Le plan, pour ce dimanche, c’était d’enfin se poser et souffler un peu. Une alerte aux poux lancée par Gwlad en début de matinée a chamboulé nos projets de n’en avoir aucun. Un petit tour d’horizon de certains évènements précédents s’impose pour bien suivre.

Plusieurs machines s’étaient accumulées dans la semaine à cause d’un épisode obsessionnel compulsif de Paloma. Depuis que le froid s’est installé il y a une dizaine de jours, elle a tenté de nous imposer de nouveaux lieux d’aisance à l’intérieur de la maison, en l’occurrence les pots dans lesquels nous avons nos plantes. Faire pipi au pot, c’est bien, mais pas dans ceux-là. Nous en avons donc condamné l’accès en recouvrant la terre de grosses pierres.

Il se trouve que l’un de ses pots favoris est justement dans notre chambre, près de ma table de nuit. Figurez-vous que Mademoiselle la Frileuse de Sa Race, têtue comme pas deux, a alors décidé de faire ses grosses flaques directement sur notre lit, entre les oreillers. Pas cool du tout.

Nous avons fini par laisser notre porte fermée en permanence dans la journée – la nuit, ça va, elle n’ose quand même pas pisser entre nous deux pendant qu’on dort. Mais avant d’en arriver là, un certain nombre de draps, de taies d’oreillers, d’oreillers et de couettes se sont succédés dans la machine à laver. Il en séchait un peu partout sur les radiateurs.

Pendant qu’on lavait tout ça, le linge normal, lui, s’accumulait. Aussi, hier matin, du linge à repasser, il y en avait un max. Arrive l’alerte aux poux.

Pendant que j’avançais le repassage, Anti a passé en revue de détail chacun des trois enfants, avec examen au peigne fin et shampooing au vinaigre, l’arme absolue contre ces bestioles très attachantes. Bonne nouvelle, Dorian n’en avait pas et Enzo n’avait que des lentes mortes. Un nouveau tas de linge de maison est parti à la machine pour un lavage à haute température. Et Che montait la garde sur le linge repassé.

On a mangé vers 13h30. Pas trop mal pour un dimanche. Nous avons décidé à l’unanimité, Anti et moi, d’en rester là pour la journée, surtout que je me sentais virer à l’état grippal qui avait déjà décanillé Dorian jeudi puis Anti vendredi. Enfin, la pause…

Anti a lancé un supercalifragilistiquexpidélicieux gâteau au chocolat, que nous avons dévoré dégusté vers 16h, quand Karine est passée prendre le café avec son fils. Nous en avons profité pour voir avec elle un documentaire qu’elle a réalisé pour la télé il y a une douzaine d’années et qui a eu le premier prix au Festival du Film Indépendant de Bruxelles en 1998. Un privilège rare que de pouvoir visionner un film en présence de son auteur.

Il s’intitule Le souffle. Il montre, sans aucune musique d’ambiance ni commentaire en voix off, le travail admirable d’éducateurs du centre de Larnay près de Poitiers qui accueille des enfants sourds-malvoyants, la plupart de naissance.

Faire de l’audio-visuel pour parler d’absence de son et d’absence de vision, c’est un sacré défi et là, une réussite. On ne s’ennuie pas une seconde, on est même captivé du début à la fin par la patience, la persévérance et la douceur de ces éducateurs que rien ne décourage pour que ces enfants puissent apprendre, communiquer, rire, bref vivre.

Karine nous disait que, loin de se sentir plombées sa collègue Barbara et elle lors de la préparation et du tournage (en tout, un an), elles repartaient du centre à chaque fois avec une pêche redoublée tellement ce qui s’y passe est beau et porteur d’espoir.

Très belle journée à vous