Le soir, en ce moment, je n’ai qu’une envie, c’est m’allonger, m’étirer et dormir. Bien sûr, il faut d’abord faire tout ce qui ne peut pas être remis à plus tard. Et aussi faire deux ou trois autres choses simplement parce qu’on a envie de la faire. Et c’est comme ça que, quoi qu’il arrive et quel que soit le niveau de fatigue, le moment de me coucher se produit rarement avant minuit.
Hier, par exemple, une fois à la maison, j’ai écrit et ré-écrit des tranches de vie du premier polar de Tony Volfoni. Le personnage principal est un flic de la brigade des stups de Nîmes, à la vie peu recommandable et à la morale souvent élastique. Je n’ai pas encore définitivement choisi son nom. Il faudra que je vous en montre un petit échantillon dès que j’aurai stabilisé certains détails de sa vie dissolue, avant qu’il ne croise la route de la seule personne dont il tombe vraiment amoureux. Il a beau être flic, en voilà une qu’il n’arrivera jamais à faire parler et pour cause, elle est muette. Et pourtant, elle en aurait des choses à dire.
Ensuite, vers 18h, j’ai eu un gros coup de pompe venu de nulle part. Un Efferalgan et une dizaine de minutes de sieste express plus tard, ça allait mieux. On a mangé tôt, c’était un délice, un poulet au four avec des pommes de terre, le tout bio, goûteux comme c’est pas possible. Normalement, on avait prévu de sortir vers 20h pour une réunion mais on était vraiment trop à la bourre et trop à plat pour le faire. En plus, Anghbor avait un gros devoir à terminer sur Antigone de Jean Anouilh. On a annulé la réunion et j’ai passé une petite heure à aider Anghbor, ce qui était d’ailleurs fort intéressant.
J’ai ensuite retrouvé Anti devant la télé. Santiago est venu se coucher sur elle et Mirou sur moi. L’effet soporifique a été immédiat. Aucune idée de ce que pouvaient bien être les dernières images du film. Après ça, se coucher ? L’envie était forte mais restait à écrire ce mot d’accueil.
J’ai pensé à une solution rapide : un extrait du polar de Volfoni, ben tiens. Sauf que, comme je le disais un peu plus haut, ce n’est pas encore mûr. Pour m’aider, Anti m’a alors proposé comme idée de sujet une série de photos trop mimis d’animaux. Puis quelques clichés de Santiago, ceux qui illustrent cette note. Si ça ce n’est pas une vivante explication de ce que veut dire s’allonger…
Je me suis dit que ce serait parfait pour raconter ma soirée entrecoupée de somnolences et de périodes plus actives. Les autres photos d’animaux ne sont pas perdues pour autant, vous les verrez un peu plus tard aujourd’hui, c’est Anti qui va les mettre en ligne.
Vers 23h10, une envie de café. L’occasion de sortir faire quelques pas dehors pour profiter de la température agréable et admirer la Lune presque pleine. En fait, j’adore ces deuxièmes parties de soirée que nous avons tous les soirs ou presque, après le film du soir. On refait le plein d’énergie, on s’affaire sur nos PCs tout en discutant et, souvent, en nous marrant. Le reste de la maison s’endort, les chats entrent et sortent, dehors c’est le silence à peine entrecoupé des sons furtifs de la nuit, le monde est à nous.
Minuit s’approche sans effort. Luxe suprême, on s’allonge voluptueusement.
Très belle journée à vous
Photos prises par Anti