Hier, je vous laissais entendre que ma journée serait difficile. En fait, à part quelques cahots, elle s’est plutôt bien passée, même si elle a apporté autant d’éclaircies que de nouvelles zones d’incertitude. Ce qui, d’une certaine façon, confirme que nous ne sommes toujours pas sortis de l’auberge (de façon agréable, s’entend). D’autres pas seront faits aujourd’hui et d’autres encore après, le chemin se trace à vue mais il se trace.

La métaphore du verre d’eau et du sable me revient. Le Dalaï Lama l’a utilisée dans l’un de ses livres.

Imaginez un verre plein d’eau dont le fond est tapissé de sable. Tant qu’il est immobile, l’eau est translucide. Si on l’agite, tout se trouble. Si on veut y voir clair, il faut arrêter de l’agiter et attendre que le sable se redépose au fond.

C’est ce que nous devrions tous faire quand quoi que ce soit vient brouiller les choses : laisser les pensées perturbatrices se déposer sans y attacher d’importance. L’eau finit par se retrouver au-dessus, parfaitement pure et translucide. Ainsi se forme la claire vision.

Bon, je dis ça, mais il y a des fois où c’est moins facile que d’autres à mettre en application.

Hier soir après manger, par exemple, j’étais tellement en train de laisser le sable se reposer au fond vers 20h58 que j’ai carrément piqué du nez devant le film. Direct au pays des rêves, un lieu qui ne manque certes pas de visions mais pas forcément claires.

Une mélopée étrange et mystérieuse a alors atteint mes oreilles.

C’était Anti en train de se marrer comme une baleine en voyant les efforts totalement inutiles que faisaient mes paupières pour donner le change.

J’ai marmonné que meeeuuh non je ne dormais pas et j’en ai été quitte pour aller lancer deux cafés, histoire de me donner une contenance. N’empêche, ça allait vachement mieux après. Comme quoi, ça marche tout le temps, quelle que soit la façon de laisser se déposer les scories sans importance.

Très belle journée à vous