Mon article annonçant la disparition prochaine des corridas en Espagne et en France n’a pas du tout plu aux aficionados qui l’ont lu, ce n’est pas une surprise et je m’en réjouis, vous vous en doutez. L’un d’entre eux, qui ne craint pas le ridicule, a lancé un sujet sur Yahoo intitulé « Corrida tauromachie,comment interpreter ces mensonges de Anna Gallore? » (j’ai conservé les fautes à l’identique).
Sous le pseudonyme de Petit Aficionado Practico, il remet tout ce que je dis – ou presque – en cause. Le problème, c’est qu’il ne suffit pas d’affirmer que quelque chose est faux pour que ça le devienne. Les faits sont têtus, comme disait Vladimir Oulianov, plus connu sous le pseudo de Lénine (ah la la, ces gens qui se font connaitre sous pseudonyme…). Les dénégations de Petit Aficionado Ridiculo sont d’autant plus surprenantes que ces faits proviennent pour la plupart de sites procorrida.
Il commence son réquisitoire par ceci : « On y découvre que la corrida est interdite au Pérou, à Mexico et sur la moitié du territoire de l’Equateur. Ah bon ? J’étais pas au courant.«
Hé bien, si t’es pas au courant, Petit Aficionado Illetro, renseigne-toi, apprends à utiliser Google, tu vas voir, c’est fou comme il y a des choses qui changent. Attends, bouge pas, je te donne les liens :
– Pérou : http://yucatan.com.mx/internacional/ley-prohibe-corridas-de-toros-en-peru
– Équateur : http://blogs.20minutos.es/cronicaverde/2011/05/10/ecuador-prohibe-las-corridas-de-toros/
Comme Petit Aficionado Stupido ne dit rien sur les autres pays ou régions que je cite, c’est qu’il ne les conteste pas, comme quoi il peut y arriver quand il veut. Bon, d’accord, il faut comprendre quelques mots d’espagnol pour lire les articles que je viens de citer, mais tous les aficionados parlent espagnol, non ? Moi, pas trop, je ne connais que quelques mots. Par exemple, j’ai trouvé dans le dictionnaire que « matador » veut dire « tueur » et « aficionado », « amateur ». Ah ben voilà, c’est pour ça : « petit aficionado », ça veut dire petit amateur.
Ça explique bien les autres approximations de son message.
En effet, il ergote sur la réalité de la baisse du nombre de corridas en Espagne. Pourtant, j’ai pris l’info sur le site procorrida Torobravo.fr, peu suspect d’être aux mains de ces dangereux manipulateurs que sont les anti-corrida. Tiens, je vous remets mon graphique, je ne m’en lasse pas.
Nombre de corridas par an en Espagne (2007-2012)
Pour notre Petit Aficionado Denegado, ce sont uniquement « les corridas de 3e catégorie, les corridas de villages » qui ont baissé. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il doit y en avoir un paquet de 3e catégorie parce que, depuis cinq ans, ça n’arrête pas de baisser alors que les subventions européennes qui arrivent dans les poches des organisateurs de corridas de ces mêmes villages, elles n’arrêtent pas de monter, elles.
Sûr de son coup, il ajoute : « On oscille entre le sourire et le fou rire à la lecture de la prévision de l' »experte » : « Si cela se poursuit au même rythme dans les années à venir, la corrida aura totalement disparu en Espagne d’ici 2018. »
Mais non, « l’experte » (il est gentil) ne prévoit rien. La seule chose que j’ai écrite, comme il le rappelle avec exactitude, c’est : « Si cela se poursuit au même rythme dans les années à venir, la corrida aura totalement disparu en Espagne d’ici 2018« . Je n’ai jamais affirmé que cela va se poursuivre mais seulement que SI ça se poursuit au même rythme, c’est ce qui arrivera. Il a tout-à-fait le droit d’espérer que la courbe va soudain se mettre à remonter au lieu de continuer à descendre obstinément depuis cinq ans. Mais ce n’est pas le cas pour le moment.
