulu en finir. J’ai avancé pour me coller contre mon tortionnaire. Il a enfoncé une lame de métal en plein milieu de ma plaie béante. J’ai hurlé, mugi de toutes mes forces, je n’en pouvais plus. Les gens ont ri.
Le tortionnaire a retiré son épée et a repris la pose pour la planter à nouveau. Il voyait bien que j’avais mal, alors pourquoi continuait-il ? Cette fois, il l’a enfoncée jusqu’au bout. Des flots de sang ont envahi ma cage thoracique. J’ai pleuré, pleuré alors que ma vue se brouillait.
L’arène est devenue soudain silencieuse. Des fantômes puant la mort ont tourné autour de moi, ne me laissant aucun répit. Des taches colorées ont bougé devant mes yeux, j’ai essayé de m’y abriter, de me reposer enfin. J’ai titubé jusqu’à la palissade, je voulais m’appuyer un peu. Je suis tombé avant de l’atteindre.
J’ai voulu mugir une dernière fois de toutes mes forces mais mes poumons étaient noyés dans le sang et plus un souffle d’air n’en est sorti. Tout est devenu noir.
Pourquoi m’avez-vous fait souffrir comme ça ? Pourquoi nous martyrisez-vous ? Je ne suis coupable de rien, vous êtes responsables de tout. Je ne suis prédateur de personne, vous l’êtes de toutes les formes de vie. Je suis l’innocent, vous êtes le mal.
Dans un dernier sursaut de conscience, j’ai senti qu’une lame me tranchait une oreille. Chaque parcelle de mon corps me brûlait.
J’ai pensé à ces gens sur les gradins qui allaient applaudir en me voyant traîné par les chevaux. J’ai revu ma mère, mon pré, le ciel… Et puis plus rien.
« Pour nous, le taureau est sauvage et noble, nous le respectons, le magnifions » (Corentin Carpentier)
Photos prises aux arènes de Nîmes le 9 mars 2014, où dix veaux ont été suppliciés et tués pour le seul plaisir d’un ramassis de pervers.
C est Inadmissible
Ils sont contents ces gros abrutis à regarder un taureau se faire martyriser et assassiner !!!!
HORRIBLE… IGNOBLES HUMAINS… HONTE A EUX…
PARDON… HEUREUSEMENT ILS NE SONT PAS TOUS COMME CA…
MOBILISONS-NOUS POUR QUE TOUT CELA CESSE…
JE SOUFFRE POUR CES ANIMAUX… IL FAUT TOUT FAIRE POUR ARRÊTER CES MASSACRES D’UN AUTRE TEMPS…
Tout est minutieusement relaté avec émotion… merci
Le supplice des innocents
On pourrait même ajouter… sous le regard indifférent des crétins de gradins… ont-ils même une conscience ?… lorsqu’on les voit sourire ainsi devant le martyre codifié d’un animal ?
Quel art, que la corrida, quelle belle tradition ! Quelle leçon de vie pour nos enfants, c’est magnifique, courageux, brillant, il ne faut surtout pas la supprimer, c’est trop géant.
Les anti sont des monstres. Vivent les corridas. Vivent ces gens qui respectent nos traditions si belles.
Signé le torrero et les aficionados.
POURQUOI LE TAUREAU N’EST-IL PAS OK ? POURQUOI EST-CE QUE MOI, JE PLEURE ????
Signé Anny, qui n’aime pas la tradition. NON NON NON NON NON;
Quelle honte, affligeant, ça me plairait de saigner un de ces pantins à paillettes. Je leur souhaite de connaitre une fin douloureuse à tous ces guignols
Consternant
Révoltant
Scandaleux
Déshonorant
Pervers
Les mots manquent pour exprimer l’horreur décès spectacles
A quand leur interdiction????
Quand la France retrouvera t elle un peu de dignité????
Le cauchemar commence dès qu’on t’arrache aux tiens et à ton pré, pauvre amour à 4 pattes : le transport dure souvent de longues heures, tu es bringuebalé dans tous les sens, tu as souvent très soif mais tu ne boiras pas, tu as aussi terriblement chaud et certains de tes frères en meurent, tu as enfin évidemment la terreur dans tout ton être.
