Ces derniers jours, Enzo a essayé plusieurs jeux. Rien de plus normal pour un enfant de 7 ans. En fait, ce qu’il y avait de drôle, c’était à chaque fois le partenaire avec qui il jouait.

Ça a commencé avec un tangram retrouvé par Anti. Vous savez, il s’agit de reconstituer un carré à partir de morceaux géométriques simples, tellement simples qu’on se dit à prime abord que ça va être facile.

T’as qu’à croire. Au bout d’une vingtaine de minutes, Enzo n’y était pas arrivé. Avec un petit sourire narquois, j’ai commencé à bouger les pièces pour lui montrer la solution. Rien à faire, échec total. C’est là qu’Anti est arrivée pour nous épater de sa maîtrise du sujet. En vain, elle n’y est pas arrivée non plus. Même Gus n’y est pas parvenu, c’est dire. On a beaucoup ri et et on a tout rangé vite fait. Non, mais.

Il y a deux jours, Enzo m’a dit qu’il y avait un jeu qu’il aimait beaucoup, qu’il avait vu dans notre débarras et qu’il y jouerait bien avec moi. On est allé le chercher, il m’a montré la boîte. C’était un Mastermind. On a installé le jeu sur la petite table du salon et j’ai prévenu Enzo que je ne savais plus trop comment on y jouait. Mais il m’a répondu que lui, il savait et qu’il allait m’expliquer. Je me suis dit ouh là c’est pas gagné, parce qu’Enzo est vraiment très fort pour imaginer au vol des tas de règles très compliquées assorties de plein d’exceptions qui l’arrangent.

Ben en fait, pas du tout. Ses explications étaient claires, simples et basiques. Aucun doute, il maîtrisait le sujet.

On s’est mis à jouer, en inversant les rôles une fois sur deux, et vous savez quoi ? Il a gagné toutes les parties. A chaque fois, il parvenait à la solution en moins de coups que moi. Il trouvait ça complètement normal, vu qu’il me l’avait dit qu’il savait hyper bien y jouer. Ça l’amusait beaucoup. Pire, à deux reprises où j’allais poser des couleurs pas trop logiques, il m’a dit : « Attends, je vais te donner un indice », histoire de m’aider un peu. Merci, c’est trop sympa.

Le dernier jeu était un vrai jeu de petit garçon. Cette fois, il jouait avec les chatons. Il courait sur la pelouse en tirant derrière lui les baguettes de son diabolo et l’un ou l’autre des minous le suivait à fond de train, complètement surexcité (Enzo aussi l’était). Croyez-le ou pas, le premier qui s’arrêtait régulièrement pour reprendre son souffle, ce n’était pas Enzo, c’était le minou. J’ai regardé le spectacle depuis la terrasse, c’était vraiment hilarant. Je dirais même soulageant.

C’est vrai, quoi, pour une fois que ce n’était pas moi son partenaire de jeu qui se faisait laminer…

Très belle journée à tous