Treizaine Saint « Je » ? – Crédit photo

53ème courrier

Trois informations dans ce courrier de Jean-Gabriel Foucaud : Quête de vision. Rentrée. Bien vivre du 20 juillet au 1er août : la treizaine singe.

1) Quête de vision

D’abord avant que beaucoup ne partent en vacances, il reste une place pour la Quête de vision et une place en covoiturage. Nous démarrerons le samedi 30 juillet et terminerons le samedi 6 août.

Du samedi au lundi soir : ateliers et loges de préparation ainsi que discussions pour se préparer et rituels pour se délester de ce qui encombre. Éventuellement : achats de nécessité pour les 3 jours effectués dans la matinée.

Du lundi soir au jeudi soir : 3 jours de retraites à distance choisie du camp de base. Un feu maintenu pendant ces 3 jours et nuits.

Du jeudi soir au samedi midi : ateliers de partages et Loge d’intégration des nettoyages et informations reçues.

2) Nouveautés pour la rentrée

En septembre, outre les ateliers du lundi soir et jeudi midi, un cours de tarot de nature différente (combinant des informations sur la civilisation mexicaine ancienne : langues, structure mentale, numérologie, calendriers, etc – et comme les ateliers habituels- des lectures de situations de toutes natures sera ouvert le samedi ou dimanche matin une fois par mois.)

Les consultations du Cielito Lindo, restaurant mexicain de la rue de Lappe (M° Bastille) reprendront le mardi de 18 à 20 h. La date de reprise sera sur notre courrier. Un autre restaurant du 14e est une autre possibilité.

Un blog est en préparation. Il sera ouvert en septembre.

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3) la treizaine Singe – Rédigé par Francine Rousseau avec les compliments et compléments de J.-G. Foucaud.

Elle termine la dernière période de l’été, le sud, dont le symbole est le Lapin (12 au 31 juillet) voir le courrier précédent.

Quand il est présent dans le calendrier des saisons du Mexique ancien, le Singe est le symbole décrivant le monde de l’ouest donc de l’automne. Il en est le centre (7 au 24 septembre).

C’est ainsi qu’en le retrouvant en treizaine, il nous avertit que nous allons être plongés dans une atmosphère automnale, donc porteuse d’inquiétude émotionnelle et de vague tristesse, quelques jours avant le passage effectif à l’automne (1er août). En somme une bonne préparation à l’automne…

En énergétique chinoise, les 18 derniers jours de chaque saison sont consacrés au retour au centre, à la terre. Avec le Singe, dont une des caractéristiques est de se faufiler dans les profondeurs de la terre, nous voilà doublement en concordance avec cet élément.

A la terre sont reliés rate et estomac : organes de transformation et de digestion.

En clair, ces derniers jours d’été devront être employés au tri (et oui encore !), à l’épuration, à l’acceptation, à la transformation des acquis, bons et mauvais. Tout cela avant de mettre en place les grands rangements de l’automne. Au mieux on prépare ses étagères pour engranger et assurer son hiver, au pire… on ne fait rien et on reste dans la plainte… et entre les deux, on gaspille son énergie à se demander que faire au lieu de faire ce pour quoi on est le plus compétent ou habile, revisité pendant la treizaine précédente si l’on en a bien profité.

Avec son mépris pour tout ce qui stagne, le Singe part dans le mouvement. En outre, pendant le temps saisonnier lapin, ça bouge ou ça désire bouger ! Plus question pour nous de nous demander ce que l’on garde ou jette, le Singe, lui, veut passer à autre chose, il ne s’embarrasse pas du matériel.

Avec aisance, il improvise. Son imagination dotée de multiples facettes et sa nature aventureuse peuvent nous faire faire des prouesses si nous échappons à l’éparpillement (un des travers du Singe qui craint tellement de passer à côté de quelque chose… d’important ?).

Gare à l’énergie de la saison Lapin qui guette et risque de nous imposer sa prolifération à tout-va. Ou la frustration de ne pas assez bouger. Donc de faire des projets dans de multiples lieux et temps, au risque de se sentir frustré encore et encore.

« Bidouillant et bricolant », le Singe ne s’attache à rien. Nous allons avoir toutes les peines du monde à planifier, passant d’une chose à l’autre. Versant positif, car il y en a toujours un, cette instabilité peut être source de découvertes? Peut-être voir naître ce qui manque à notre édifice?

Attention, il faudra être vigilant, ne pas se laisser emporter par le Lapin, forme de lutte contre la restriction à peine naissante de l’espace dû à la renaissance du Yin. Ne pas se laisser engloutir dans cet émotionnel automnal où on risque de s’enfermer entre «soi et soi»est nécessaire. Répétons-le encore, il est important de rester centré et ancré, et de prendre modèle sur le Singe qui nous donne le remède: on ne peut s’en sortir que par l’humour et le développement de son aptitude à jouer, grâce au côté coyote et au double visage du Singe.

C’est une fin d’été remuante qui se présente à nous, en esprit, en désir, en plainte de ne pas arriver à bouger d’endroits douloureusement pénibles.

Avec facilité, le Singe passe d’un monde à l’autre et ne s’attache à rien, une union stable avec qui ou quelque tâche que ce soit pendant cette période sera bien difficile à obtenir.

Pénétrant dans des mondes inconnus de lui, il s’adapte, charme, ne se prend pas au sérieux. Pour pouvoir se mouvoir avec aisance, il va nous montrer comment la ruse lui permet de sortir de n’importe quelle situation embarrassante.

Car pour lui, vivre c’est souvent affaire de jeu. Avec les risques de dérision que cela comporte.

Il aime aussi se regarder dans un miroir et fait parfois prendre des vessies pour des lanternes. Si son côté festif et joyeux nous permet de passer ces derniers jours de l’été dans la joie, nous devons faire attention à son aptitude à se mirer. La vérité ne sera pas toujours là où on le croit, et à trop se plonger dans un miroir on finirait par s’y perdre. Le Singe aime tellement son double !!! On y perdrait autonomie et personnalité. Toutefois il arrive que grâce à son humour et son habileté, il nous aide à trouver des solutions dans ce jeu du miroir.

Difficile de ralentir le mouvement du Singe et la prolifération du Lapin, associé lui-même à la lune avec ses propres effets de réflexion !!! Qui suis-je ? Pour quoi suis-je vraiment fait ?

Si ce dernier court dans tous les sens, le Singe lui, est toujours à couvert. Il ne se fait pas voir mais il voit. Il ne sera pas rare, se mettant dans la peau du Singe, d’être tenté par ce que l’on «voit». La mise en action est alors rapide et imprévisible. Possible même d’entraîner ceux qui nous entourent dans une sorte de frénésie proche de la transe.

Attention à ne pas tout transformer d’une façon radicale et violente, car sous une douceur apparente le Singe héberge la combativité d’un guerrier.

Patron des forgerons, le feu ne lui fait pas peur, (il combat le feu des enfers par la ruse) et nous pousse à l’exaltation si nous n’avons pas rééquilibré notre yang.

Pensons au yin renaissant depuis le solstice que le Lapin inspire. Ne nous laissons pas emporter dans une fournaise.

Voilà une treizaine où joie, humour, plaisanteries, plaisirs de toutes sortes seront les bienvenus si on a su rester centré et aligné. On dit bien « rusé comme un singe » : alors employons-nous à pratiquer cette ruse pour accueillir l’automne, tout en sachant que cette période Lapin peut à tout moment se transformer en cataclysme. A nous de sauter comme le Singe d’arbre en arbre, de laisser libre cours à notre intuition quant à la direction à suivre.

Ne pas se prendre au sérieux, le coyote est tout proche, la légèreté se profile, on se moque de soi, on ruse pour ne pas attiser les conflits.

Avec sa débrouillardise et son intelligence, le Singe sera notre allié pendant cette treizaine, si on fait attention à ne pas rebondir sans cesse et refaire toujours les mêmes choses.

Dans le Yi Jing, il correspond à l’hexagramme 11 : prospérité.

« Ciel et Terre à parité s’épousent et s’imprègnent mutuellement de leurs souffles. C’est l’échange, la profusion, l’ivresse » voir Le Yi Jing par lui-même de Pierre Faure.

Cordialement.

J.G.Foucaud

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