Avec pas mal de retard, je reprends la diffusion des courriers de Jean-Gabriel Foucaud avec le dernier courrier reçu hier. Je tâcherai de mettre en ligne les précédents si j’en ai le temps, sinon, je vous invite à consulter directement le site Transvisions.org.
Bonjour.
Ce courrier rappelle :
– les données de 2010, première partie de la soirée-conférence du 4 février au « temps du corps ».
– la soirée-conférence du 25 février destinée à « s’adapter à 2011 » (au « temps du corps », 10, rue de l’échiquier, Xe à 20h15).
– L’atelier du dimanche 20 février, à mon bureau, (9h30-12h30) destiné à identifier à titre personnel les modifications à effectuer en 2011 pour bien vivre cette année peut accueillir encore une personne. S’inscrire auprès de J.G.Foucaud au 06.12.26.69.39.
Le deuxième cycle d’ateliers destiné à identifier les transformations à effectuer pour s’adapter à 2011 :
– ateliers « nourrir ses liens » consacré à la connaissance et mise en action de ses 8 formes d’intelligence (voir dates dans les courriers précédents) le lundi de 19h15 à 21h45.
L’art des portraits : recommencera pour 4 sessions à partir du jeudi 10 mars ; 3 autres dates 17 mars, 7 avril et 28 avril). Horaires 13h 45-15h45.
Lever les barrières de l’incompréhension (découvrir par voie méditative, avec l’aide du tarot mexicain qui y est enseigné, les structures des relations difficiles à vivre pour dégager de nouveaux positionnements). (19h15-21h45, voir les courriers précédents pour les dates.)
René Magritte, La Clairvoyance (autoportrait), 1936
Première partie du résumé de la soirée conférence du 4 février consacrée à définir les tendances de l’année 2011 à l’aide de données issues du monde mexicain précolombien.
J’ai commencé ce déchiffrement des années en 2005, longtemps après avoir validé dans mon travail quotidien de thérapeute la qualité des données relatives au découpage des saisons, des treizaines et des forces à l’œuvre chaque jour.
L’activité de psychothérapeute est un poste d’observation excellent pour découvrir au jour le jour comment chacun vit à sa façon le même axe de vie, si bien décrit par ce système mexicain. Dans ce courrier, je n’en rappellerai pas les fondements, l’ayant déjà fait à de nombreuses reprises dans les précédents.
Dans le cycle de13 ans, commencé pour nous en l’an 2000, l’année inaugurale portait le nom de 1 silex. Ce cycle s’achèvera l’an prochain en 2012 par une année 13 silex.
Chaque année, commençant le12 février pour les mexicains de l’empire Nahuatl ( Mexico-Tenochtitlan) était désignée par 3 données : un chiffre allant de1 à 13, un des 9 « régent de la nuit » en alternance, et un signe dit astrologique, silex, maison, roseau et lapin.
A l’observation :
chiffre = lieu d’origine
signe= forme
régent de la nuit= force
Le signe correspond à la forme que prend la vie et le chiffre au niveau (accessible ou non à la conscience humaine) à partir duquel va se manifester la force puissante du « régent de la nuit », celui-ci imprimant et imposant à toute forme d’existence une direction et un impact particuliers, auquel chacun doit s’adapter pour éviter d’être emporté dans le fleuve du temps.
2011 : 11 lapin, le « silex » étant régent de la nuit. Le 11 est le lieu de provenance de l’information de la force du silex. Il correspond à l’influence d’un dieu du vent. Par nature, le vent est lié aux contours flous. Il engendre des mouvements dont l’origine est difficile à cerner. Sa puissance est mystérieuse, au-delà de la compréhension des raisonnements mécanistes.
Lapin= monde du sud. Silex= monde de l’hiver ou du nord. Axe nord-sud : ça tombe vite, pas le temps de voir venir.
