Fut un temps où si on proposait à la cantonade d’aller manger une pizza au restau, tout le monde aurait dit aussitôt oui. Ben pas hier soir, figurez-vous. Gwlad et Vito avaient prévu de sortir chez une copine. Houssam n’était pas libre avant 22h30. Anghbor était au taquet avec ses potes sur internet. Restaient Enzo, Anti et moi. La nuit était belle, nous sommes sortis.

Arrivés à l’immense parking du Kiné, on s’est dit qu’il y avait sacrément du monde. D’accord, un samedi soir vers 20h30, normal. En entrant dans notre pizzeria habituelle, le garçon très sympa nous a dit avec un petit sourire gêné : « Vous avez réservé ? » Non. Hé, ho, ils n’allaient quand même pas nous refaire le coup de la Saint-Valentin où tout était complet ! Le garçon, inquiet, a consulté son chef (un Italien  adorable). Je leur ai montré une table de deux qui semblait inoccupée et j’ai dit qu’on pouvait s’y mettre à trois. Mines de soulagement – mais oui, bien sûr.

Comme on n’était que trois sur sept, on s’est offert l’apéro, deux américanos. Enzo a préféré rester à l’eau. D’ailleurs, quand les pizzas sont arrivées, Anti a fait un geste un peu trop brusque et hop, elle a renversé le verre plein d’Enzo sur sa pizza. La serveuse a proposé de nous en faire faire une autre pronto. Elle était sur la table (la pizza, pas la serveuse) avant que nos américanos soient terminés.

En dessert, Enzo a eu droit à deux boules de glace à la vanille. Nous, on a pris un café. L’ambiance était aux rires à répétition. On a commandé une pizza de plus pour la ramener à Anghbor, on a laissé un pourboire, on a payé la note et on est sorti. Sans la pizza. Rire, demi-tour, retour au comptoir, explications au patron. La pizza attendait dans sa boîte près du pizzaiolo. Cette fois, nous pouvions vraiment partir. Quelques rires plus tard, nous étions à la maison.

Très belle journée à vous