Corrida, des vérités qui dérangent

P2070089.JPGPour les aficionados, la corrida est un art noble opposant l’Homme et la Bête, le matador et le taureau. Ce dernier est volontiers présenté par les procorridas comme un fauve, un animal de combat qui se grandit par sa bravoure face à ceux qui le toréent jusqu’à l’estocade finale, c’est-à-dire la mort de l’animal.

A lire les chroniqueurs spécialisés, tout n’est que beauté dans ce face-à-face de quinze minutes très codifié, lors duquel le taureau subit toutes sortes de blessures jusqu’à ce qu’il succombe.

Un point important de vocabulaire : les trois principales qualités d’un taureau selon les adeptes de la tauromachie sont la « bravoure », la « noblesse » et la « caste ». La « bravoure » se manifeste par sa promptitude à charger à la moindre sollicitation et par la répétition inlassable de ses charges. La « noblesse » est caractérisée par le fait que l’animal charge en baissant la tête. La « caste » consiste à présenter d’autres qualités telles que la force et l’aspect esthétique. Ces précisions sémantiques vont être utiles pour la suite.

Au-delà des arguments des aficionados et de ceux des anticorridas, il est peut-être utile de rappeler quelques faits avérés et incontestables, dont certains sont rarement dits ou peu connus.

1 – Le « taureau de combat » est une création artificielle de l’Homme

La toute première des vérités, c’est que le taureau est un herbivore. Comme tous les herbivores, il n’a rien d’un fauve. Il suffit de regarder des troupeaux de taureaux paître paisiblement dans les prairies camarguaises pour s’en convaincre. Ce n’est qu’au prix d’un conditionnement on ne peut plus artificiel et de nombreux croisements consanguins que certains de ces animaux sont préparés à devenir ceux que l’on envoie dans les corridas.

Dans la nature, il n’existe pas plus de « taureau de combat » qu’il n’y a de lapin guerrier ou de brebis d’assaut.

fadjen.jpg
Fadjen, taureau « de combat » élevé loin des arènes

2 – Les taureaux envoyés aux arènes sont souvent de simples veaux

Les taureaux qui déboulent dans les arènes sont âgés de 3 à 5 ans, parfois un peu moins. L’espérance de vie naturelle d’un taureau qui meurt de vieillesse est d’une vingtaine d’années. Un taureau envoyé à la corrida, quel que soit son aspect impressionnant, est donc un animal au tout début de sa vie, parfois un simple veau encore en cours de croissance comme dans les novilladas.

3 – Le combat est truqué avant qu’il ne commence

Dans les minutes qui précèdent son entrée dans l’arène, le taureau subit toute une « préparation » visant à le diminuer physiquement tout en le rendant encore plus agressif.

corrida afeitado.jpgSes cornes sont limées à la scie pour réduire le risque qu’elles accrochent le matador au passage. Comme elles ont une sensibilité équivalente à celle de nos dents, il faut maintenir le taureau dans un carcan étroit, le cajon, pour qu’il ne puisse pas se soustraire à la douleur, sa tête étant extraite hors des barreaux par des cordes qui l’empêchent de la bouger le temps que les cornes soient sciées à vif sur environ cinq à six centimètres.
Elles sont ensuite polies, colorées et vernies pour que rien ne soit visible. Si les cornes saignent, elles sont colmatées avec des échardes en bois.
Les avantages pour le matador sont multiples : non seulement les cornes sont moins larges mais en plus, l’animal a des repères faussés en raison de leur raccourcissement et enfin, il va hésiter à s’en servir parce que la douleur est extrême. Cette opération s’appelle l’afeitado (« rasage » en espagnol).

Le taureau reçoit plusieurs médicaments visant à l’affaiblir, principalement des purgatifs pour qu’il ait des diarrhées et du Combelen (un neuroleptique) pour l’hébéter. Le même produit est aussi donné aux chevaux en combinaison avec de la morphine, pour qu’ils ne paniquent pas à l’approche des taureaux lorsque les picadors les poussent au contact. Les chevaux ont, de plus, les oreilles bouchées avec du coton et les yeux occultés avec des œillères.

