Les éditions du Puits de Roulle ont le vent en poupe
un article de Françoise Condotta pour le Midi Libre
26 décembre 2010

Dimanche dernier, comme tout les ans, c’était ma fête ; et cette année, j’ai été particulièrement gâtée. En effet, ce jour là, j’ai eu la joie de découvrir l’article qui suit sur les Éditions du Puits de Roulle dans l’édition du jour du Midi Libre. Bien sûr, j’avais rencontré Madame Condotta il y a quelques semaines mais j’ignorais tout de la date de parution et de la tournure exacte qu’allait prendre l’article définitif que j’ai la joie de partager avec vous aujoud’hui :

Dans quelques jours, le 25 janvier 2011, les Éditions du Puits de Roulle fêteront leur premier anniversaire. Et leur premier bilan : cinq livres édités à compte d’éditeur, six réalisations effectuées en aide à l’autoédition, soit onze livres sortis en onze mois. La jeune chef d’entreprise, Stéphanie Lahana, est confiante : quatorze nouveaux projets sont sous presse. Exclusivement des coups de cœur.

Dernier-né de la série : la trilogie Le très lumineux secret, sous la plume d’Anna Galore, composée du Septième livre, de La veuve obscure et des Neuf sœurs (lire Midi Libre du 23 décembre). « Dans ces livres, tout fait sens : les prénoms des personnages, les lieux choisis puisque tout se passe dans la région. C’est tout ce que j’aime » explique l’éditrice. Cette dernière n’est pas insensible non plus à la démarche de l’auteur qui a déjà 700 000 lecteurs (dans 160 pays) sur internet. Anna Galore, qui écrit pour être lue gratuitement, s’est engagée à reverser ses droits aux Restos du Cœur. « Un livre acheté, c’est un repas. Alors, évidemment, chaque trilogie permettra d’en servir trois. » Stéphanie Lahana, toujours prête à foncer quand il s’agit de défendre la justice sociale, la cause des opprimés, n’a pas hésité un instant.

Pas plus d’ailleurs qu’elle n’a tergiversé à la lecture du manuscrit d’un jeune auteur de la banlieue parisienne, de Seine-Saint-Denis très exactement. Tarik Yildiz, 25 ans, diplômé de Sciences Politiques, prépare une thèse sur l’intégration en banlieue. Il a collecté de très nombreux témoignages qui composent la trame de son livre Le racisme anti-blanc – Ne pas en parler : un déni de réalité. A partir de la diffusion de cette idée sur son blog, très visité, Canal+ devrait dans les semaines à venir diffuser un documentaire. L’éditrice locale a adoré son manuscrit. « L’écriture de Tarik est une petite merveille. Les idées sont intelligemment amenées… Il prouve que l’on peut parler de ce problème sans alimenter les discours d’extrémistes de tout poil. » Et de rappeler au passage la devise de la maison : « Quand le lien se fait livre« .

Mais si Stéphanie édite un peu et lit beaucoup, ce n’est pas que pour alimenter ses propres productions. La jeune femme est également de plus en plus sollicitée par des écrivains désireux de publier à compte d’auteur. « L’autoédition a le vent en poupe. Elle est une solution adaptée pour être lu. Mais la qualité n’est pas toujours au rendez-vous » commente Stéphanie Lahana, heureuse d’accueillir à présent des auteurs ayant publié à la librairie Racine ou chez Dervy.

Agent et éditrice, cette Nîmoise, qui a été correctrice de nombreux romans avant même de fonder sa propre maison d’édition, espère parvenir à voler de ses propres ailes à l’été 2011. Pour l’heure, son entreprise, toujours en couveuse, lui permet tout de même de vivre de son travail. Un vrai bonheur !

Françoise Condotta – Le Midi Libre

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