Ce n’est que le début du cauchemar…
Mais ils n arrêteront donc jamais ces idiots et inconscients ….
Vivement un changement de gouvernement , plus compréhensif
Pour des lois et comprendre un » peu » le monde animal.
On parle du HALAL , mais c est pareil ……
Je peux dire sans honte qu’à la lecture de ce texte j’ai eu les larmes aux yeux puis, mes poings se sont serrés de colère et de haine contre ces gens pitoyables. Ils ne comprennent donc jamais que ça suffit! quant je vois ces horreurs et que je pense qu’ils ont le culot de porter plainte pour insultes, qu’ils vont pleurer dans le giron de leurs nombreux protecteurs politiques ou trouver toutes sortes de combines pour faire passer les antis pour des violents. Je crois sincèrement qu’il n’y a aucune insulte pouvant s ‘adapter à leur turpitude et à leur malfaisance. Ce ne sont pas des humains pour jouir d’un spectacle pareil.
Je suis très heureuse qu’il n’y ait pas de cela ici au Québec.
QUELLE HORREUR!!!
Sur la photo….deux psychopathes pervers connus , vallades et ce bouffon patenté de carpentier…..tous deux présents et même actifs lors du lynchage de militants le 8 Octobre 2011 à Rodilhan….
Leur peste taureaumafieuse , on va l’éradiquer….tous les afiocs le savent
Honte à un gouvernement qui tolère et soutient ce crime barbare, lache et répugnant! Un pays dans les mains de tels truands ne peut que sombrer dans la corruption et le néant!
Terrible ces photos, comment peut-on appeler cela culture, tradition et surtout fermer les yeux et ne pas vouloir prendre parti. J’avoue de ne pas savoir ce qui se cachait derrière le mot corrida, jusqu’au jour où un passionné anti m’a ouvert les yeux. Depuis je suis anti à fond, le réclame haut et fort, quand je peux participer. Un gros regret quand même de ne pas l’avoir fait depuis plus longtemps. Basta corrida.
Aux premières notes de musique entendues ce matin sur l’autoradio , j’ai reconnu » la corrida » de Francis Cabrel .Et à chaque fois que je l’entends , les larmes me montent aux yeux . J’ai pensé tout particulièrement aux veaux massacrés à Nimes et à cette interview lu sur Objectif Gard :
une jeune femme qui voyait pour la première fois la novillada de ce week end a trouvé ça sympa pour un dimanche matin . Bien qu’elle puisse comprendre les gens qui sont contre , ça lui a fait un peu mal au coeur de voir l’animal mis à mort . Affligeant !
Est ce que ce monde est sérieux ?
Hélas non , Francis .
Tout mon soutien à Jean Pierre pour le 24.
Odieux horrible, il n’y a pas de mots assez forts pour qualifier ces massacres! cette nuit et pendant plusieurs jours ces images me poursuivrons Les animaux tuent pour manger les hommes pour le plaisir
Honte aux voyeurs sadiques!
écœurant pauvre bête
Samedi 5 octobre à Bouillargues…il y avait encore un un massacre des innocents comme le raconte si bien Anna Galore…Encore 6 petites victimes de 2 ans, afeitées, torturées et massacrées à l’arme blanche pendant que les spectateurs digéraient le foie gras et la fideoua du repas du club taurin…
20 courageux avaient sauté dans l’arène une demie heure plus tôt pour tenter de les sauver…et 40 avaient fini au poste avant de pouvoir y entrer…
A peine relâchées du commissariat nous avons été 4 à rechercher la destination finale des taurillons massacrés…
Ils étaient amenés à l’atelier Municipal, protégés par un camion et une fourgonnette de policiers suréquipés…
Nous avons forcé leurs ordres en lançant des fleurs sur le premier corps supplicié: c’était un petit taurillon gris et blanc, magnifique! nous l’avons vu être levé comme une voiture cabossée à la casse…et jeté du camion comme une vulgaire bouse: dire qu’une heure avant il était plein de vie.
La, il avait la langue pendante et son sang continuait à dégouliner de sa bouche…Il s’appelait HUSMEADOR l’un des 6 petits innocents de Bouillargues. HONTE à eux!