D’autres pratiques ont parfois cours, comme laisser tomber à plusieurs reprises des sacs de sable de 100 kg sur les reins de l’animal, enduire ses yeux de vaseline pour brouiller sa vue, planter des aiguilles cassées dans ses testicules, enfoncer du coton dans ses narines, badigeonner ses pattes d’essence de térébenthine ce qui occasionne des brûlures pour que le taureau semble féroce dans sa démarche, limer ses sabots et enfoncer des coins de bois entre ses onglons.

On peut se demander en quoi la « caste » (force et esthétique, voir définition plus haut) est ainsi respectée puisque tout est fait, dès cette étape préliminaire, pour affaiblir le taureau, perturber ses perceptions et modifier son esthétique.

4 – Le taureau baisse la tête parce que les muscles de son cou sont sectionnés.

La corrida est divisée en trois tiers ou tercios : le tercio de pique, le tercio de banderilles et le tercio de mise à mort.

corrida picador.jpgLors du tercio de pique, le picador à cheval vient au plus près du taureau pour lui planter dans le garrot, de haut en bas, une pique de 2 m 60 terminée par une pointe en acier de 9 cm. Il l’enfonce d’une trentaine de centimètres et fait un mouvement de vissage. Son but est de sectionner les muscles du cou de l’animal pour qu’il ait du mal à tenir sa tête en position haute. La tête baissée donne alors l’impression qu’il veut charger à tout moment.

Les aficionados appellent cela « régler le port de la tête de l’agresseur » et « humilier » l’animal.

On voit donc que la « noblesse » (attitude consistant à charger tête baissée, voir définition plus haut) du taureau n’est en fait rien d’autre que le résultat d’un trucage (la lésion des muscles du cou).

5 – Les banderilles visent à faire souffrir le taureau et à lui faire perdre le plus de sang possible

corrida banderilles.jpgLors du second tercio, trois paires de banderilles sont plantées dans le dos du taureau.

L’aspect décoratif des papillotes colorées ne doit pas faire oublier que les banderilles sont des harpons munis d’un crochet anti-recul de 6 cm. Le but est de redoubler la douleur provoquée par les piques et de provoquer des hémorragies massives pour l’affaiblir au maximum.

Les aficionados disent que le rôle des banderilles pour le taureau est de « parachever le réglage du port de tête et raviver son ardeur ». La réalité, c’est qu’à la fin de ce tercio, il est épuisé après avoir perdu beaucoup de sang, ce qui est parfaitement visible.

Sa « bravoure » (capacité à charger sans relâche, voir définition plus haut) n’est en rien un signe de courage mais de désespoir et de souffrance.

6 – La mise à mort n’est généralement pas provoquée par l’épée du matador mais par de nombreux coups de poignard sur l’animal à terre

L’estocade consiste, pour le matador, à enfoncer son épée de 80 cm jusqu’à la garde entre le haut de la colonne vertébrale et l’omoplate droite. La plupart du temps, l’estocade n’est pas fatale et plusieurs épées sont plantées successivement jusqu’à ce que le taureau tombe à terre.

corrida puntilla.jpgL’animal est ensuite achevé à coups de poignard (la puntilla), portés au niveau de la nuque pour atteindre le bulbe rachidien. Il faut parfois jusqu’à une trentaine de ces coups pour que le taureau succombe.

7 – Les « trophées » sont souvent tranchés sur le taureau encore vivant

Lorsque le matador obtient de prendre des trophées sur le taureau (une à deux oreilles, la queue), il n’est pas rare que l’animal soit encore vivant au moment où il est mutilé. Plusieurs documentaires filmés l’attestent.

8 – Les taureaux qui refusent le combat sont également tués

Il arrive qu’un taureau refuse le combat parce qu’il est terrorisé. Il tente de s’enfuir en courant autour de l’arène, essayant parfois de sauter par dessus la bordure. Il est alors poursuivi et acculé par les assistants (les peones) et le matador lui-même. Ils le criblent de coups d’armes blanches diverses jusqu’à ce qu’il meure.

9 – Les taureaux « graciés » ne survivent pas non plus.

