Dans les tous derniers jours de 2011, j’ai écrit la seconde nouvelle de J’ai treize envies de plus. Elle s’intitule Un mâle nécessaire. Le thème m’en est venu en écoutant Totem, le CD de Zazie, pendant que nous roulions entre la Bretagne et Nîmes. J’en avais adapté la couverture il y a quelques années, alors que je venais de rencontrer Anti – aucun rapport avec la suite de ma note mais j’aime ce montage alors je vais l’utiliser en illustration.
Le narrateur est un aventurier qui passe sa vie dans la forêt amazonienne. Un jour, il tombe sur une clairière où se trouvent quatre grandes huttes. Deux détails le surprennent. Le premier, c’est que les habitants sont tous des femmes. Le second, c’est qu’il n’y a aucun enfant, la personne la plus jeune de la communauté ayant une vingtaine d’années.
Comme notre homme parle couramment le dialecte arumbaya, il se fait raconter l’histoire de la tribu par la chef de la bande, une aïeule tellement ridée qu’on ne sait jamais où sont ses yeux sauf quand elle est en colère. Si vous aussi vous connaissez les Arumbayas, c’est que vous avez lu Tintin et L’Oreille Cassée. Cette peuplade est, en effet, une pure invention de Hergé, ce qui me permet de lui donner les coutumes que je veux sans qu’un ethnologue n’y trouve à redire, c’est bien pratique.
Bref, la vieille femme lui apprend que tous les hommes sont morts vingt ans plus tôt et que depuis, aucun mec n’a plus jamais croisé leur route. Jusqu’à maintenant. Notre héros comprend alors que si ces dames de tous âges veulent assurer leur descendance, elles ne vont pas se contenter du curieux totem qui orne la clairière : un dieu masculin doté d’un énorme phallus en érection qui, à en juger par son aspect bien lisse, a dû servir souvent depuis deux décennies.
Le visiteur inopiné va devoir donner beaucoup de lui-même, à son corps défendant. Enfin, défendant, surtout au début. Parce que, pour l’amener à ses fins, la vieille en connait un bout et sait le prendre du bon côté pour en tirer le meilleur.
La nouvelle est racontée à la manière de Christopher Moore, un auteur à l’imagination délirante et à l’humour ravageur dont nous sommes méga-fans, Anti et moi.
Hier, j’ai commencé l’écriture de la troisième nouvelle. Elle s’inspire plus ou moins indirectement de l’une des suggestions du mystérieux Jeremy Lecoover. Je vous en dirai plus un peu plus tard.
Très belle journée à vous
Eh bien, y’a plus qu’à la lire alors 😉
Vous avez fait un très beau montage madame Galore, trop classe !
anti, sans tabou
J’ai la chance d’avoir un modèle exceptionnel 😉
(et j’ai failli intituler ma nouvelle « Totem sans tabou » mdrrrrr !)