J’ai fait quoi, moi, hier ? Qu’est-ce qui a rempli ma journée ? Lever à 6h30, douche, vérification que Gwlad a ouvert l’œil (c’est bon) puis vers 7h qu’Anghbor en a fait autant (oui, mais il ajoute qu’il ne rentre qu’à 10h, oups). Ensuite, j’apporte à Anti son café, elle doit se lever tôt pour s’occuper d’une chatte à faire stériliser, qui vit avec une dame au RSA à deux rues de chez nous. Cette dame s’occupe de plein d’autres chats, chez elle ou dans la ZUP, avec si peu pour elle-même. Ce sont souvent ceux qui ont le moins qui donnent le plus.
Un coup d’œil à mes mails… Luce me fait passer une vidéo réalisée par Nathalie pour motiver les gens à venir à Alès les 11 et 12 mai. Les images ? Vous les verrez bientôt, je les mettrai en ligne. Je diffuse par Tweeter, d’autres personnes du CRAC le font par Facebook. Quelques secondes à peine pour transmettre l’info un peu partout et la laisser se propager, vive internet.
Pendant qu’Anti part récupérer la chatte et l’emmène chez la véto, je me fais deux tranches de pain avec du beurre salé et je me pose devant Télé Matin. Deux reportages me captivent, celui sur le chercheur français qui traque les mécanismes du vieillissement et un point historique sur l’Anschluss.
Anti est revenue avant que je parte avec Anghbor, ce qui nous permet de prendre un café ensemble. Ensuite, elle se met au boulot sur son livre en cours d’édition (un recueil de poèmes très particulier de Robert Notenboom) et moi, je pars à mon travail. Retour pour la pause dèj, préparation d’une tarte aux poireaux et poivron rouge pour nous deux, reste de rôti avec des pattes pour Gwlad. Break détente devant Scènes de ménage sur la 6. Nos minous s’installent un peu partout pour leur énième sieste.
Puis Anti va chercher la chatte qui a été opérée et la ramène à la maison, sans oublier un crochet par la poste, avant de se replonger dans les finitions de son livre. J’ai mon après-midi quasiment libre à part un rendez-vous à l’extérieur, alors je me lance juste après dans la pile de repassage, sous le regard plus ou moins assoupi de Totoro. Anti me rappelle que je dois écrire une préface pour le livre de Robert, ce que j’avais prévu de faire dans le weekend mais j’avais trop la crève pour m’y lancer sérieusement.
Je pose mon fer, je prends les quelques pages qu’Anti m’a préparées (des extraits de mails échangés avec Robert qui me donnent une base) et je me mets à écrire. Robert est quelqu’un que nous connaissons bien, nous savons pour quelle raison précise il a conçu ce livre, je n’ai aucun mal à savoir quoi mettre en avant dans mon texte. Tiens, justement, il appelle Anti au téléphone pendant que j’écris. Avant la fin de leur conversation, j’ai terminé et Anti peut le lui dire, ce qui lui fait plaisir.
Puis je retourne à mon repassage laissé en plan. J’en suis presque à la fin quand Anti repart, cette fois pour rendre la chatte à la dame. On approche de 20h. J’écris l’essentiel de mon mot d’accueil du lendemain. Il est temps de lancer le repas du soir et de se poser un peu pour une soirée en famille. A table, nous avons beaucoup parlé des Compagnons du Devoir, le sujet passionne Gwlad et Anghbor. Ensuite, un petit film à la télé et je termine mon mot d’accueil. On se fait un dernier café, on traine un peu sur internet, on se montre des trucs drôles sur Facebook. Il est minuit passé, dodo.
Et tout ça fait un jour.
Très belle journée à vous
Voilà une journée fort bien remplie!
Mon oncle était compagnon du Devoir. Son métier: tailleur de pierre. Il a entre autre participé à l’élaboration du magnifique perron du Château Margaux et à la réfection de la cathédrale de Millau. Il y a 2 ans, Hervé et moi avons voulu entrer dans cette cathédrale, bouclée pour cause de dépradation. Mon oncle travaillait sous les ordres du Maître d’oeuvre Jean Bernard. Sur la fresque qui orne le choeur de la cathédrale, on peut voir le visage de mon oncle en personnage biblique. J’aurai tellement voulu voir ça! De Millau, nous restait plus que le pont…….
Quelle belle histoire ! Les compagnons sont vraiment des artisans exceptionnels, dont les qualités vont bien au-delà de la simple technicité. Le mot même de « compagnon » est à l’opposé radical de l’individualisme et de l’esprit de compétition qui pourrissent tant de choses.
« Voilà une journée fort bien remplie! »
Et encore, Anna est passée sur les machines à laver, les vaisselles, les prises de médoc des chats etc. 😉
Sinon, oui, en ce moment, nous sommes très compagnons à la maison. De tout temps j’ai été fascinée par le compagnonnage et du coup, mes enfants aussi. Samedi, ce sera la journée porte ouverte un peu partout en France : http://www.compagnons-du-devoir.com/main.php?rub=63#20
Nous avons hâte d’y aller !
Merci pour l’anecdote Valentine. Décidément, quelle famille ! Entre le tonton inventeur des sarments du médoc et l’autre tailleur de pierres… Waouh ! Ne me dis pas qu’il s’agit du même !!!
« Le mot même de « compagnon » est à l’opposé radical de l’individualisme et de l’esprit de compétition qui pourrissent tant de choses. »
Oui, ce sont les propos exacts que tenaient Angbhor hier soir. Il est bien ce petit !