En théorie, un taureau gracié parce qu’il a particulièrement « bien combattu » selon les canons de la tauromachie a droit à la vie sauve. En pratique, il est rare qu’il ne succombe pas rapidement par hémorragie en raison de ses nombreuses blessures, à l’abri des regards du public.

corrida wspa.jpg

Tous les faits rapportés ici sont solidement établis et reconnus par les aficionados eux-mêmes.

Si vous pensez qu’aucun de ces faits ne vous semble en contradiction avec votre conception de la fête, de l’art, de la noblesse ou de la bravoure, voire même si leur description détaillée vous réjouit et vous donne envie d’aller voir des corridas, alors vous êtes un aficionado.

Si vous pensez qu’un seul de ces faits est indigne, inacceptable ou révoltant, vous faites partie des 72% de Français qui souhaitent l’abolition définitive de la corrida, reconnue comme une torture animale par la loi française depuis 1850, punie de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende pour ceux qui la pratiquent, mais pourtant autorisée depuis 1951 par mesure d’exception dans une douzaine de départements du sud du pays. Pour agir efficacement, apportez votre soutien aux associations anticorrida, telles que le Comité Radicalement Anti Corrida (CRAC), la Fondation Bardot, la Société Protectrice des Animaux et bien d’autres.

Photos provenant de divers sites web, sauf la première qui est de moi.
Tous nos articles consacrés à la corrida sur le blog : Corrida

Article également publié sur Le Post

29 Replies to “Corrida, des vérités qui dérangent”

  1. sapotille Post author

    Jamais lu quelque chose d’aussi clair en si peu de lignes. Même émanant des diverses associations s’unissant contre cette infâme pratique.
    Bravo.
    Je fais passer un max.
    Mille merci pour les martyrs (….et égalementpour les bourreaux, à plus long terme, c’est vrai.. )

  2. Terrevive Post author

    L’argumentation est parfaite, précise, courte et percutante. C’est ce genre d’information qu’il faudrait divulguer auprès du public.

  3. anti Post author

    « Si vous avez des comptes Facebook, merci de le faire circuler à vos contacts ! »

    Of course darling, c’est en cours.

    Rappel : deux excellents livres à propos de ce qu’est vraiment la corrida

    – Christian Laborde : « Corrida Basta ! »

    – Marc Fabre : « Les Mythes tauromachiques »

    Par ailleurs, la lutte continue chaque jour. A force de mails et d’appels téléphoniques, la municipalité de Vergèze vient d’annoncer l’annulation de l’évènement qui devait se produire dimanche 20 novembre et qui consistait à torturer à mort 5 veaux dans « ses » arènes. La vigilance reste de mise mais le syndrome Rodilhan est bel et bien présent dans les consciences.

    On continue le combat.

    A noter pour les Lyonnais notamment, la conférence organisée par Vetagrosup : « L’animal peut-il être une sentinelle des maltraitances humaines ? »

    Maltraitances animales

    INTERVENANTS :

    Pr Jean-Paul RICHIER, psychiatre, praticien hospitalier (dont nous vous avons plusieurs fois parlé sur le blog)

    Pr Hubert MONTAGNER, ex directeur de recherche à l’INSERM de Bordeaux en psychophysiologie et psychopathologie du développement

    Me Laurent HINCKER, avocat, spécialiste en droit des personnes et de la famille, droit pénal et droit communautaire et européen

    Dr Vét. Dominique AUTIER-DÉRIAN, vétérinaire comportementaliste, chargée de consultation à VetAgro Sup

    Pr Denise REMY, enseignante à VetAgro Sup, spécialisée en éthique

    Dr Vét. Jean Marc PETIOT, Président du Conseil Régional de l’Ordre des Vétérinaires

    Le 13 décembre 2011 à l’Hôtel du Département du Rhône, 29 – 31 cours de la Liberté, Lyon. Accueil à 19h30 ; Conférence à 20h.

    http://www.vetagro-sup.fr/onehealth

    Hasta la victoria siempre !

    anti

  4. Anna Galore Post author

    Les livres que tu mentionnes m’ont fourni une grande partie des informations contenues dans ma note. Ils sont non seulement très bien documentés mais écrits de façon remarquable.

    BRAVO à tous ceux qui ont fait reculer la mairie de Vergèze sur le nouveau massacre qui se préparait pour le weekend à venir !

