Comment qu’j’étais raide fracasse, hier soir, après ma longue journée… Bon, pour être honnête (ou au net ?), je dois dire que c’était aussi après trois verres de rhum de Santiago de Cuba, avec ma chérie, sur l’escalier, face à la Lune, à admirer les toutes premières pipistrelles de la saison venir jouer à la cime des arbres.

Du coup, vers 21h32, j’étais limite déjà en train de dormir. Limite, hein.

Et comme je n’avais pas encore écrit mon mot d’accueil, j’ai dit à Anti : « C’est possib’ d’avoir deux cafés avec ma p’tite note ? »

D’où le titre. Il y a toujours une raison à tout.

Là, je sirote un délicieux café, à 21h55, en laissant mon coup de barre passager loin derrière. Pendant ce temps, Anti en robe de chambre, de nouveau en haut des marches, tire de toutes ses forces sur un vieux cigare cubain qui ne risque pas de lui faire absorber beaucoup de tabac tellement il est desséché. Du coup, elle mâchouille un chewing-gum à la nicotine en même temps, l’illusion est parfaite.

Elle aussi a eu une journée riche et chargée, avec la visite d’un auteur et de son épouse pour une séance de corrections sur l’heptalogie qu’ils ont choisi de publier aux Éditions du Puits de Roulle. Des gens charmants, bons vivants, intelligents et au savoir-vivre parfait. Il m’a été très agréable de faire leur connaissance.

La soirée s’avance. Je regarde mes photos du jour. Hier matin, quand le TGV a pris sa vitesse de croisière en direction de Paris, j’ai une fois de plus admiré sans m’en lasser les paysages qui défilaient au soleil levant. Brumes encore endormies au-dessus des champs, ciel déjà rouge et flamme à l’horizon et en prime, la silhouette du Ventoux imbriquée dans le ciel comme pour profiter d’une étreinte de plus entre Gaïa et Ouranos.

Metallica vient de rentrer. Elle fait sa toilette du soir, en attendant qu’on aille se coucher pour nous rejoindre. Anti vient de reposer son cigare, toujours aussi peu entamé alors que c’est la deuxième fois qu’elle tente de le fumer. Elle descend dire quelques mots aux enfants, joue un peu de piano, s’arrête parce qu’ils veulent dormir. Elle continue sur le second clavier que nous avons dans la chambre.

Les chats s’installent pour la nuit, à leurs endroits habituels. Mirou est ravi que la saison des portes ouvertes soit revenue. Il entre et sort en permanence, juste pour le plaisir.

Les cafés sont terminés et ma p’tite note aussi.

Très belle journée à vous