Nous vous avions parlé ici de la tentative aussi stupide qu’illégale de Simon Casas, l’organisateur des corridas à Nîmes, de gruger le fisc et les spectateurs de ses propres « spectacles » avant la bénédiction de la mairie de Nîmes. Ce monsieur avait, en effet, considéré de son propre chef que son chiffre d’affaire était soumis à une TVA de 5,5% au lieu de 19,6 sous le motif que la corrida est inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France.
Or, les spectacles culturels sont en effet soumis à une TVA à 5,5% mais la tauromachie est, elle, clairement classée par Bercy dans les spectacles taxés à 19,6%. Et ce n’est pas parce qu’elle a été inscrite à un simple inventaire, serait-ce même du patrimoine culturel, qu’elle entre pour autant dans la catégorie des spectacles vivants (théâtre, cirque, concert, variétés, etc.).
Aussitôt, plusieurs associations de protection animale dont le CRAC Europe et la Fondation Brigitte Bardot ont saisi les ministères de la Culture et du Budget pour protester.
Le premier a confirmé que la tauromachie ne pouvait être considéré comme un spectacle vivant, dès lors “qu’il ne reposait pas sur une prestation d’artistes concourant à l’ouverture de l’esprit”. C’est le moins qu’on puisse dire mais ça fait plaisir de le voir confirmé.
Du côté de Bercy, on a réaffirmé que les corridas étaient assujetties à un taux de TVA de 19,6%.
Ce cher El Bernardo (de son vrai nom, Bernard Domb), alias Casetas, un peu trop avide d’augmenter son profit sur le dos du fisc et de ses spectateurs, va donc devoir rembourser à l’État la somme de 764 000 €.
La nouvelle est un peu du réchauffé puisqu’elle a été rendue publique le 30 novembre dans un quotidien local, Objectif Gard, comme nous l’a signalé Sylvana. Mais certains plats ne perdent rien de leur saveur quand on les réchauffe encore et encore.
Photos : Casas un peu énervé lors d’une corrida (TV Sud)
hehe bien joué ça c’est du fisc fucking!