    Et je vois, avec ce séminaire à Lyon, que Jean-Paul Richier reste infatigable pour défendre la bonne cause, celle de la lutte contre la souffrance animale gratuite qu’absolument rien ne justifie. Il est très satisfaisant de voir que cet évènement est organisé par une grande école vétérinaire et avec la participation de vétérinaires.

  5. anti Post author

    Ah ! Voilà un commentaire qui fait plaisir à lire :

    Gery via Stephanie L.

    Je ne connaissais pas, ça fait froid dans le dos ! Barbarie ordinaire… Chacun pense ce qu’il veut de cet « art », chacun est libre d’aimer ou de ne pas aimer… Perso je trouve la corrida humaine dans le sens où nous sommes la seule espèce animale (et oui, nous ne sommes que des mammifères) qui fasse souffrir et qui tue par plaisir. Je n’ai jamais été fan de corrida, au plus indifférent mais maintenant je suis pour son interdiction.

  6. valentine Post author

    C’est bien que tu aies rédigé cette note qui a le mérite d’être claire et documentée. Merci. Moi aussi je fais passer et j’espère qu’elle convaincra les plus récalcitrants.

  7. Anna Galore Post author

    Ah oui, alors ! Ça, ça fait vraiment plaisir !

    Et cela souligne à quel point, à côté de ceux qui se sentent directement concernés soit parce qu’ils aiment les corridas, soit parce qu’ils la combattent, il existe une majorité des gens qui n’ont tout simplement pas d’opinion parce qu’ils ne savent pas vraiment ce que c’est.

    C’est ceux-là qu’il faut informer et convaincre, ceux-là à qui il faut montrer que ce n’est pas juste une vague coutume locale qui après tout ne gêne personne mais une abomination inacceptable.

  8. POMMELET Post author

    La torture est très bien décrite, cet article et les photos devraient être diffusés dans toutes les écoles de France à l’âge où les enfants sont sensibles à la cruauté et on arriverait peut-être à stopper cette barbarie.

    Merci a vous

  9. Azul et Kitao Post author

    Bonjour,nous sommes une toute nouvelle association anti corrida.A tres bientot sur facebook ,overblog etc…

  10. Azul et Kitao Post author

    Merci.je suis tres touchée de votre réponse a ce mail.Comme je vous explique dans ce mail nous démarrons tout juste,nous sommes sans opinion politique te sans pensées racistes.J’aimerais bien que votre article apparaisse sur facebook car ca aiderait les gens a comprendre certaines choses et surtout la suffrance de l’animal.Si vous voulez nous pouvons egalement discuter sur hotmail.En tout cas merci d’avance si vous voulez publier votre article.

  11. Anna Galore Post author

    L’article a déjà été diffusé il y a plusieurs mois sur Facebook, Newsring et Le Post (devenu Huffington Post). Cela dit, comme je l’ai précisé dans un de mes commentaires plus haut, j’encourage ceux qui le veulent à le diffuser le plus largement possible. Merci de juste citer sa source, c’est à dire mon nom et/ou le lien vers ce blog.

    Pouvez-vous nous indiquer à quelle adresse exactement vous êtes joignables sur Facebook ? Nous n’arrivons pas à vous trouver.

  12. corrida.non Post author

    laissez moi un message sur hotmail c est plus facile pour moi merci.vous trouverez ma page facebook en notant corrida non ou alors laissez moi un lien que je vous contacte merci a bientot

  13. Anna Galore Post author

    Ce n’est pas pour moi que je vous demande votre lien Facebook (je n’y ai pas de compte) mais pour tous les visiteurs qui passent ici. Si vous voulez être visible, indiquez-le nous, merci. Une amie vous a cherché sur Facebook et en tapant « corrida non », elle obtient des dizaines de réponses qui ne sont pas vous.

