La journée avait commencé comme beaucoup d’autres – un lever vers 6h30 pour me préparer tranquillement avant de réveiller les ados et de les conduire à l’école, puis direction le boulot et ensuite retour à la maison.

Sur ma route de tous les jours, j’ai pourtant fait deux rencontres de feu, deux merveilles ordinaires de la nature, offertes à tous les regards.

La première était le moment éphémère où le soleil a enflammé les nuages avant de disparaître derrière eux pour le restant de la journée. Je roulais sur la corniche qui surplombe la ville face à la tour Magne, en suivant mon circuit habituel après avoir déposé Gwlad.

Je ne le savais pas encore mais au même instant, Anti prenait quasiment la même photo depuis la maison. Nos regards étaient donc tournés ensemble vers la même splendeur et nos âmes vibraient à l’unisson. Ces synchronicités ont beau nous être familières et fréquentes, nous ne nous en lassons jamais.

La seconde était posée sur le bord de la route qui passe derrière chez nous, un chemin étroit qui contourne un petit bois avant de redescendre jusqu’à notre portail. Au milieu de la végétation verte des persistants, un petit massif en éventail s’était mué en buisson ardent.

Pourquoi ai-je tourné la tête vers la droite juste à cet endroit alors que je ne l’avais pas fait la fois précédente, quelques jours auparavant… Peut-être parce qu’il n’y aurait rien eu à voir de si extraordinaire avant ce moment précis, comme il n’y aura plus rien dans quelques jours quand les feuilles seront tombées.

Le reste de l’après-midi s’est écoulé en pente douce jusqu’à la nuit.

Très belle journée à vous