Le silex (Tecpatl), connote pour les mexicains le monde du nord, austère, exigeant, mais aussi porteur potentiel d’une bonne fortune à venir, si l’on quitte ou se débarrasse de ce qui en entrave la manifestation. Bonne fortune peut-être parce qu’envoyé par le couple de dieux du 13ème ciel d’où provient tout l’univers créé.
Le sacrifice sous toutes ses formes, – se sacrifier, être sacrifié, sacrifier – était donc au programme de l’année. Et le refus de l’être, impulsé par quelques forces d’origines mystérieuses insaisissables et incontrôlables, était à l’œuvre dans toutes vies, des peuples comme de chacun, dans la sphère publique ou privée.
Avec le silex, instrument sacrificiel par excellence, on vise à libérer des forces nouvelles qui luttent contre les routines épuisantes que ce soit du domaine politique ou du caractère de chacun. Et tout cela était imprévisible pour les esprits terre à terre, car venant d’un des cieux les plus élevés, le 10e, le 10 étant lui-même associé au silex (10e treizaine).
Est-cela qui a donné à tout ce qui en chacun ou à tous ceux qui dans la sphère publique a donné la force d’outrepasser ses peurs afin de libérer des forces luttant contre l’épuisement dû à la pauvreté et à la faim ?
Le lapin est emblème de la lune, lié à l’abondance (signe du sud), à l’imagination, à la quête d’identité (« à chacun son lapin », proverbe nahuatl signifiant que pour chacun, en fonction de sa nature personnelle, il existe une façon de s’enivrer).
Le lapin est aussi imprévisible par ses changements de direction. Quelle agitation et combien de changements d’orientation imprévisibles la veille ont eu lieu au cours de cette année !!!
Lié à l’ivresse et à l’imagination, les addictions furent une question importante pour beaucoup.
Le lapin est aussi emblème de la famille et de la prospérité, donc de son contraire de la pauvreté. Il a mis, pour cette année, en scène les mauvaises familles qui absorbent la prospérité collective, celle des autocrates du monde arabe.
Il symbolise aussi la foule émotive au prise avec la peur, dépassée ou non.
Comme je le disais lors de la conférence de l’an dernier, en février, les sujets d’action seront le couple identité et l’intolérance, mais aussi l’addiction et les mouvements de foule en quête de liberté d’être et d’imaginer leur propre chemin.
Lapin contre silex : joie contre austérité imposée. Silex contre lapin : assez de dépense énergétique dans des addictions, comme j’ai pu le voir dans plusieurs thérapies où j’ai vu des patients se désintoxiquer avec succès pour récupérer leur identité.
Lutte ou acceptation du niveau venu du dieu mystérieux du 11, le vent : se traduit par refus d’influences sournoises et capacité augmentée de déchiffrer les manipulations d’informations Wikileaks… est bien dans la ligne de l’année.
Lapin et silex : liberté d’être, exigence de prospérité et de joie collective.
Lapin associé à la lune, astre secondaire diminué : désir de récupérer son honneur, sa lumière. Refus de vexation ; de ne pas être associé.
Le 12 février de l’an dernier le sujet à l’ordre du jour était, en France, la burqa (identité), en septembre (les Roms, identité et intolérance) et en fin d’année, les foules qui mettaient à mal les autocraties porteuses d’austérités dévitalisantes (le silex est non-humain, minéral).
Que de crises émotives cette année. Quelle disparition du masculin aussi sous la forme du repli et de la fuite en avant !
Jusqu’en juin, une importante proportion d’hommes dans les groupes que j’organise. En août, lors de la Quête de vision mise en place dans les Vosges, quasi tous les hommes sont partis avant l’heure dans la solitude proposée, comme des lapins, sans tenir compte de la direction commune et des horaires reliant le collectif.
Depuis septembre, j’ai pu voir chez un bon nombre d’hommes mettant les procédés habituels du masculin (volonté, raison, pragmatisme) face à l’imprévisible cours du temps, de terribles difficultés à vivre, des maladies et des décès. Le volontarisme, le rationalisme mécaniste deviennent des dangers au lieu d’être des alliés.