  14. corrida.non Post author

    corrida.non@hotmail.fr AZUL ET KITAO POUR INFO J’ai un faveur a vous demander,pouvez vous m’envoyer votre article parlant de la corrida ,j’aimerais le mettre sur mon mur si vous m’autorisez.Je ne comprends pas pourquoi votre amie a du mal à nous trouver car nous avon eu pleins de contact.A bientot

  15. nanoudu59 Post author

    Arrêtons de dire des conneries sur la corrida ! C’est fou ce que les gens peuvent être manipulés et assez stupides pour croire tous ces médisants… Allez voir une corrida, apprenez à connaître ce milieu, vous comprendrez pourquoi !!!
    Pour ma part, j’aurai beaucoup de mal à croire que dans l’histoire c’est le toro le gentil !!!
    Allez dans le pré et vous verrez ce qu’il s’y passe !
    Un taureau est une bête sauvage et dangereuse. Une vache laitière est une bête apprivoisée avec des gènes différents.
    A ne pas confondre…
    Avez vous déjà pris un coup de corne ??? Pourtant j’aime les bêtes et je soutiens la SPA, mais j’aime aussi les taureaux y compris dans l’arène !!!
    Il y a des sites qui expliquent très bien le pourquoi du comment. C’est comme ça qu’on s’informe. L’intox nuit à tout ce qu’elle touche, mais heureusement que l’homme est assez intelligent et sensé pour comprendre.

    L’information et la culture n’ont pas de prix. Avant, j’étais contre, maintenant, je suis pour et je soutiens la corrida… Pourquoi ? Parce que je n’ai pas voulu me faire manipuler par des on-dit et que j’ai préféré me renseigner par moi-même. Faites en autant, ne vous laissez pas manipuler !!!!
    Allez voir une corrida, faites vous expliquer, vous comprendrez…
    😉

  16. sylvana Post author

    Et vous nanoudu59 avez-vous déjà été mordu par un tigre ? Question aussi stupide que vos propos réchauffés.
    Donc je ferai l’impasse sur vos arguments débiles.

    Pour votre gouverne, comme beaucoup d’anti-corrida, j’y suis allée, mais que voulez-vous, mon intelligence n’étant pas aussi développée que la votre, je n’ai pas compris la « culture » et j’espère ne jamais la comprendre, préférant garder le peu d’intelligence que j’ai, à combattre « les grands intelligents de la culture toromafiaque » dont vous faîtes partie !

    Par contre, contrairement à vous, nous avons l’intelligence du cœur, celle qui prévaut sur toutes les autres, cette intelligence qui comprend la compassion pour le plus faible et qui vous fait cruellement défaut, celle qui vous fait prendre conscience un beau matin que la souffrance – fusse celle d’un animale- engendre la souffrance. Qu’un animale peut-être tué pour nourrir l’homme, mais pas pour le plaisir de maniaco-sanguinaires refoulés, pas pour un spectacle.

    Mais une grande majorité a pris conscience, et la pseudo-culture en prend un sacré coup. Dommage que vous soyez allez à l’encontre du mouvement. Mais profitez-en ça ne vas pas durer, car si l’information n’a pas de prix, la culture toromafiaque, elle, en a un, un vrai gouffre financier payé par les contribuables que nous sommes.

  17. Anna Galore Post author

    Aaaaah Sylvana, je savais que tu viendrais répondre à ce commentaire complètement creux et tellement ressassé ! Un parfait catalogue des arguments les plus débiles que sortent les afiocs parce qu’ils n’en ont pas un seul qui tienne la route, oui pas un seul où nous on se dirait « ah oui, là, je ne sais pas quoi répondre »…

    Hé ben, tu sais quoi ? C’est tellement un modèle que je crois que je vais lui consacrer mon mot d’accueil de demain 🙂

    Tiens, je vous donne le titre en avant-première : « La corrida, vous n’y comprenez rien ».

    Merci Nanoudu59 !

  18. Sylvia R. Post author

    Tout à fait d’accord avec toi Sylvana.

    Le seul argument valable qui tiendrait la route serait : « j’aime la corrida parce que j’aime voir souffrir un être vivant ».

    Après, ça relève de la psychiatrie.

  19. anti Post author

    J’arrive après la bataille comme on dit, rien à ajouter si ce n’est que j’adhère complètement à ce que vous répondez les filles. Désolant… vraiment désolant de lire le genre d’inepties de Nanoudu59. En même temps, le 59, c’est bien un des deux départements en France qui continue à accepter les combats de coqs non ? Pour sûr, les coqs sont des bêtes sauvages et dangereuses ! Comme les herbivores que sont les taureaux, pareil !

