Nous avons passé une soirée rare à la Grande-Motte. Nous étions avec Enzo chez Léo et Léa pour le lancement d’une association, auquel quasiment personne d’autre que nous n’est venu alors que nous devions être une vingtaine.

Il y avait bien trois ou quatre autres convives quand nous sommes arrivés mais ils sont vite repartis. Il ne restait plus que nous et la fille de Léa.

Léa n’était pas très contente mais assez vite, elle a commencé à en rire. Elle a installé une table et six chaises et nous avons mangé ensemble les petits plats du buffet transformés en repas de fortune, accompagné d’une bonne bouteille de champagne.

Léa est sophrologue. Elle est la fondatrice de l’association dont elle avait prévu de fêter la naissance. Le but de cette association est de réunir un peu d’argent pour faciliter le financement du livre que Léo veut auto-éditer aux Éditions du Puits de Roulle. Car Léa est folle amoureuse de Léo et consacre toute son énergie à le rendre heureux. D’ailleurs, Léa, ce n’est pas son vrai prénom. Mais elle veut que tout le monde l’appelle Léa parce qu’elle aime Léo. Elle respire le bonheur.

Léo a 81 ans, un regard pétillant, une voix douce, un beau visage, un corps mince que beaucoup d’hommes deux fois plus jeunes que lui envieraient d’avoir. Il y a longtemps, il a été moine. Ensuite, dans les années 70, il a créé le premier cours de yoga de Nîmes. Il s’est mis à peindre en autodidacte. Pas n’importe quoi. « Ce que je voulais représenter, ce sont des valeurs, des choses qu’on ne voit pas, des symboles ». Il nous a montré ses tableaux – des mandalas, des variations sur la kabbale, des scènes ésotériques et surtout, une fantastique série de runes, les originaux de ceux qui vont figurer dans son livre. Ils projettent une émotion et une force incroyables.

Nous avons vécu un moment magnifique, empli de rires, de chaleur et de beauté. En plus, c’était l’anniversaire de Léa. Elle et Léo étaient enchantés de l’avoir fêté avec nous.

Très belle journée à vous