Voici le dernier courrier du chamanisme reçu hier. Bonne lecture !

Ce 1er tableau est destiné à présenter les cartes de la version actuelle du tarot des anciens Mexicains qui sont utilisées pour saisir la réalité énergétique de cette période. Cette pratique est enseignée dans les ateliers du lundi soir dont on découvrira les dates en regardant le blog en détail. On l’appelle « roue de médecine ». Elle présente un noyau central et les directions nord en haut, est à droite. On repère ainsi les 4 directions principales et les 4 sous-directions.

Tableau de la saison automnale

Ce second tableau est destiné à familiariser les lecteurs du nouveau blog de Jean-Gabriel Foucaud, intitulé « Parole des mondes anciens« , avec une vision des saisons plus proches de la réalité physique, au lieu de faire comme si l’automne, temps des récoltes, se prolongeait jusqu’à Noël, et de faire de la Toussaint une fête du cœur de l’automne… Car la Toussaint est le début de l’hiver et non le milieu de l’automne !

Les saisons, calendrier de 365 jours, s’imposent aux humains comme à tout ce qui existe. À chacun de trouver les moyens de s’y adapter. C’est dans les treizaines, calendrier de 260 jours, (voir courrier à venir) que sont les clefs de l’adaptation. Les noms des symboles présents sur ce tableau usuellement la traduction française des symboles du monde mexicain ancien, mazatl ( cerf) tlaloc, pluie, etc.

Pont du Gard vu du ciel. Source inconnue. Vu à Collias

Période du 13 au 31 octobre

Dernier temps de l’automne, l’Aigle évolue du 13 au 31 octobre. Il est le symbole représentant le Sud, donc l’été de l’automne.

Après le temps Maison durant lequel tout semblait trop étroit, c’est vers une grande ouverture que nous entraîne l’Aigle. Il plane sur l’immensité et monte jusqu’à s’approcher au plus près de la lumière du soleil. Double animal du soleil diurne, appelé « soleil du jour » chez les Aztèques, il n’évolue que dans cette lumière. Le « soleil de nuit » est représenté par le jaguar. Il succède à l’aigle comme symbole pour décrire le début de l’hiver dès le 1er novembre.

L’espace s’ouvre à tel point que le temps s’affole, comme l’aigle qui plane longtemps et soudain fonce sur sa proie. Il ne sera pas rare de se trouver dans des phases chaotiques où tous les repères habituels seront chamboulés. Ce seront donc des changements importants et surprenants qui se déploieront ou surviendront.

L’aigle joue un rôle d’accélérateur. En ouvrant les espaces, il met au jour ce qui stagnait dans l’ombre. Il donne une sensation de liberté, de perspectives immenses… où tout s’accélère. Les événements seront de courte durée, mais en dents de scie !

Il est judicieux de se servir de la vue claire de l’Aigle. Il voit si loin qu’il permet d’enjamber de grandes étendues, et pourquoi pas, de voir dans l’invisible ou du moins de voir ce que l’on ne veut pas voir d’habitude. Ne doutant de rien, son culot et son pouvoir expansif peuvent l’entraîner vers le pouvoir. Ne pas oublier l’orgueil qu’il met à résister et regarder le soleil en face ! Grand séducteur et plein de fierté il risque bien de nous déstabiliser.

Reflet 6 – octobre 2011

Sans se laisser bousculer par ce côté négatif de l’Aigle, c’est en travaillant à garder notre centrage que son extériorisation nous apportera de quoi finir l’automne. Il est temps de se préparer à un état intérieur calme pour faire face aux troubles et turbulences de toutes sortes (économique, politique, sociale, climatique, relationnelle…)

Avec lui les voiles de l’automne s’amincissent, sa position haute nous conseille de faire appel au ciel. Bien voir, n’est-ce pas se rendre compte que le visible n’est qu’un leurre ? Poussant jusqu’à l’invisible, les pièces du puzzle s’emboîtent. On voit enfin clair. Avec intelligence l’Aigle nous élève, donnant de l’amplitude et de la clarté à notre esprit. Attention chacun flotte dans l’azur pensant que sa hauteur de vue est partagée ! Prudence car si l’autre ne partage pas ce sentiment, on lui « vole dans les plumes » avec force et sans pitié.

