Depuis les dernières élections municipales en Slovaquie, un nombre record de maires roms suscite les espoirs de leur communauté de pouvoir un jour ne plus être considérée comme un peuple de parias au sein de l’Europe.
C’est le cas, par exemple, de Michal Barsony, devenu maire de Kunova Teplica grâce aux voix de Roms et de non-Roms. « Je veux être un maire pour tous, pas seulement pour les Roms« , assure-t-il. Son village compte 680 habitants dont 50% de Roms.
« Il est bien éduqué et respecté par les gens« , commente Zuzana, une retraitée non-tzigane de 71 ans. « Cela fait quelque mois qu’il est maire et on voit déjà la différence« , s’enthousiasme Maria Tomiova, 41 ans. « Auparavant, nul ne s’est réellement soucié de nous. Le nouveau maire a fait aussitôt installer ici un container à déchets pour que nous puissions nettoyer nos maisons« , raconte-t-elle devant sa demeure en briques couverte d’une toiture en bois qui tient à peine.
« Je n’ai pas assez d’argent pour payer la réparation de l’électricité. Le maire a promis de me prêter un peu d’argent pour que je puisse rembourser petit à petit mes dettes« , dit Mme Tomiova, qui vit avec son mari de 235 euros d’allocations sociales par mois.
« On a des projets basés sur les fonds de l’UE, pour réparer la station d’épuration des eaux usées et améliorer l’état de nos routes. Cela nous aiderait beaucoup« , déclare le maire.
M. Barsony fait partie des 0,3% seulement des Roms de Slovaquie ayant obtenu un diplôme universitaire. Officiellement, 89 000 Roms vivent dans ce pays de 5,4 millions d’habitants, mais le chiffre réel est plutôt de 400.000.
La moitié d’entre eux sont pleinement intégrés dans la société, alors que les autres vivotent dans des villages délabrés dans l’est du pays, souvent sans électricité, eau courante ni évacuation des eaux usées.
Devant les résultats des élections, Tim Haughton, maître de conférences à l’Université de Birmingham, spécialisé dans l’Europe centrale et orientale, a commenté : « Ce phénomène est très positif, c’est une preuve que les Roms peuvent apporter une contribution à la société et combattre les stéréotypes« .
Les principaux éléments de cette note proviennent d’une dépêche AFP
Photo : Michal Barsony, maire de Kunova Teplica (AFP)
Encrée, espoirE, nous voilà belles !
anti, encre et es-poire !
Argh et mdrrr !
Bon, j’ai corrigé le titre, on est référencé partout, cet E ferait brouillé…
Anna, euh…
bonne nouvelle !
Un bel espoir en effet, que cela continue.