J’ai profité d’une partie de mon vendredi de repos pour avancer le manuscrit de La prophétie du feu. Je me rends compte que je ne vous en ai quasiment pas parlé, après avoir annoncé le lancement de l’écriture de ce nouvel opus en mars dernier.
Je me contentais à l’époque de vous dire que le premier chapitre s’appelle Flammes et s’ouvre sur la colère de Lisa, principale protagoniste négative de la présente trilogie, bref la Méchante. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas du tout aimé la façon dont le premier volume se termine et qu’elle compte bien ne pas en rester là.
Dans le chapitre 2, on découvre un nouveau personnage positif. Il s’inspire physiquement d’un homme que nous avons souvent croisé dans un quartier de Nîmes proche du nôtre, un monsieur tout en blanc, depuis ses cheveux mi-longs jusqu’à ses vêtements en passant par sa barbe. Il respire la sérénité, il faudra un de ces jours que nous osions l’aborder pour faire sa connaissance. Dans le roman, il incarne un érudit épris de kabbale. Et il habite aussi à Nîmes où se situe la suite de l’action.
J’ai voulu ajouter un autre nouveau personnage. En effet, les protagonistes positifs dont on suit les épreuves dans Le soleil sous la Terre sont deux hommes et une femme. Il m’en manquait une seconde pour compléter à deux couples. Le chapitre 3 la met en scène. Sa description et son prénom ont été imaginés par Anti. Elle est jeune, très belle, aux cheveux blonds coupés courts et aux yeux verts. Elle s’appelle Jade. Elle a une sexualité explosive.
Pour préserver le suspense, je ne vais plus maintenant que vous donner les titres des chapitres suivants : le 4 s’intitule Traque, le 5, Refuge et le 6, Pression.
Dans ce dernier, j’ai introduit sur une idée d’Anti la théorie des deux cerveaux défendue entre autres par David Servan-Shreiber dans son livre Guérir. Vers la fin des années 60, une théorie analogue, popularisée dix ans plus tard par Henri Laborit, distinguait trois « couches » de cerveau liées à l’évolution des espèces, avec une logique tout à fait comparable. Pour revenir à la version plus récente, l’être humain semble régi par deux cerveaux différents.
Le premier, archaïque, est le cerveau émotionnel. Il existe chez tous les mammifères. Il est le siège de nos ressorts les plus ancestraux : la peur qui nous protège de la plupart des dangers, le plaisir qui contribue à la pérennité de l’espèce et à son progrès, la faim qui nous pousse à renouveler nos réserves énergétiques régulièrement afin de pouvoir faire face à toute situation dans les meilleures conditions physiques possibles.
Remarquez que les trois sont intimement liés. Une séquence typique est que l’on mange pour avoir des forces, on utilise ces forces pour en jouir ou s’enfuir et on fuit pour retrouver un nouvel état de plaisir. Vous le comprenez, le rôle de ce cerveau, c’est la survie. Il contrôle directement le corps et, en particulier, la respiration, le rythme cardiaque, la mobilisation inconsciente des muscles quand on sursaute.
Le second cerveau est appelé cerveau cognitif. On peut l’assimiler à ce que l’on nomme habituellement l’intelligence. Il analyse toutes les informations qu’il reçoit par nos cinq sens et il en déduit tout un ensemble de comportements rationnels ou, du moins, rationalisés. Autant le cerveau émotionnel est primitif, autant le cerveau cognitif a évolué tout au long de l’histoire de l’humanité.
Mais quel que soit le niveau de sophistication de la pensée, la plupart du temps, c’est le cerveau émotionnel qui réagit le premier bien avant qu’une quelconque analyse n’ait eu le temps de se développer. Un bruit violent inattendu ? On sursaute, même si dans la demi-seconde qui suit, on comprend que c’est juste une porte qui claque à cause d’un courant d’air. Une forme sombre dans la nuit qui se déplace furtivement ? Notre cerveau émotionnel nous envoie une décharge d’adrénaline pour nous préparer à la fuite et notre cerveau cognitif réalise après coup que c’est un chat inoffensif en maraude.
Passionnant, non ?
Très belle journée à vous
Photos :
Château en feu : source web, auteur non identifié
Cerveau : Wikipedia