Une nouvelle réjouissante lue sur le site de Greenpeace : le gouvernement brésilien va soutenir les producteurs de soja qui veulent utiliser des semences non-OGM.
Les producteurs brésiliens qui souffraient de la disponibilité limitée de semences non OGM sur le marché brésilien, peuvent maintenant compter sur le soutien du gouvernement brésilien pour résoudre le problème avec le lancement récent du programme « Soja Livre » (soja libre), partenariat entre l’institut de recherche agricole public brésilien, (Embrapa), l’association des producteurs de soja du Mato Grosso (APROSOJA ) et l’association brésilienne des producteurs de grains non génétiquement modifiés (ABRANGE).
S’appuyant sur l’expertise scientifique et les ressources technologiques de l’Embrapa, des semences de soja non-OGM ont été développées et sont en phase de test dans 13 villes du Mato Grosso. Il est prévu qu’elles soient rendues disponibles pour les agriculteurs dès la saison 2011/2012.
Les agriculteurs, qui s’étaient déclarés otages des multinationales des semences, auront désormais l’assurance d’avoir la possibilité de choisir
C’est une bonne nouvelle : le Brésil a une importance majeure sur la scène internationale comme l’une des principales sources de soja non OGM, le pays étant l’un des principaux exportateurs vers les marchés internationaux, où la demande de produits non OGM est forte, et notamment l’Union Européenne.
Et bonne nouvelle pour les filières d’importation et le marché international
Aujourd’hui, via les importations massives, notamment du continent américain, les filières animales françaises sont très fortement contaminées par la présence d’OGM, sans que le public ne le sache.
Grâce à cette initiative, les filières d’approvisionnement des distributeurs vont ainsi pouvoir faire un nouveau pas vers la garantie de produits sans OGM. Carrefour avait déjà engagé le mouvement, en lançant en octobre un étiquetage « Nourri sans OGM » pour 300 références alimentaires de produits animaux dans tous ses magasins en France. Cet étiquetage devrait permettre d’augmenter considérablement la visibilité de l’offre de produits « sans OGM »et de pérenniser les approvisionnements en soja non OGM.
On peut espérer que l’initiative brésilienne, de nature à faciliter les approvisionnements de soja non OGM pour les producteurs alimentaires, comme les Poulets de Loué, ou les grands distributeurs tels que Carrefour, qui ont fait le choix d’exclure les OGM, permette de préserver et amplifier le poids des filières « sans OGM » en France.
Des consommateurs en demande de filières sans OGM
C’est le résultat du rapport Eurobaromètre sur les biotechnologies qui a été rendu public le 11 novembre. Il détaille sur plus de 400 pages, annexes comprises, les résultats d’une enquête réalisée début 2010 auprès de plus de 26.000 citoyens issus des 27 États membres et de pays proches.
Il se dégage de l’analyse qu’une large majorité d’Européens (84%) a entendu parler des aliments OGM et que les avis sont majoritairement négatifs.
Ainsi, 70% des Européens considèrent que ces aliments ne sont fondamentalement pas naturels et 61% sont « mal à l’aise » par rapport à ces produits. Cette méfiance est croissante : en 2005, ils étaient 57% ! De même, 53% des personnes interrogées considèrent qu’ils représentent un danger pour l’environnement, 59% jugent qu’ils ne sont pas sans danger pour leur famille et 58% jugent qu’ils ne sont pas sûrs pour les générations futures.
Source : Greenpeace