En cette fin d’automne, c’est aussi avec angoisse que l’on voit l’hiver arriver. On peut se dire que l’on n’arrivera pas à trouver de quoi vivre. Le froid nous mène vers la peur, le noir (sentiments liés à l’hiver arrivant le 1er novembre). Une tristesse infinie nous envahit brutalement. Les récoltes sont terminées et les jours déclinent.

Reflet 7 – octobre 2011

Le monde de l’automne étant un monde très humain et émotionnel, l’Aigle arrive à temps pour nous élever et nous permettre de corriger ces accès de pessimisme. Il sert à enjamber l’hiver, à voir au-delà. Il est l’animal-pouvoir dont la force nous permet de voir loin dans l’espace-temps. En s’appuyant aussi sur la dynamique automnale, c’est à dire en se calquant sur le Singe (centre de l’automne), on se moque de soi, on fait face en riant, on ruse pour ne pas attiser les conflits.

Et puis ce dernier temps, dans sa coloration estivale, nous fait croire que l’été peut toujours être là, avec ses rires, ses joies, ses ébats. On doit se rendre à l’évidence, ne pas planer tout le temps, redescendre sans que la chute soit trop brutale… l’été est bel et bien fini depuis longtemps. En cela l’Aigle peut nous emmener dans l’illusion, dans un autre monde bien en dehors de la réalité. C’est en se ménageant des plages de méditation et de concentration que le repositionnement devient possible. Il est temps d’apprendre le détachement, car tous nos systèmes de croyances risquent d’être chamboulés par le Vent à venir, la treizaine en cours, à déchiffrer dans le prochain courrier.

On privilégiera tout ce qui nourrit notre calme intérieur pour ne pas se laisser submerger par le côté passionnel de l’Aigle. Restons dans l’équilibre. Quand il apparaît, c’est sans transition et le pouvoir a vite fait de l’emporter. Pouvoir que l’on exerce soi même sur autrui, ou bien emprise de l’autre sur nous.

L’aigle a de hautes qualités, mais ses défauts risquent fort de prendre le dessus, si on le situe dans le déroulement de cette année si violente ! Le centrage nous permet de rester fidèle à nous-mêmes, de donner et recevoir, d’échanger et d’offrir sans juger.

On arrive à la fin de la période de transition automnale, il est temps de s’adapter au climat suivant.

Se sortir de la plainte qui affaiblit quiconque s’y complaît et accepter que les saisons soient différentes, voir les beautés de chacune d’elles est de bon usage. Actuellement c’est une course à la lumière qui sera bénéfique (l’Aigle nous y conduit) pour notre corps, notre moral, notre santé.

Pensez aussi à aérer les espaces, à drainer et détoxifier notre organisme. Attention, l’automne est une période de stress et d’angoisse (lié aux poumons, donc à la tristesse possible), le nettoyage doit se faire en douceur et légèreté. Par exemple, bon moment pour drainer le foie avec artichaut et romarin, mais pas de radis noir réservé au printemps. On peut aussi stimuler ses poumons en prenant tout ce qui piquant, comme une rondelle de gingembre dans de l’eau chaude.

Marcher, stimuler son corps et sa peau, prendre de la hauteur grâce à l’Aigle, prier, invoquer et demander pour abandonner le vouloir qui alourdit et entrer dans le lâcher-prise. L’aigle est un guerrier et un combattant victorieux. Son tempérament solitaire est aussi potentiellement animé d’une grande force d’amour qui réchauffe, rajeunit et épanouit.

Francine Rousseau et J.G.Foucaud