En 1971 apparaît en Grande-Bretagne une nouvelle variante du rock, le glam rock. Glam est une abréviation de « glamorous » (éblouissant), le mot glamour est passé dans le langage parlé français par le biais des magazines de mode. Ce qui caractérise visuellement le glam rock, c’est l’usage démesuré de paillettes, bottes à hauts talons, tenues fluo et look androgyne de ses stars. Quant à l’apport musical, il se situe dans un retour à un rock simple et dansant, par opposition au rock progressif de plus en plus sophistiqué porté par King Crimson, Genesis, Pink Floyd ou Yes.
Les figures emblématiques du glam rock ont été David Bowie, Roxy Music et le tout premier à inventer le genre à ma connaissance, T. Rex.
Vers la fin des années 60, Bolan jouait du folk imprégné de sonorités hindoues aux paroles recherchées dans un groupe nommé Tyrannosaurus Rex. Début 70, il a un coup de génie en décidant de passer à un style plus énergique. Pour marquer le changement, il raccourcit le nom du groupe en T. Rex (prononcer tirex), une expression qui claque tellement bien qu’elle est vite devenue pour le grand public le nom familier de ce dinosaure rendu célèbre par Jurassic Park.
A l’instar de son patronyme de prédateur, le groupe T. Rex déchire. Riffs de guitare accrocheurs, refrains hypnotiques, allure outrageusement sexy de Bolan, tous les ingrédients sont là pour faire un gros coup. Les trois premières années voient un succès fulgurant. Mais rien n’est plus difficile que de durer. Viennent les revers, faute d’inspiration suffisante. Bolan ne rentrera dans la légende que grâce à sa mort prématurée à l’âge de 30 ans, dans un accident de voiture, lui qui avait toujours eu peur d’apprendre à conduire bien que fils de camionneur. Deux autres dieux du glam, David Bowie et Rod Stewart, étaient présents à son enterrement.
Manque de bol, un mois plus tard meurt Elvis, envoyant Bolan dans l’oubli des médias… mais pas des fans qui, comme moi, ont toujours gardé, gravé dans leur mémoire, son hit le plus fameux, « Get it on« . Depuis, de nombreux grands musiciens lui ont rendu hommage, dont Bono et Placebo.
Notons dans les années 80 une évolution du glam rock qui a fait converger l’esprit et le look glam avec la sophistication dans les compositions, en la personne de Prince qui a d’ailleurs titré « Glam Slam » l’une des chansons de son album Lovesexy. Il a par la suite lancé une chaîne de night-clubs nommés Glam Slam dans plusieurs villes des Etats-Unis.
La vidéo avait disparu, je viens de la remettre en ligne à la fin de l’article.