Dans le cadre de la conférences des Nations Unies de Durban sur le dérèglement climatique, les conclusions de plusieurs études convergentes sur le recul des glaciers de l’Himalaya ont été rendues publiques. Ce recul est supérieur à 20% sur les trente dernières années.
La fonte causée par le réchauffement des températures menace en tout 54 000 glaciers qui alimentent les huit plus grands fleuves d’Asie, dont cinq risquent de voir leur débit décroitre considérablement au cours des années à venir. Il s’agit du Gange, de l’Indus, du Brahmapoutre, du Yangtze et du Fleuve Jaune.
1,3 milliards de personnes concernées
Les études dévoilées à Durban révèlent à la fois l’impact du dérèglement climatique et ses conséquences prévisibles sur les habitants de tous les pays voisins. A l’issue du projet de recherche financé par la Suède pendant trois ans, les experts ont découvert que les dix glaciers objets de leurs études étaient tous en train de fondre, à une vitesse s’accélérant entre 2002 et 2005. Une autre étude a montré pour sa part que le volume de neige recouvrant la région a lui aussi fortement diminué depuis dix ans.
« Ces rapports fournissent un nouveau point de comparaison et des informations sur des zones géographiques spécifiques pour comprendre le changement climatique dans l’un des écosystèmes les plus vulnérables au monde », a commenté le président du GIEC, l’Indien Rajendra Pachauri.
En 2007, les négationnistes climatiques avaient mené une campagne virulente à travers le monde pour tourner cette hypothèse en ridicule et en nier toute réalité, en raison d’une simple coquille dans le rapport du GIEC qui annonçait la disparition possible de ces glaciers dès 2035 (au lieu de 2050). L’une des conséquences de ce lobbying financé par l’industrie pétrolière avait été l’échec du sommet de Copenhague. C’est ce qui a motivé plusieurs groupes de chercheurs à mettre les glaciers himalayens sous surveillance pendant trois ans, aboutissant à la confirmation de l’étendue du désastre, voire à son aggravation.
Au total, environ 1,3 milliards de personnes sont concernées par cette agonie annoncée depuis déjà longtemps.
Photo : La fonte des glaciers (ici l’Himalaya) est le principal indicateur du dérèglement climatique pour les experts © collectif Argos
Dans l’article « Le Temps ». Le problème dans les Andes est le même et ils ont rouvé une bien maigre solution :
« Pour sauver les glaciers des Andes, un ingénieur péruvien veut recouvrir la roche de peinture blanche, afin qu’elle absorbe moins les rayons du soleil. »
Mais il faut énormément de chaux.
Sous les pierres, on peut maintenant voir un peu de glace qui demeure comme à l’abri !
C’est exactement le même problème avec la fonte de la banquise : plus elle fond, moins il y a de surface blanche pour réfléchir les rayons du soleil, ce qui accélère la fonte, ce qui diminue la surface blanche, ce qui accélère la fonte, etc.
La première conséquence de ce cercle vicieux est que les surfaces glacées de la planète se réduisent beaucoup plus vite que cela avait été initialement prévu.
La seconde, c’est qu’en fondant, l’eau douce des glaciers polaires se retrouve de façon de plus en plus massive dans l’eau salée des océans qui entourent les pôles, ce qui entraine une baisse de la salinité, ce qui va finir par modifier les courants comme le Gulf Stream (l’un des grands régulateurs climatiques naturels), ce qui perturbera encore plus le dérèglement climatique global.