Je prévois de vous parler à nouveau des manifs d’Alès, sous un angle un peu particulier, mais ce matin mon mot d’accueil va être consacré à Abigaëlle, une toute petite minette qui a réchappé par miracle d’un incendie.
A quelques centaines de mètres de chez nous se trouve une garrigue restée à l’état quasi-naturelle. Perdu dans la végétation, un vieux maset en pierre s’y dresse. Il est squatté depuis une trentaine d’années par Jocelyne, une dame à la vie difficile qui dépense le peu qu’elle a avec son RSA pour nourrir les chats errants qui passent la voir.
Une douzaine d’entre eux sont devenus des habitués. Pour se faciliter la vie, Jocelyne les appelle tous Julie (même les mâles) à l’exception d’un matou plutôt déglingué qu’elle nomme Piou.
Nous avons fait sa connaissance en décembre, en allant nourrir certains de ces chats, sans savoir qu’ils avaient déjà une protectrice. Jocelyne a aussi depuis peu un minuscule appartement pas très loin de son maset mais jusqu’à récemment, elle venait dormir au maset tous les soirs pour être plus près de ses chats, même en hiver.
La semaine dernière, dans la nuit, le maset a brûlé. Il n’en reste que les murs.
Les chats adultes ont pu s’échapper mais huit chatons qui venaient de naître sont morts dans le brasier.
Dans les décombres, on a retrouvé Abigaëlle, indemne.
Elle a juste quelques petits problèmes de santé, dont un œil qu’elle garde fermé. Rien à voir avec l’incendie, c’est à cause d’un coryza, mais depuis que nous l’avons recueillie, elle est traitée avec des gouttes qui lui rendront rapidement ses deux yeux. Elle est folle de câlins, d’où son surnom de calinette et d’où le titre de cette note aussitôt trouvé par Anti, les cendres étant celles dont elle est sortie (amis des Inconnus, vous êtes les seuls à pouvoir comprendre).
Elle est très vive, joueuse, à sauter partout, pas du tout craintive. Toutes nos tentatives de la prendre en photo, au début, ont échoué tellement elle se déplaçait vite – résultat, elle était toujours floue. Mais à force, on a réussi à en avoir quelques-unes d’à peu près nettes.
Admirez donc cette petite miraculée, cette merveille de la vie qui trouve le plus improbable des chemins.
Très belle journée à vous
Les deux photos du maset brûlé sont d’Anti, les autres de moi.
Une merveilleuse vie sauvée ! Là petite chérie, tu es dans la « maison du bonheur » ! Longue et belle vie à toi !
Rhôôôô ! Qué beauté ! Quelle pile aussi ! Elle saute partout !
Oh! que c’est choupinou! Et j’adore le titre 🙂
Je pense à la dame qui doit être très triste d’avoir vu brûler son mazet.
Elle va être heureuse je n’en doute pas .
En tout cas, c’est une véritable fusée ! Elle ne court pas, elle vole d’un endroit à l’autre !!!