Imprévisible et émotive comme le lapin et le 11, pleine de feu et d’exigence, de changements d’habitudes pour changer d’état comme le silex, rapide comme les cycles lunaires du lapin, 2010 fut bien agitée et agitante.
Avant d’explorer 2011, allons revisiter les années précédentes les plus marquantes :
2001 : 2 maison, régent de l’année, la déesse dite de la souillure (confession-rédemption, naissance car associée aux sages-femmes), 2 est chiffre de rupture et maison touche aux fondations : attentat aux U.S.A. du 11septembre)
2002 : 3 lapin (3 est associé à l’action, souvent prématurée, irréfléchie, lapin au collectif, à l’éclatement et au délire quand il s’éloigne de l’imagination) et seigneurs de l’enfer, associés aux fondations : guerre d’Irak pour refonder le monde…
2006 : 7 lapin : régent de la nuit (Piltzintecuhtli ou jeune soleil) décidé à remplacer l’astre couchant, le vieux soleil déclinant. Campagne présidentielle, 3 candidats ayant revêtu les habits du jeune soleil présidentiel-providentiel, venus de nulle part, n’ayant rein connu des œuvres de leurs 3 partis respectifs, ni mêlés à aucune des actons passées, seuls au monde et brillants tels l’astre neuf.
2007 : 8 roseau et Xiuhtecuhtli (dieu du feu volcanique, couplé au chiffre, 8 lié à Tlaloc, dieu de la foudre, à la déesse de l’agave (ivresse) et à Tlazolteotl, déesse de la confession et de la naissance (voir plus haut), autant d’états qui se manifestent par des changements brusques. Le roseau est lui, plus prodigue en parole qu’en actions sur la matière. 2007 : la terre a tremblé sous le tonnerre des projets d’action réformatrice de notre nouveau président tandis que la campagne électorale aux U.S.A. aussi bougeait les lignes des relations raciales (souillure) de manière vigoureuse.
2008 : 9 (sombre mystère), silex (changement, austérité, éliminer ceux qui encombrent et dévitalisent), Tlazolteotl déesse de la souillure comme « régent de l’année). Des ingrédients explosifs pour une grande crise économique et financière, moment privilégié pour voir des riches malins et conscients plumer des riches inattentifs, des pauvres conscients, sauver les meubles, au mieux et des pauvres inconscients payer pour tous. Le 12 février de cette année-là, les journaux étaient pleins d’articles traitant de scandales financiers (petits), comme une prémonition.
2009 : 10 maison et Mictlantecuhtli (seigneur de l’enfer comme force agissante) Avec 10, on touche aux mystères trompeurs. Ce chiffre est associé à Tezcatlipoca, dieu trompeur, associé au miroir fumant. Il aide à discerner le vrai et le faux quand aux grandioses projets de rénovation des fondations (avec maison et mictlantecuhtli, on touche aux fondations) du capitalisme. Plus dérisoire, l’attaque contre la santé, autre fondation, à l’aide de vaccins bricolés à la hâte, explosa aux yeux de tous en septembre dans cette gigantesque attaque médiatique contre l’humeur de tous en nous disant : « tous aux abris, voici la grippe. »
Le 12 février ou lors des quelques jours qui précèdent, le thème de l’année est dressé. IL apparaît en majesté en septembre. 2001 : attentats de septembre ; 2008 : « crise » financière de septembre, 2010 : burqa et chasse aux Roms en septembre. Ce rythme est visible.
Lisons avec attention les journaux de ces jours. Ce qui naît maintenant émergera en forme majeure en septembre.
Cordialement.
J.G.Foucaud
anti
La première photo provient du site Transvisions.org
Toujours aussi riche et porteur de réflexion.
Sur un autre mode, bravo pour l’illustration Silex and the City, trop fort !!! 😉