Ce ne sont que quelques pixels et probablement un artefact sans signification.

Je n’y connais vraiment pas grand-chose en observation de la voûte céleste. Comme beaucoup de gens je suppose, j’ai toujours pensé que l’astre le plus lumineux pas trop loin de la Lune est forcément Vénus.

Mais en agrandissant sur mon écran quelques photos que j’ai prises il y a deux jours de la Lune et de l’étoile brillante qui l’accompagnait un peu plus au sud, j’ai vu cette dernière prendre un aspect étrange et fascinant.

Saturne ?

Saturne et ses anneaux ?

Ou un simple défaut aux limites de la résolution de mon petit boîtier numérique bas de gamme ?

J’ai cherché un peu sur le web où pouvait bien se situer la planète géante à cette époque de l’année. Elle est effectivement dans ce coin-là du ciel. Un astronome amateur précisait même que les anneaux sont visibles avec de simples jumelles stabilisées sur un trépied.

J’ai alors chargé une seconde photo prise à peu près sous le même angle le lendemain. Là encore, l’agrandissement montre cette sorte d’auréole autour d’un noyau blanc, inclinée du même angle par rapport à l’horizon.

Franchement, je n’y crois pas vraiment, ça me semble tellement magique et improbable.

Mais bon, peu importe. Pendant quelques minutes, ces quelques pixels imprécis m’ont fait rêver de ce monde gigantesque, éloigné de nous par plus d’un milliard de kilomètres de vide et qui est tellement léger qu’il flotterait sur l’eau, à condition de trouver un océan assez grand pour l’accueillir.

Il parait qu’en ce moment, une tempête fait rage à sa surface. Le mistral local souffle à près de 2000 km/h, sans arriver à troubler la rotation immuable et silencieuse de ses anneaux.

Très belle journée à vous