J’ai passé une bonne partie de la journée d’hier à avancer dans mon manuscrit. Son titre peut encore changer mais appelons-le « projet CRAC » pour le moment – CRAC pour Chroniques radicalement anti corrida et pour l’association aux mêmes initiales qui est au cœur de mon récit.
J’ai toujours, lorsque j’écris un nouveau manuscrit, certains moments d’euphorie où soudain tout se cristallise et où mes doigts ne sont jamais assez rapides pour rattraper ma pensée qui déroule le fil de l’action. Dans le cas d’une fiction, cela se produit quand je vois un dénouement se dessiner ou une action se développer d’une façon bien précise. Là, il ne s’agit pas de fiction mais de réalité et la situation est très particulière puisque je pars de textes qui sont déjà écrits. Il faut juste les lier, les assembler, les adapter de façon cohérente pour établir (ou rétablir) une narration mais tout ou presque est là, pré-rédigé.
Du coup, la sensation d’euphorie que j’ai connue dans l’écriture de mes romans est en permanence présente avec ces chroniques : je sais, mieux que pour n’importe quelle intrigue sortie de mon imagination, ce qui va se passer non seulement juste après le passage où j’en suis mais également après cet après et après après cet après. Ce n’est pas seulement que je me remémore au fur et à mesure la façon dont se sont enchaînés les évènements tels que je les ai vécus, c’est plus que cela puisqu’ils sont, pour l’essentiel, déjà écrits.
L’effet est extrêmement addictif. Il est très difficile de me dire « allez, je fais une pause, je reprendrai ça plus tard ». Les pages s’accumulent à une vitesse surréaliste puisque je n’ai pas à redécrire chaque scène, à reconstruire chaque phrase. Je n’ai plus qu’à peaufiner les enchaînements, supprimer ce qui casse le flux de l’histoire, déplacer ce qui sera mieux raconté en liaison avec d’autres passages dont je connais l’existence plus loin.
Déjà 58 pages au bout d’une seule journée. Certes, ce n’est qu’un premier jet et il faudra le retravailler. Mais ça dépote. Et c’est très agréable.
Très belle journée à vous
« L’effet est extrêmement addictif. Il est très difficile de me dire « allez, je fais une pause, je reprendrai ça plus tard ». »
Eh bien voilà ! Tu vois quand tu veux ! On se comprend 😉