Ensuite, Petit Aficionado Bouffono lance, très fier de lui : « Passons sur le sondage en ligne tout aussi bidon« . Pas très impressionnant, ça, vu que c’est justement ce que j’ai écrit – je me cite à nouveau : « Ce type de questionnaire en ligne, on le sait, n’a pas la rigueur d’un vrai sondage dans la mesure où l’échantillon qui participe n’est pas contrôlé pour être représentatif« . En revanche, un vrai sondage d’opinion, celui de Gallup (cité dans mon article), donne un résultat comparable sur toute l’Espagne et, pire, les chiffres du ministère de la culture espagnole (qui sont une observation sur l’ensemble de la population et pas un sondage) donnent un résultat encore pire (91,5% des Espagnols ne sont pas intéressés par la corrida).
Venons-en à la partie un peu gore de son argumentaire. Petit Aficionado Perverso qualifie de « descriptions fantaisistes » les détails que je donne sur le toro de fuego et le toro de Coria. Pour le premier, il se moque du fait que j’avais parlé de centaines de bougies. Tiens ? Il me semblait bien, pourtant, mais… j’ai vérifié et j’avais tort. J’avoue humblement que j’ai dit une bêtise. Ce ne sont pas des bougies et je viens de faire la correction dans mon article initial.
La réalité est pire, bien pire. Là, je n’ai plus du tout envie d’ironiser. Je suis en colère.
Le taureau est affublé de torches, terrorisé, brûlé par les flammes, torturé à mort.
Ces images, vous pouvez, comme moi, les trouver traumatisantes, atroces, insoutenables.
Pourtant, croyez-le ou pas, les afiocs, eux, se marrent en voyant ça. Ils attendent ça avec impatience. Ils appellent ça « une fête » (en espagnol, « feria »). Ils hurlent à la censure liberticide et la bien-pensance (ils adorent ce mot, ça fait sérieux) quand on ose demander à voix haute d’interdire de telles pratiques.
Pour le toro de Coria, Petit Aficionado Dégueulasso se marre quand je dis que le taureau est transpercé de couteaux et de ciseaux, parmi d’autres objets de ce genre. Voici ma source : « In Coria, a bull is set free on the streets and the townspeople jab or throw at the animal knives, scissors, darts, and other assorted sharp objects until it collapses. While the animal is still alive, the testicles are cut off » (Douglass, Carrie B. (1997). Bulls, Bullfighting, And Spanish Identities. ISBN 0-8165-1651-0).
Traduction pour les non-anglophones : « A Coria, un taureau est lâché librement dans les rues et les habitants le transpercent ou jettent sur l’animal des couteaux, des ciseaux, des flèches et d’autres objets pointus jusqu’à ce qu’il s’effondre. Alors que l’animal est encore vivant, ses testicules sont tranchés. »
Pour finir, Petit Aficionado Trouduculo confirme ma propre conclusion : si les gens ont de moins en moins envie d’aller assister à des corridas, c’est parce que des militants anti-corrida les en découragent de plus en plus.
Et ces petits tarés sanguinaires et sadiques pour lesquels je n’ai aucun respect peuvent être certains que nous n’arrêterons jamais avant de parvenir à l’abolition de ces horreurs épouvantables.
Photos provenant de divers sites web
Brava.
De tout cœur avec toi, les animaux, et en avant vers le dévoilement des pratique indignes. Que chacun choisisse consciemment ses actes paroles et pensées, surtout quand cela concerne la Vie. Tuer est facile pour certains sans cœur ni conscience, mais créer la Vie, le peuvent-ils ?
Maintenant je me pose une question, ces gens qui n’ont pas de cœur, en réalité… imaginez les rapports qu’ils entretiennent avec leurs familles… quel est le fondement des liens qu’ils tissent avec la Vie et les Vivants (proches ou moins proches ?) le pouvoir ? la domination ? l’assujettissement ? Une personne ne change pas le fond de son cœur sous prétexte qu’il sort d’une arène après avoir « expulsé » (croit-il ? ) ses pulsions sadiques sur le Toro… même si certains parlent de catharsis. Et alors… Même si çà les calmait un instant, çà les reprend un peu plus tard…
SAMANDRA et moi-même nous nous sommes vraiment marrées sur les adjectifs hispaniques dont sont affublés les afiocs… Mdrrr…
La suite est nettement moins marrante.
Une anti-corrida écossaise, nommée Vicky Moore, morte en 1995 des suites des ses blessures (elle a été je crois bousculée par un taureau que des AFIOCS ABRUTITOS torturaient lors de ces fiestas qui les font tant marrer), cette merveilleuse personne allait à toutes ses sauteries sanglantes et les dénonçait. Elle a fait des descriptions absolument horribles dont sont capables les afiocs ! Je crois même qu’elle a écrit un livre sur ces atrocités.
Je viens de lire les commentaires sur Yahoo. Je reconnais « la marque » -j’insiste bien et non la plume- de celui qui écrit. En règle générale, ils sont deux, ils pratiquent mieux que personne la Méthode COUE. Tu les connais aussi ! Ils sont ridiculement minoritaires, leurs pseudo sont très connus. Ils sont sans arrêt en train de contester : les chiffres, les sondages -même les chiffres officiels- et tout ce qui n’est pas favorable à leur médiocre passion !
Voilà qui montre, une fois de plus, que ces gens accusent toujours les autres de leurs propres défauts : ce sont eux les colporteurs de mensonges et de haine… Mon Dieu, quand je vois toute cette souffrance, tant de cruauté, comment peuvent-ils ???
Encore bravo Anna, de prendre le temps d’éclairer les consciences et partant, de permettre au plus grand nombre de se ranger aux côtés des défenseurs de la Vie.
Chère Anna,
Tu as le secret pour me mettre de bonne humeur, ton article m’a décontracté les zygomatiques et la journée part sous de très bons auspices.
Je connais le « petit afioc » pour l’avoir pratiqué depuis 2008, en fait c’est un « vieux débris » (comme nous l’appelons entre nous) qui voit avec terreur la lente déconfiture de sa passion sanglante. Ce petit bonhomme habite Billère, petit village perdu en pays barbare. Il se vante d’avoir derrière lui 50 ans de présence aux arènes, ce qui correspond à environ 9000 taureaux massacrés pour son petit plaisir et il n’en a pas assez. Chacun peut faire sa connaissance dans son petit blog:
http://www.corridapassion.fr/
Sa petite joie s’exprime à fond, en réalité il se soigne appliquant la méthode Coué avec soin et régularité. Mais rien n’y fait, la « ficion » progresse et je lui conseille régulièrement d’imiter le petit « tueur » (matador) de Nîmes.
La formule qu’il préfère: Un afioc, un arbre, une corde!
La nocivité de ce petit monsieur va au-delà de l’entendement. Il a essayé de détruire mon ordinateur à distance tellement il était remonté quand je le ridiculisais. Il m’ a donné des rendez-vous sans jamais venir ainsi qu’à une jeune anti de 22 ans. Voici ce qui l’a fait disjoncter:
http://www.grapheine.com/bombaytv/index.php?module=see&lang=uk&code=3e5dd94517b4faa725de8c26281cd511
N’ayant pas l’habitude de tirer sur les ambulances, même petites, je n’ai plus pour ce petit afioc que de la pitié. Sentiment trop noble diront certains, je leur accorde. Autant j’aime me frotter avec un adversaire vaillant, autant quand il est à terre, je suis gêné de participer à la curée.
La plus grande punition viendra quand il ne pourra plus satisfaire ses petites pulsions.
Tout est petit chez lui, me diras-tu? Que nenni! Son immense bêtise est un contrepoids dont il n’est pas près de se délester.
Amitiés.
Ah Mario, toi aussi tu m’as fait trop rire avec ton petit film !
Quand à ce petit monsieur méprisable, ça ne m’étonne pas qu’il soit en fait très âgé puisque la grande majorité des afiocs le sont, comme je le soulignais dans mon article sur la disparition prochaine des corridas. Tiens, c’est curieux, il n’a pas relevé ce passage !
bonjour.
Excellente réponse à la contre attaque des afiocs. Toutefois, il me semble que l’annonce de l’interdiction au Pérou était une erreur du journal. Il ne s’agirait que d’une proposition de loi. On en avait déjà débattu au moment de la sortie de l’article en septembre 2012 .
Celui qui se fait appeler jeune aficionado n’a fait que recopier l’intervention de Gundéric faite quelque jours plus tôt. Rendons à César …
Effectivement, sur le Pérou, je lui concède le point 🙂
L’abolition n’est pas encore obtenue, elle est seulement en cours.
JP me l’a aussi signalé et j’ai corrigé aussitôt cette petite erreur dans mon article sur la disparition des corridas.
Merci pour votre passage ici !
Il prend une belle déculottée le petit, bravo pour cet article encore une fois !
Salut Atome ! Tout le plaisir est pour nous 🙂
Bonjour,
Comme le souligne Géraldine, ce n’est pas « jeune aficionado » qui a publié ce texte sur la rubrique corrida de Yahoo QR, mais moi-même. Mario devrait maîtriser sa fougue habituelle et analyser les choses plus calmement.
Je ne retire rien à ce que j’ai écrit, et j’ajoute même qu’à force de prendre vos adversaires, vos ennemis même, de haut et de vous considérer comme seuls détenteurs de la vérité, vous avez toutes les chances de sombrer un jour dans le ridicule. Et aujourd’hui, c’est bien le cas.
Donc, selon vous, la corrida est interdite au Pérou, en Equateur et à Mexico (et en Colombie aussi). Et pour prouver ce que vous avancez, vous nous donnez, sur un ton narquois, une série de liens qui mentionnent en fait… des projets de loi, et non des lois. C’est vraiment navrant, car ces projets n’ont pas abouti. Nul besoin d’être un féru de tauromachie, ni un expert en recherche, pour trouver l’information adéquate. Il suffit juste de taper dans google « toros » + le nom du pays, pour tomber sur des blogs décrivant la saison taurine de ces pays.
Comme apparemment vous n’en êtes pas capable, je le fais à votre place :
Pérou : http://perutoros.blogspot.fr/
En fait, dans ce pays, la corrida est même BIC :
http://www.liberation.fr/sports/01012339687-la-corrida-sanctuarisee-au-perou
Equateur : http://www.torosecuador.com/
(dans ce pays, ce n’est pas la corrida qui est interdite sur la moitié du territoire, mais la corrida avec mise à mort en public. Comme au Portugal, le taureau est tué en coulisse).
Colombie : http://www.voyalostoros.com/
Quant à Mexico, c’est plus difficile d’avoir de l’information, mais ce qui est sûr, c’est que la loi est en discussion et personne ne peut dire pour l’instant que la corrida y est abolie. Ce n’est pas la Commission culturelle qui peut proclamer l’interdiction.
Concernant les taureaux de fuego, merci de reconnaître que vous avez dit des bêtises. Précisons que cette « fête » n’a rien à voir avec les corridas et qu’à titre personnel, je n’approuve pas le stress infligé par les flammes au taureau (qui n’est pas torturé à mort, comme vous l’écrivez à tort). Rien ne vous permet d’affirmer que les aficionados se « marrent » à cette fête, car c’est surtout la population locale qui y prend part.
Quant au taureau de Coria, si vous faisiez preuve d’un peu plus de rigueur et de compétence, puisque vous vous targuez de nous livrer des informations, vous devriez savoir que le lancer de fléchettes (donc ni couteau, ni ciseau) est interdit depuis 2009 :
http://www.veterinaires-anticorrida.fr/article-le-toro-de-la-vega-109550911.html
Comme précédemment, je n’approuve pas cette fête et même remarque que plus haut concernant le public et les aficionados de corrida.
Ensuite, la diminution du nombre de corrida en Espagne concerne principalement les arènes de 3e catégorie, les plus petites, celles qui bénéficient le plus souvent de subventions municipales (dans les autres catégories, la baisse n’est pas significative, ce que vous vous gardez bien de dire). On assiste au même phénomène concernant le théâtre. Les représentations sont annulées les unes après les autres, faute de subventions. Cela montre que la baisse du nombre de corridas est due principalement à la crise économique que connaît le pays et donc qu’elle n’a rien d’irréversible. Dire que les corridas pourraient disparaître d’ici 5 ans est d’une naïveté touchante.
Que dire d’autre ? Ah oui, puisque vous aimez parler du bilan financier de la saison taurine à Bayonne, n’oubliez pas de mentionner qu’il était positif l’année dernière.
Et comme vous semblez aimer l’exercice de style, je vous propose celui-ci :
http://www.grapheine.com/bombaytv/movie-uk-4984346873aea7a503bb902ca0e7865c.html
Vous remarquerez que cela reste bon enfant.
Contrairement à vous, je n’ai pas besoin d’insulter les gens pour faire passer ce que j’ai à dire. C’est une différence importante entre nous, à mon sens.
Gundéric
Bravo Anna Galore pour tous vos articles argumentés et instructifs!
Il est temps d’en finir avec toutes ces pratiques barbares indignes de notre civilisation!!!
Petite précision sur le toro de Coria : cette horreur est devenue interdite depuis 2009. En revanche, le toro de fuego se pratique toujours, pour la plus grande joie malsaine de ses spectateurs.
En réponse à Gundéric :
Concernant le Pérou, j’ai reconnu mon erreur un peu plus haut. Pour l’Equateur, je ne comprends pas bien votre remarque puisque vous reconnaissez qu’en effet la corrida est y est interdite (le taureau est mis à mort à la fin, que ce soit ou non devant le public ne change rien à l’agonie qu’il a subie).
Sur le taureau de Coria, j’ai également apporté la précision de son abandon en 2009 un peu plus haut. Et pour le toro de fuego, oui, les gens qui assistent à ça se régalent du spectacle, de nombreuses photos le montrent. Mais je me réjouis que vous n’approuviez pas de telles pratiques.
Le nombre de corridas en Espagne va-t-il continuer à décroître ? Vous êtes sûr que non, je répète que moi je n’affirme rien, je montre juste les données et je trace une projection qui matérialise une tendance mais qui n’est pas une prédiction, je l’ai largement souligné plus haut.
Pour Bayonne comme pour d’autres places, j’ai bien dit dans mon article « Vers la disparition des corridas » que les déficits étaient fréquents, certainement pas qu’ils étaient systématiques. Voici ce que j’ai écrit : « Le prix des places n’étant pas extensible à l’infini (de 30 à 100 euros suivant la taille des arènes et la proximité des sièges par rapport à la piste), cela entraîne un déficit chronique auquel seules quelques très rares corridas échappent. » Les résultats de Bayonne 2012 sont l’un de ces très rares cas. Restent tous les autres qui, vous le savez, ne se maintiennent que grâce à d’importantes subventions municipales ou privées.
Quant à la plus grande différence entre nous, c’est notre appréciation de ce qu’est une corrida. Ce que je vois, c’est un spectacle où l’on voit un taureau transpercé de divers modèles d’armes blanches, subissant une hémorragie massive et finissant par succomber. Qu’elle soit dite espagnole ou portugaise ne change rien en l’espèce.
cela aura au moins eu le mérite de remettre une couche sur toutes les atrocités dont son capable ces êtres et merci à Sapotille pour son message qui exprime si bien ce que je me tue à répéter. Mes sourires du début se sont vite transformés en profonde tristesse.
Merci d’avoir pris note de mes observations et d’avoir rectifié en conséquence.
Pour répondre à votre 2e message et clore la discussion, j’ajouterai qu’en Equateur, dans la moitié du pays, se déroulent des corridas sans estocade (et dans l’autre, des corridas avec). Donc, seule l’estocade est interdite. Qu’ensuite cela affecte l’intérêt des gens et se traduise par des problèmes de rentabilité comme à Quito, oui, mais cela ne change pas le statut de la corrida qui demeure légale dans certaines conditions.
Je ne veux pas polémiquer inutilement sur le taureau de fuego, car vous connaissez mon sentiment là-dessus, mais cela n’est pas forcément aussi dramatique que vous le laissez paraître :
http://susarte.net/blog/wp-content/uploads/2010/08/Los-correbous-son-el-alma-de-las-fiestas-catalanas-en-agosto1.jpg
http://4.bp.blogspot.com/-7HownfV1yPw/TymFghxCOyI/AAAAAAAAI34/TxLutjL-_6E/s1600/correbous+4.jpg
Le choix des photos n’est donc pas indifférent au message.
Que les gens apprécient cette fête, oui, sans doute, sinon ils n’y tiendraient pas autant. Mais il ne faut pas confondre population locale et amateur de corrida. Rien ne permet de dire que les aficionados composent ce public et approuvent cette pratique. Rappelons que ces fêtes ont lieu notamment en Catalogne qui interdit par ailleurs (pour l’instant) les corridas.
http://www.20minutos.es/noticia/777158/0/catalunya/toros/correbous/
Les photos que vous montrez ne changent rien au fait que celles que j’ai montrées existent aussi. Et d’autre part, elles me semblent tout aussi odieuses, puisqu’elles précèdent vraisemblablement d’à peine quelques minutes l’enfer que ces animaux vont connaître.
Vous faites une différence entre les gens qui apprécient cette « fête » et ceux qui vont aux corridas. Je crains qu’il s’agisse exactement des mêmes personnes, puisqu’elles se réjouissent des mêmes souffrances animales sous couvert de culture d’un autre âge.
Ouf ! Nous sommes vraiment soulagés de constater qu’entre « la peste et le choléra » ce monsieur a fait un choix très judicieux ! Cela le rend plus « humain » :))) ! Mdrrrrr…….!!!
Bravo Anna !
A lire dans La Provence : Fontvieille, le club taurin s’inquiète de la désertion des arènes.
http://www.laprovence.com/article/edition-arles/2231037/le-club-taurin-sinquiete-de-la-desertion-des-arenes.html
Bien amicalement à vous, Anna, et à tous ceux qui préfèrent l’humanisme à la barbarie.
Merci pour ces nouvelles réjouissantes et pour votre soutien !
Bravo pour votre rhétorique, un vrai plaisir de vous lire. A croire que l’on en prend lorsque des nullos se prennent des baffes virtuelles ; eh oui, on peut être anti-corrida, mais on en a pas moins un côté obscur : rigoler au ridicule d’autrui. Sauf que là il est dans le cadre du légitime « retour de bâton ».
Concernant les histogrammes du nombre de corridas en Espagne, il est tout à fait logique que la baisse concerne en premier lieu les corridas de seconde zone, et pas l’inverse. Et il est vrai que la crise économique, qui n’en est qu’à ses débuts, a du bon, et il est probable que c’est elle, plus le vieillissement du public (donc le désintérêt des jeunes) qui explique ce recul sans précédent. Je voudrais quand même préciser qu’au vu du graphique, avancer 2018 pour la disparition programmée des corridas en Espagne est abusif. Ce genre de décroissance n’est jamais linéaire, mais de nature exponentielle négative, ce qui veut dire qu’il faut s’attendre à une diminution de la pente, à une baisse plus lente pour les années à venir. Accordons aux aficionados un délai : la disparition mathématique des corridas en Espagne entre 2020 et 2025. C’est demain.
Enfin, le fait que Bayonne ne soit pas déficitaire cette année ne viendrait-il pas d’une réaffectation discrète des dons d’Alain Afflelou ; les comptes cela se magouille sans difficulté selon le système des vases communicants.
Entièrement d’accord avec tous vos commentaires 🙂
Concernant ce fameux graphique, je répète à nouveau comme je l’ai fait dans mon article et dans les commentaires ci-dessus qu’il ne s’agit pas d’une prédiction mais d’une projection qui matérialise la tendance. Chacun peut l’interpréter comme il veut mais la tendance est on ne peut plus réjouissante, surtout qu’il s’agit de là de l’Espagne qui est tout de même la plus symbolique de toutes les places à faire tomber ! Et c’est là, à portée de main, alors à nous de pousser au maximum pour écourter cette reculade monumentale.
Pour Bayonne, je pense que le résultat financier de 2012 est sans importance par rapport au bilan général des corridas en France. Quelques très rares corridas peuvent encore atteindre l’équilibre financièrement de temps en temps, mais cela ne change rien au fait que l’immense majorité d’entre elles sont de plus en plus déficitaires de façon endémique et donc vouées à disparaitre.
Rhétorique n’est pas vraiment un compliment, puisque il s’agit de palier le manque d’argument par un apparence de vérité.
Je m’amuse toujours de l’argument, lui purement rhétorique, de Gundéric ( roi des allains, barbare, quoi) qui souligne que la crise touche les arènes de 3ème catégorie! perso, ça me va, dans la mesure, où , dans ces arènes ils se passent des corridas. Donc, moins de corrida, moins de taureaux sacrifiés , moins de taureaux achetés aux éleveurs… quand la base tremble, le somment n’est pas vraiment à l’aise.
Je me permets , tout de même , de souligner l’argument rhétorique récurrent du « ils y prennent du plaisir »( donc ce sont des gens méchants).
La corrida, ou tout autres sévices sur animal , n’est pas indigne parce que les pro y prennent du plaisir, mais parce qu’on y torture un animal.On n’est pas pour sonder les états d’âme des spectateurs, mais dénoncer l’acte. Un relève du subjectif, l’autre de l’objectif. Tenons-nous en à l’objectif.
Pour le Mexique, les choses progressent dans le bon sens : l’État de Sonora au Mexique vient d’interdire la corrida. Cet État a environ 3 millions d’habitants.