Dorian nous a parlé il y a quelques mois de l’idée de faire une grande fête pour les 60 ans de son père, ce que nous avons trouvé très beau. Hier, Michel aurait eu 59 ans. L’ambiance était joyeuse pendant notre repas du soir. Ce n’est pas parce qu’il a disparu qu’il ne faut garder de lui que son décès. Et puis, les enfants en parlent toujours au présent.
Alors, joyeux anniversaire, Michel ! Oh, il faut que je te raconte un truc. Avant-hier, on a acheté une veste à Dorian. Il s’est arrêté devant un modèle en disant : « Tiens, c’est pas mal ça. Je vais l’essayer ». Pourtant, il déteste faire du shopping pour s’habiller. Anti lui a dit que ça lui allait bien et il a répondu : « Oui, là je suis d’accord. D’ailleurs, papa a eu le même genre de veste je crois ? ». Il était radieux, ton grand garçon. Il faut dire qu’il est canon quand il la porte. Et il le sent, ce qui est aussi quelque chose de nouveau pour lui qui, jusque-là, a toujours clamé que son apparence n’avait aucune importance.
Hé Michel, tu sais quoi ?
Hier, quand j’ai consacré mon mot d’accueil à des photos de la Lune et que je l’ai intitulé Come stai la Luna, figure-toi que j’avais complètement oublié que c’était ton anniv. Pourtant, cette chanson de Can, elle me fait toujours penser à toi, non seulement parce que nos goûts musicaux sont incroyablement identiques depuis notre adolescence et que c’est ton CD de Can que j’écoute désormais, mais parce que, un soir chez Anti à Malakoff, tu m’avais parlé en astrologue émérite de la Lune Noire après avoir lu et aimé mes romans centrés sur Lilith.
D’ailleurs, le jour où ton cœur s’est arrêté, je t’ai salué avec une photo de Lune dans son premier quartier, que j’avais inversée pour qu’elle semble être dans son dernier, à l’orée de devenir noire. Un cycle qui finit, un autre qui commence…
C’est drôle, je réalise que c’est l’unique fois où je t’ai rencontré en chair et en os et pourtant, j’ai l’impression qu’on a toujours été potes tellement la sympathie, voire l’empathie, ont été immédiates entre nous.
Et puis, c’est ce soir-là que tu m’as passé le relais pour veiller sur tes enfants, même si on ne l’a compris que bien plus tard.
Bref, que je mette en ligne une note d’accueil dont le titre t’était un clin d’œil, justement le jour de ta naissance sans le savoir, ben ça m’a fait chaud au cœur. J’y vois une manifestation parmi d’autres de cette connexion immatérielle qui nous relie.
Surtout que mon idée d’article, je l’avais depuis déjà quelques semaines. Le problème, c’est que depuis la maison, jusque-là, la Lune n’était pas suffisamment visible en fin de journée. L’occasion de la voir bien dégagée dans un ciel bleu s’est présentée mardi, mais les photos que j’ai prises d’elle étaient floues et par contre, j’en ai eu de superbes du soleil couchant (celui qu’il n’était pas prévu que nous allions voir et que j’ai appelé, tu vas te marrer, Des instants que rien n’annonce). J’ai donc remis ça au jour suivant, j’ai repris des photos, cette fois elles étaient bonnes et Come stai la Luna s’est retrouvé en ligne le 21 octobre. Ca a dû bien t’amuser et ça m’a fait rire aussi
Bon, je ne te dis pas à la prochaine, puisque pour toi le temps n’existe plus. Même si on ne te voit pas, on est heureux de te sentir passer et nous laisser des signes affectueux de ta présence.
Très belle journée à vous
Voilà une très belle note d’accueil qui me touche forcément beaucoup.
« Il faut dire qu’il est canon quand il la porte. Et il le sent, ce qui est aussi quelque chose de nouveau pour lui qui, jusque-là, a toujours clamé que son apparence n’avait aucune importance. »
Et il te ressemble de plus en plus. Comme il disait l’autre jour « Il ne me manque plus qu’une chemise blanche ». En effet :
http://img246.imageshack.us/img246/7392/michel1.jpg parce que le chat roux, on a encore 😉
« j’ai l’impression qu’on a toujours été potes tellement la sympathie, voire l’empathie, ont été immédiates entre nous. »
Oui, c’est vrai et vos points communs sont nombreux. Outre les traits de caractère et la musique, il y a le fait que Michel rêvait d’être chimiste, était passionné de mythologie et d’histoire des religions, fan de littérature, sensible à l’art, adorait les chats, la mer et le sud de la France…
« Même si on ne te voit pas, on est heureux de te sentir passer et nous laisser des signes affectueux de ta présence. »
D’ailleurs, si tu pouvais m’aider rapport à ton frère, ça nous arrangerait 😉 Merci ! En fait, merci de veiller sur nos enfants surtout. Là, aucun doute, je sais que tu es là.
Enfin, pensées aussi pour Ramses et toutes celles et ceux qui ont perdu de vue un être cher ; je précise « de vue » car comme Anna, je crois que ces êtres sont toujours près de nous, même si on ne les voit pas.
anti
C’est émouvant ; ils nous font des signes ou nous laissent des signes.
Et puis il y a les liens que nous établissons nous-mêmes ; par exemple quand je vois les photos que vous mettez, je me dis : « combien mon père aurait aimé peindre un ciel comme ça ou un arbre comme ça ou une atmosphère comme ça… » et les liens continuent….
Une note qui me touche aussi beaucoup ainsi que la phrase d’anti « Enfin, pensées aussi pour Ramses et toutes celles et ceux qui ont perdu de vue un être cher ; je précise « de vue » car comme Anna, je crois que ces êtres sont toujours près de nous, même si on ne les voit pas. »
Note trés émouvante. Anti je suis d’accord avec toi, je sais que papa, maman et Tony mon grand frère sont toujours à mes côtés, même s’ils ne sont plus là.
Merveilleuse note… la musique du cœur ne s’arrête jamais, sans cesse par les cœurs rejouée…
Merci à vous pour vos commentaires, tous émouvants, qui montrent à quel point nous partageons certaines sensations dans des situations comparables.
« la musique du coeur ne s’arrête jamais, sans cesse par les coeurs rejouée… »
Un souffle doux, serein et magique est passé sur votre blog, reliant les absents et les présents à tout jamais…
« Merveilleuse note… la musique du cœur ne s’arrête jamais »
C’est rigolo ton commentaire Sapotille. Encore une fois, nous sommes en synchronicité. Je me disais justement ce matin que les notes d’accueil d’Anna donnait le ton de mes journées et me souvenais qu’elle avait d’ailleurs intitulée l’une d’elles « De gammes et d’âmes » http://www.annagaloreleblog.com/archive/2009/05/10/de-gammes-et-d-ames.html
Vos commentaires sont touchants oui.
anti
Michel m’avait parlé de toi Anna, et de tes livres qu’il avait dévorés. Il avait beaucoup de respect pour toi.
Il s’inquiétait beaucoup pour tout, mais quand il a su qu’Anti et les enfants allaient habiter à l’autre bout de la France, ça ne l’a pas perturbé, certainement parceque c’était avec toi.
Michel adorait la fête, cette idée de fêter ses 60 ans me plaît bien.
Merci 😉
Merci tataya 😉
anti