Une question de correction

La relecture de la trilogie Le très lumineux secret se poursuit. Après La veuve obscure lundi, j’ai relu et corrigé mardi soir Les neuf sœurs et j’ai entamé hier soir Le septième livre.

DSCN0634.jpg

Anti vient de passer beaucoup de temps sur ce dernier livre, mais elle a aussi pas mal d’autres chantiers en cours en ce moment – et on s’en réjouit. De nouvelles demandes de devis se bousculent au portillon et chacune nécessite pas mal de temps. Le montant final dépend, en effet, directement du travail de correction et d’édition du manuscrit proposé par tel ou tel et, bien sûr, du coût de l’impression proprement dite, c’est-à-dire du nombre de pages de l’ouvrage une fois reformaté aux dimensions souhaitées du livre.

Certains auteurs sont surpris lorsqu’Anti leur donne un aperçu de tout le boulot qui reste à réaliser sur leur manuscrit. Ils ont pourtant souvent l’impression d’avoir fait efficacement la chasse aux fautes et même, parfois, d’avoir conçu une mise en page qu’ils pensent être prête à imprimer. Jusqu’à maintenant, ça n’a jamais été le cas – et je me mets dans ce panier.

DSCN0635.jpgPour les fautes, cela n’a rien de surprenant, c’est certainement le plus difficile. Même quelqu’un de très bon en orthographe laisse passer plein d’erreurs. En plus de son expérience de correctrice depuis plusieurs années, Anti utilise des outils professionnels d’analyse et de correction, tant grammaticales qu’orthographiques.

Les fautes d’accord sont plus courantes qu’on ne croit, celles d’inattention pas si rares. D’autres sont causées par la méconnaissance de règles qui peuvent surprendre quand on les découvre pour la première fois. Des exemples ? « Entrejambe » est masculin, « grand » est invariable dans l’expression « une porte grand ouverte » ou « des yeux grand ouverts », un participe passé ne s’accorde pas toujours après le verbe « être », et je ne cite que les derniers pièges sur lesquels j’ai trébuché.

Reste ensuite à repérer les répétitions et autres maladresses stylistiques – là, il ne s’agit que de suggestions, rien n’empêche l’auteur de maintenir sa façon de dire les choses. Et c’est sans parler des incohérences : un personnage secondaire qui change de nom ou de métier entre le début et la fin d’une histoire, une action qui commence le matin et une heure plus tard se poursuit en pleine nuit, un père dont on apprend au début qu’il connait la meilleure copine de sa fille depuis la maternelle et qui l’appelle mademoiselle en la vouvoyant lorsqu’il lui téléphone à la fin – c’est du vécu, tous ces exemples se sont produits sur mes propres romans ! Pourtant, chacun avait déjà été relu par plusieurs personnes différentes avant d’être mis en ligne, relu à nouveau pour les trois tomes du Très lumineux secret avant d’être envoyés chez l’imprimeur puis relu encore ces derniers jours (et corrigés in extremis) avant d’en confirmer le lancement du tirage final.

Aucun manuscrit ne sort indemne de cette étape incontournable de grand nettoyage. Et c’est tant mieux puisqu’au bout de ce processus, sa qualité en est nettement améliorée. C’est une question de correction.

Bon, cette fois, on commence à en voir la fin. Il faut à tout prix qu’on boucle d’ici ce soir les PDF corrigés si on veut tenir notre objectif d’avoir la trilogie livrée d’ici la fin de la semaine prochaine. Ça roule.

Très belle journée à vous

3 Replies to “Une question de correction”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *