Tarik en arabe signifie « étoile ». Yildiz, en turc, signifie aussi « étoile ». On pourrait penser, compte tenu de la semaine qui vient de s’écouler, que Tarik Yildiz est né sous une bonne… étoile 😉
Rétrospective d’une semaine sous les feux de la rampe.
Lundi 14 mars, Julie Saulnier publiait dans L’express.fr un article intitulé : Comment parler du racisme anti-blanc ?, article qui a recueilli plus d’une centaine de réactions.
Le racisme anti-blanc est une réalité embarrassante. Dans un essai, le sociologue Tarik Yildiz l’aborde de front, pour éviter notamment de laisser le sujet aux extrêmes.
« Sale Français(e) de merde! » Cette expression les renvoyant à leurs origines françaises, Guillaume, Bastien, Anne, Hasan et les autres l’ont entendue souvent. C’est ce que décrit Tarik Yildiz au travers de neuf entretiens avec un collégien, un lycéen, une étudiante, des professeurs et des parents d’élèves de Seine-Saint-Denis.
Dans son essai, Racisme anti-blanc, Ne pas en parler: un déni de réalité*, ce doctorant en sociologie de seulement 25 ans dresse une cartographie du phénomène dans certains quartiers de certaines villes d’Ile-de-France.
Insultes, crachats, coups, les protagonistes de l’étude se disent victimes d' »une intolérance qui touche les blancs parce qu’ils sont – ou sont considérés – comme des ‘Français de souche’, en opposition aux Français issus de l’immigration« , explique l’auteur, par ailleurs collaborateur du Bondy Blog.
Ne pas laisser la voie libre aux extrêmes
« Pendant le ramadan, je me cachais pour manger quelque chose de peur que l’on me fasse une réflexion ou que je sois agressé d’une manière ou d’une autre », raconte Guillaume, collégien. Céline confie que, pendant ses années de collège, elle maquillait la vérité pour qu’on la laisse en paix: « Il m’est arrivé de mentir plusieurs fois en m’inventant des origines que je n’avais pas (…) Je sentais qu’on était mieux intégré au groupe si on n’était pas 100% français. » « Chaque jour, la seule chose que j’espérais, c’était de rentrer sans avoir pris de coups ou sans me faire insulter« , ajoute de son côté Bastien, lycéen. Anne, sa mère, est abasourdie. « Jamais je n’aurais pu imaginer qu’un tel racisme pouvait exister chez des enfants« , déplore-t-elle.
Le phénomène est réel, mais circonscrit. Alain, qui a soutenu un appel « contre les ratonnades anti-blanc » en 2008, précise « que ceux qui profèrent ces insultes (…) représentent une minorité dans les classes. Et comme souvent, la minorité violente est la plus visible. » « Tout élément qui différencie un élève du groupe provoque une réaction hostile, plus ou moins violente, analyse Caroline. C’est ce qui se passe lorsque des élèves traitent un élève différemment parce qu’il a la peau blanche. » Tarik Yildiz reconnaît qu’il « suffit d’une différence – couleur de peau, de cheveux, physique ingrat… – pour être pris pour cible« .
Il faut aussi ne pas oublier, comme Caroline, enseignante, qu' »on a plus de chance de trouver un emploi ou un appartement quand on s’appelle François que quand on s’appelle Kader« . Ou qu’il « est plus facile d’entrer en boîte de nuit, qu’on se fait beaucoup moins contrôler par la police quand on a la peau claire. » Et d’attirer l’attention sur la dimension sociale: « Les jeunes qui posent des problèmes dans les établissements scolaires sont les plus défavorisés socialement (…) Ce n’est pas vraiment du racisme, mais une manière de vouloir prendre leur place dans une société où ils se sentent mal à l’aise. »
Pour sa part, Fatima, étudiante française issue de l’immigration, estime qu' »il ne faut pas faire de distinction entre les racismes« . Ce qu’admet bien volontiers Caroline, selon qui faire des différences, « c’est établir une hiérarchie« . D’où l’importance de reconnaître l’existence de ces discriminations. « Lorsqu’on ne parle pas d’un problème, les victimes se sentent incomprises, déconsidérées. Cela peut les pousser elles-mêmes vers du racisme« , observe Alain. « Ne pas entendre ceux qui souffrent, c’est prendre le risque de l’engrenage et les jeter dans les bras des partis extrêmistes, renchérit Tarik Yildiz. Il ne faut pas laisser le champs de ce qui préoccupe les Français aux extrêmes. Les partis traditionnels ne doivent pas avoir peur d’aborder le racisme ‘anti-blanc’. Ce sont les solutions apportées à cette forme de racisme qui doivent être différentes. »
Le racisme anti-blanc, Ne pas en parler: un déni de réalité, Tarik Yildiz, Les Editions du Puits du Roulle, 58 p., 8 euros.
Lundi 14 mars, Tarik Yildiz publiait un article dans LeMonde.fr : La délinquance : question sous-jacente du débat sur l’islam., article très intéressant que je vous invite à lire en ligne, sur le site du journal.
Enfin, toujours lundi 14 mars, Tarik Yildiz était l’invité de Philippe Robichon sur Beur.fm. On peut ré-écouter l’interview en ligne, en cliquant sur ce lien.
Mardi 15 mars, c’était au tour du Midi Libre de consacrer une interview à l’auteur :
Mercredi 16 mars, Jean-Philippe Moinet manifestait à son tour son intérêt pour l’ouvrage. Il souhaite faire un article dans le prochain numéro de « La Revue Civique« .
Grand reporter et responsable de services au sein du quotidien Le Figaro, au service Politique puis au service Culture de 1986 à 1998, Jean-Philippe Moinet a couvert toutes les élections (nationales, locales et européennes) et a suivi la vie des partis et des grandes institutions françaises. Il a également suivi des évènements, politiques ou culturels, à l’étranger (Maroc, Pologne, Russie, Israël, Afghanistan…).
De fin 1999 à fin 2001, il est éditorialiste, responsable et animateur de plusieurs émissions de la Chaîne Parlementaire (LCP-AN) dont « L’invité », où il s’entretient quotidiennement avec des personnalités, « Aux livres citoyens ! », émission littéraire hebdomadaire, et une revue de presse nationale et internationale. Il conçoit et anime également des émissions spéciales (comme par exemple deux journées d’antenne au Parlement européen consacrées au Forum mondial de lutte contre la peine de mort).
Jeudi 17 mars : Première télé aux côtés de Jean Robin, pour Enquête et débats
La semaine à venir s’annonce déjà haute en couleur. J’aurai l’occasion de vous en reparler tout prochainement.
Le premier tirage des livres de Tarik Yildiz touche à sa fin, le second est actuellement sous presse.
Le Racisme anti-blanc – Ne pas en parler : un déni de réalité, de Tarik Yildiz, Éditions du Puits de Roulle, 2010. 8 €.
Le blog de l’auteur
La page Facebook officielle du livre
La page Facebook de l’auteur
La page Facebook des Éditions du Puits de Roulle
Tarik Yildiz sur le blog
Robert Ménard soutient le livre de Tarik Yildiz
Reconnaître le racisme anti-blanc n’est pas faire le jeu du Front National.
Emission RTL
Cet antiracisme qui n’aime pas le Blanc, Ivan Rioufol, Le Figaro.
Le racisme anti-blanc : un sujet de société que nous devons affronter, A. Ardes pour le Bondy blog.
Ne pas parler du racisme anti-blanc : un déni de réalité, Tarik Yildiz, pour Terre d’avenir.
Front national : les électeurs connaissent-ils son programme ?
Laïcité : la gauche navigue à vue, Romain Pigenel sur Marianne2.fr
Revu et corrigé, présentation de l’émission
Revoir l’émission
anti
Magnifique succès, tout à fait mérité !
Et ce n’est que le début 😉
Je suis resté bloqué sur « Tarik Yildiz est née sous une bonne. » déjà parce que il y a une faute d’accord mais surtout pour l’image que j’ai eu en tête O.O
Je me permets de plaisanter parce que j’ai déjà dit tout ce que je pensais au sujet du racisme anti-blanc sur ce blog il me semble. ^^ J’espère qu’il sera de plus en plus entendu et médiatisé.
Mdrrrr ! Oh là ! Dur ! Dur, la fin de semaine !
Bon, du coup, j’ai rajouté une info au début, et une étoile à la fin !
Et merci pour tes bons vœux !
anti
Magnifique constellation !
Yallah !
😉