Pas très loin de chez nous se trouve une grande maison, soigneusement fermée mais inoccupée. Pendant quelques années, je l’ai connue habitée, du moins de loin, puisque j’en voyais tous les soirs les lumières allumées. Elle donnait sur un terrain immense avec entre autres, visible depuis chez nous par-dessus notre haie, de beaux lauriers.
Puis, un jour, plus personne. La végétation s’est mise à pousser librement, devenant un fouillis inextricable sur des centaines de mètres carrés. Quelques mois plus tard, on a compris pourquoi : des pelleteuses sont arrivées et ont creusé un grand bassin de retenue dans l’axe d’un cadereau – petit (ou gros) cours d’eau se formant de façon naturelle les jours de pluies abondantes. Nîmes ayant connu des inondations catastrophiques dans les années 80, il existe des bassins de ce genre à plusieurs endroits sur les collines qui l’entourent pour limiter les risques de débordement. Ils s’évacuent par d’énormes buses souterraines qui traversent la ville de part en part.
La grande maison a réchappé aux travaux mais n’ayant plus qu’une minuscule bande de terrain, elle a probablement fait l’objet d’une expropriation.
Hier matin, Djinn n’était pas là. Ni avant-hier soir, alors qu’elle adore dormir avec nous et nous marcher dessus au petit matin pour avoir le plus de caresses possibles tant qu’on est coincé au lit. Son absence était donc inquiétante.
On a très vite pensé à la maison abandonnée. Anti est partie en trombe et a appelé Djinn en tournant autour de la maison. Un miaulement plaintif lui a répondu. Djinn était bien enfermée dedans. Par où était-elle entrée ? Mystère. Peut-être par la cheminée, où elle se serait glissée et une fois en bas, impossible de ressortir, bien sûr.
Anti vous a raconté la suite hier dans le fil Bonjour : « L’opération sauvetage a duré au moins 45 minutes ! Avec force outils, une lampe, de multiples aller-retour et une bonne dose de détermination, j’ai fini par réussir à ouvrir un petit accès sous l’œil attentif des autres chats qui suivaient les opérations de près. Djinn était complètement terrifiée dans un coin sous un escalier… »
Quel soulagement ! Accompagnée des autres minous venus assister à l’opération de secours, Djinn est revenue chez nous en galopant, suivie de près par Anti en nage.
La petite poupette (Djinn, pas Anti) a bu, mangé, re-bu, re-mangé, a tout raconté à ses copains chats à chaque fois qu’elle en croisait un et ensuite, elle n’a plus lâché Anti d’une semelle pendant quasiment toute la journée. Lulu l’a gratifiée d’une séance de léchage qu’elle a eu l’air de bien aimer aussi.
La maison abandonnée est désormais sécurisée, grâce à la chatière bricolée par Anti pour s’introduire à l’intérieur, ce qui permet également de ressortir facilement. Nous avons découvert par la suite qu’une autre porte avait été forcée par on ne sait qui bien avant que nous osions en approcher et si ça se trouve, c’est par là que Djinn est entrée sans savoir retrouver la sortie.
Nul doute qu’elle va devenir l’un des hôtels à chats les plus prisés des environs, tant pour les nôtres que pour ceux du voisinage.
Très belle journée à vous
Trop mignon !!! Tu racontes trop bien Anna. En tout cas, je me suis payée une belle angoisse pendant les quelques minutes où je n’entendais plus notre Poupette… Pauvre bébé d’amour…
Tout est bien qui finit bien, fort heureusement !
Et ce matin, on a eu droit à une double ration de câlins sur notre lit 🙂
Bravo Anti c’est notre Mac Gayver !
c’était juste pour voir Anti si tu allais être opérationnelle pour le commando chats libres Nîmois !!! Merci à Djinn de sa coopération et de sa compréhension envers ses congénères ! plus altruiste que cette minette on fait pas mieux :-))))
Ah ça, elle sait montrer son contentement, cette petite !