Pour les rares personnes parmi vous qui ne parlent pas tibétain, tashi delek est l’équivalent de notre bonjour. Et c’est donc l’expression que nous avons employée lorsque nous avons retrouvé nos amis moines du Ladakh à la librairie L’Hors du Temps, près de la mairie de Nîmes. Trois d’entre eux étaient en effet déjà présents il y a trois ans. Nous avons fait la connaissance des trois autres et de Dolma, la traductrice.
Serge et Denise l’avaient très gentiment ouverte rien que pour les accueillir, alors qu’ils sont habituellement fermés le lundi. Le but était de présenter le livre sur l’Institut N’gari et parler de leur séjour d’une semaine tout près d’ici, à Manduel, où, comme il y a trois ans, ils vont réaliser un mandala qui sera dissout dimanche. Entre temps, il y aura une conférence sur la paix intérieure le mercredi soir, un spectacle de danses sacrées samedi soir et des ateliers de calligraphie à la demande toute la semiane.
Nous avons eu le plaisir de retrouver des visages connus, dont Gisèle une personne des Chats Libres, Léo le peintre à la vie pleine de rebondissements dont nous vous avions parlé en avril de l’an dernier et quelques autres.
Ceux des moines que nous connaissions nous ont demandé des nouvelles des enfants (ils ont grandi) et des chats (ils ont grandi aussi). Nous allons essayer de refaire avec l’un d’entre eux une photo où il tiendra Santiago dans les bras – il y a trois ans, ce dernier était un tout petit chaton.
Ils ont toujours autant d’humour, de joie de vivre et de simplicité dans tout ce qu’ils font ou disent. Un journaliste du Midi Libre était là pour immortaliser leur venue. Les passants jetaient un regard curieux en voyant les tenues safran, surtout quand nous allions devant la vitrine dans la rue pour parler plus tranquillement et profiter de l’air frais du soir.
Aimé, le président de Culture Tibétaine, a raconté l’épopée du projet de réalisation de l’Institut, depuis sa première rencontre avec Dawa Lama au Ladakh jusqu’à la sortie de terre des bâtiments et l’accueil des vingt-cinq premiers enfants.
Il a aussi dit quelques mots très émouvants sur la répression terrifiante qui accables les Tibétains encore présents à Lhassa. Depuis l’invasion de leur pays par la Chine, un million et demi d’entre eux ont été tués et depuis quelques mois, plus de cinquante se sont immolés pour tenter d’attirer l’attention du monde sur leur interminable épreuve.
Les six moines ont ensuite prononcé une prière de compassion, c’était très beau. Houssam et Gwlad sont passés également les voir. Gwlad était très heureuse qu’ils se souviennent d’elle et Houssam, tout ému.
Nous irons les retrouver dans la journée pour voir le début de l’élaboration du mandala… et ce soir, nous les recevrons tous à nouveau autour de notre table.
Très belle journée à vous
Belles photos pleines de chaleur ! Une tournée prospère aux moines !
Ces beaux moments nous font un bien fou, merci de les partager. On se réjouit de la suite de votre programme et de la réalisation du mandala.
La photo avec Gwlad et Houssam est remplie de soleil et de douceur.
Ces photos ainsi que leur commentaires nous font un bien fou, à part quelques lignes de tristesse (le combat des tibétains). On reprend confiance en l’homme devant tant de courage, d’abnégation, et de sourire ! Merci pour cette page ! Quelle émotion !
« devant tant de courage, d’abnégation, et de sourire »
Les Tibétains en exil soulignent toujours un point important quand ils parlent des exactions de la Chine sur leur peuple et leur pays : ils n’ont rien contre le peuple chinois, mais uniquement contre ceux qui le gouvernent.
Nous avons assister ce matin à la cérémonie d’offrandes et au tout début du mandala. C’était une parenthèse de sérénité et de beauté, loin de tout ce qui est gris ou noir dans notre monde.
Je n’ai plus qu’à trier les photos et vous pourrez à votre tour en avoir un aperçu !
Ces super photos et vos commentaires me rappellent ces moments d’exception vécus lundi soir à la librairie « l’hors du temps » . Après la surexcitation de la dernière féria à la nimoise et son cortège de cruautés , c’était presque anachronique ! mais que ça faisait du bien !
On ne peut rester indifférent à cette grande sagesse qui nous vient du bout du monde et qui nous parle directement, au-delà de la barrière linguistique, de coeur à coeur . Du pur bonheur mais aussi beaucoup de tristesse . En effet,
comment ne pas ressentir en présence de ces moines la détresse de tout un peuple , à qui on est en train de voler son âme ?
Merci à tous . Gisèle
Oui, ce fut une bien belle soirée ! Quel plaisir de retrouver les moines et de partager ce bonheur, même si, il est vrai que la situation au Tibet est désastreuse…