Même dans les journées où le temps semble être immobile, tout est toujours en mouvement. Ma journée d’hier a justement fait partie de celles qui s’écoulaient lentement. Comme souvent côté boulot, j’étais en attente d’un évènement géré par d’autres, un dossier dont le traitement progresse quelque part dans une ville voisine et sur lequel je ne peux rien faire de plus que d’attendre ce qu’il en sortira.

Cela n’a pas empêché que d’autres actions soient initiées mais elles ont, elles aussi, leurs propres cycles temporels avec de longs intervalles où rien ne semble bouger même si tout évolue à son rythme, furtivement, jusqu’à l’accélération suivante.

De ce fait, je suis très souvent à la maison et j’avoue que j’adore ça. Même si Anti travaille dans son bureau, je sais qu’elle est tout près. Les chats vont et viennent.

Il y a les petits et grands rendez-vous de la journée – les cafés à deux, les repas bien sûr, les instants éphémères où le soleil crée des œuvres d’art sur les murs, les sorties pour acheter le pain ou faire des courses d’appoint.

Hier, dans la soirée, le mouvement s’est manifesté de la plus physique des façons : j’ai eu ma première séance de rééducation chez mon kiné. Le nom de son métier vient justement du mot grec kinesis qui signifier mouvement et qu’on retrouve dans cinétique ou cinéma.

Pendant qu’il manipulait ma jambe tout en bavardant sur tout et n’importe quoi – il est intarissable et très drôle – je me disais que quelque part, toutes ces petites choses dont j’attends qu’elles se passent poursuivaient leur chemin sans que j’en voie rien.

Oui, même quand rien ne semble bouger, tout bouge.

Très belle journée à vous