Alors que nous rencontrions hier des militants de Sea Shepherd qui mettent toutes leur énergie pour sauver des baleines d’une mort atroce et illégale, mon ami Phil me faisait parvenir par mail une vidéo magnifique montrant une baleine sauvée par des humains sur un mode beaucoup plus joyeux.
Il s’agit d’une jeune femelle qui s’est retrouvée empêtrée dans un filet de pêche, quelque part dans les eaux chaudes de la mer de Cortez, au sud de la Californie. Cela risquait de réduire sérieusement ses chances de survie.
Un groupe d’hommes sur un petit bateau l’ont aperçue. Ils n’avaient à bord quasiment rien à part un masque, une paire de palmes, un petit couteau et une pince coupante.
Au bout d’une heure d’efforts, ils ont fini par dégager complètement le filet. La baleine leur a montré son bonheur d’être à nouveau libre en faisant une spectaculaire démonstration de sauts et d’éclaboussures avant de repartir vers la haute mer.
Phil a appelé cela la paramita de la joie. Le mot « paramita » signifie « traversée jusqu’à l’autre rive » en sanskrit. Les bouddhistes distinguent six paramitas et en premier celle du don. Pour un bouddhiste, il n’y a pas de distinction entre celui qui donne, celui qui reçoit et l’effet mental ou physique créé par le don. On donne parce qu’on veut faire quelque chose de bon, pas pour être remercié ou récompensé.
Pendant une heure, ces humains et cette baleine ont été unis par le don des premiers pour la seconde, sans qu’ils n’attendent rien en retour que le bonheur d’avoir bien agi.
Que cette joie demeure !