Une paréidolie, c’est ce que notre cerveau fait quand il donne une interprétation visuelle à une forme aléatoire, comme un nuage, des reliefs naturels dans une pierre ou des plissements sur un tronc d’arbre. Le plus courant est de voir des visages ou des formes familières dans les nuages. C’est ainsi que j’ai croisé une fois le visage blanc de Cyrano de Bergerac dans le ciel.
Anti a un regard particulièrement aiguisé pour aller en trouver lors de nos balades. Elle en est mis plusieurs séries de photos en ligne sur le blog, comme par exemple ces visages animaux qui surgissent d’un arbre échoué sur la plage de l’Espiguette.
Une de ses grandes spécialités est aussi d’aller chercher les visages impressionnants formés par des rochers se reflétant sur un plan d’eau bien lisse, une idée explorée avec talent par Martin Bez.
Des paréidolies, il y en a des étonnantes dans la nature, avec une prédilection certaines pour les visages d’Indiens, comme les deux exemples qui suivent. Le premier a été photographié par Leen van der Slik dans le Colorado, sur une montagne nommée Owl Mountain (la montagne du hibou). Le second est très connu sur le web, il fait partie de ces vues du ciel surprenantes que chacun peut retrouver avec Google Earth, le Gardien des Badlands dans la province d’Alberta au Canada (coordonnées 50.010083, -110.113006 si vous voulez vérifier par vous-mêmes).
Toujours vu depuis le ciel avec Google Earth, vous pouvez admirer ci-dessous, de gauche à droite, cette femme nue de dos au postérieur rebondi (des falaises en Sicile), ce mystérieux portrait de Christ raphaélite surgissant d’un banal champ en friches à Puspokladany (Hongrie) et ce souriant personnage de BD au regard halluciné qui n’est autre que le château de Versailles avec un bout de son jardin.
Terminons avec la paréidolie qui a fait le plus rêver les amateurs d’extra-terrestres pendant un quart de siècle, un gigantesque visage sculpté visible à la surface de Mars, preuve certaine de la présence d’une civilisation humanoïde depuis des temps ancestraux sur la planète rouge. Ce lieu se nomme Cydonia Mensae.
Sa photo a été prise le 25 juillet 1976 par l’orbiteur Viking 1 (à gauche). Hélas, l’illusion a été dissipée lorsque la sonde Mars Global Surveyor est repassée par là le 8 avril 2001 (à droite), avec un appareil de prise de vues de bien meilleure qualité, montrant qu’il s’agissait d’une banale colline érodée.
Très belle journée à vous
Photos 1 à 3 par Anti, les autres sont sourcées dans le texte