Les arts martiaux sont souvent fascinants, même si ce terme recouvre des techniques de combat très diverses dans leur esprit – du moins à mes yeux de profane. Certains sont très offensifs, voire brutaux comme le muay thaï ou le karaté. D’autres visuellement impressionnants tels le kendo ou le kung fu. D’autres enfin semblent s’écouler de façon fluide, comme le judo ou l’aïkido.
Je repensais à tout cela vendredi soir parce que j’accompagnais justement Enzo à son cours d’aïkido et c’était la première fois que je le faisais depuis qu’il a commencé, c’est-à-dire depuis quelques semaines à peine.
Un extrait tout-à-fait éclairant de Wikipedia peut décrire en quoi l’aïkido est si particulier en plus d’être d’une beauté évidente à regarder depuis le bord du tatami :
« L’aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant. L’aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l’esprit de l’aïkido, il n’y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence. Conformément à cette logique, il n’existe pas de compétition d’aïkido » (sauf dans une variante particulière).
Dès que le maître entre dans la pièce, les élèves disent en chœur : « Senseï, koni chiwa ». Ce qui signifie en japonais : « Maître, bonjour ». Ah, ce maître… Il était impressionnant de gentillesse apparente, de courtoisie et, pour aller vers des aspects plus physiques, de souplesse et de précision dans chacun de ses gestes.
Après un échauffement donc chaque mouvement ressemblait à une chorégraphie, le maître a fait répéter aux élèves quatre prises de base. Pour chacune, un débutant se retrouvait avec un élève plus avancé. L’un des mots-clés étant le respect, chacun veillait à ne jamais faire mal à l’autre, surtout quand le grand appliquait la prise au petit.
A la fin de la session, le maître est venu me saluer et m’a dit, en me montrant Enzo : « C’est votre fils ? ». Oui, ai-je répondu. « Il est étonnant » m’a t-il dit avec un sourire. « Vraiment étonnant ». Enzo m’avait dit auparavant qu’il adorait l’aïkido. Je comprends désormais à quel point.
Très belle journée à vous
Un complément intéressant, lu aussi sur Wikipedia :
L’aïkido est pratiqué par des femmes et des hommes de toutes tailles et âges. Le but de la pratique est de s’améliorer, de progresser (techniquement, physiquement et mentalement) dans la bonne humeur (le fondateur Morihei Ueshiba insistait beaucoup sur ce point). Ne sont montrées que des techniques respectant le partenaire.
…et aussi, ceci :
L’attaquant est appelé « celui qui accepte, qui chute », ou encore « celui qui prête sa main ». Le défenseur est « celui qui saisit » et ainsi neutralise l’attaquant.
Très intéressant cette note sur l’aïkido. Ça donne envie d’essayer.
L’attaquant est appelé « celui qui accepte, qui chute »
C’est étonnant comme termes. On pourrait méditer des heures là-dessus mais je propose de commencer par une simple recherche google, très fructueuse d’ailleurs :
Ukemi, par Suga Toshiro
http://www.tsubakijournal.com/categorie-783609.html