  20. sylvana Post author

    Je voulais apporter une précision concernant le mot « toromafiaque » et non  » taureaumafiaque » pour bien distinguer le toro de combat de corrida, qui confirme bien l’origine espagnole de la corrida et j’espère que vous avez bien compris ma volonté délibérée de distinguer le « toro de combat » de corrida d’origine espagnole du taureau de Camargue.

  21. uripel

    Bonjour

    La corrida est un rite mystique hérité de l’antiquité et rappelant le culte de Mithra.

    C’est un reste d’irrationalité dans notre monde aseptisé et hyper rationalisé.

    Il n’y a pas de haine du taureau mais un culte du taureau. Vous me direz que cela ne change rien à sa souffrance et c’est vrai.

    Oui c’est cruel et oui l’animal souffre quelques minutes après une vie magnifique passée en plein air. Mais il est important qu’il reste en notre bas monde, un peu de ce mysticisme.

    Ceux qui aiment la corrida prétendent rarement convaincre avec des arguments logiques. Ils demandent simplement à pouvoir affirmer et exercer ce culte, pas à l’imposer à qui ne veut pas le partager.

  22. Anna Galore Post author

    Bonjour,

    Pardonnez-moi mais les arguments que vous avancez sont pathétiques d’inanité. On nous les sert et ressert depuis des années et je constate donc que vous n’avez jamais lu ce que nous y répondons. Je vais donc le redire ici.

    1 – Arrêtez avec cette histoire de culture remontant à Mithra. Le culte de Mithra n’a strictement rien à voir avec les corridas, ouvrez un livre d’histoire avant de raconter une telle énormité. Le mithraïsme a disparu d’Italie quand le christianisme est apparu il y a 2000 ans. La corrida est apparue en Espagne au 17e siècle, elle a été imaginée par des chefs de guerre totalement incultes (et chrétiens, pas adeptes de Mithra dont ils ignoraient tout) qui s’amusaient à planter leur lance dans le dos des taureaux, juste pour s’entraîner. C’est de là que viennent les picadors. Les banderilles sont venues plus tard et l’idée de la mise à mort du taureau encore plus tard.

    2 – Arrêtez aussi avec cet argument absolument infect qui consiste à justifier la torture et la mise à mort du taureau par le fait qu’il a vécu heureux pendant quelques années avant de finir comme ça. Ou alors, appliquez-le à votre chien ou votre chat : donnez-lui une vie heureuse pendant quatre ou cinq ans et tout d’un coup, poussez-le dans une arène pour le faire transpercer par des lances, des harpons et une épée jusqu’à ce qu’il succombe, en vous disant que c’est normal de finir comme ça puisqu’il a eu une vie heureuse.

    3 – Et enfin, arrêtez avec cet argument imbécile de dire que personne n’est obligé d’aller voir une corrida s’il n’aime pas ça et que dans ce cas, il ne faut pas embêter ceux qui l’aiment. Ce serait tout à fait recevable si la corrida était une pratique inoffensive mais il s’agit d’actes de cruauté et de sévices graves sur un animal (ça c’est le code pénal qui le dit pour décrire ce qu’est une corrida, définition confirmée par le Conseil constitutionnel et pourtant, autorisation de pratiquer ces tortures sur 10% du territoire français alors que c’est puni de 2 ans de prison et 30000 euros d’amende partout ailleurs en France).

    C’est comme si je vous disais : « La pédophilie est une pratique qui remonte à l’aube de l’humanité, une tradition culturelle largement partagée depuis toujours. C’est un reste d’irrationalité dans notre monde aseptisé et hyper rationalisé. Il n’y a pas de haine pour l’enfant violé mais un culte de sa beauté. Oui c’est cruel et oui il en souffre quelques minutes après une vie magnifique passée avec ses parents. Mais il est important qu’il reste en notre bas monde un peu de ce mysticisme. Ceux qui aiment la pédophilie prétendent rarement convaincre avec des arguments logiques. Ils demandent simplement à pouvoir affirmer et exercer ce culte, pas à l’imposer à qui ne veut pas le partager. »

    C’est à vomir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *