Depuis hier ou ce matin, le 157e pays à héberger au moins l’un de mes lecteurs est Saint-Pierre-et-Miquelon, à quelques encablures de Terre-Neuve et du Canada.
Pas tout à fait un pays, en fait, mais une collectivité territoriale française. Avec la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Clipperton, c’est l’un des sept territoires français en Amérique et le seul en Amérique du Nord, dernière parcelle de l’ancienne Nouvelle-France.

Avant de porter son nom actuel, qu’il doit à Jacques Cartier lors de son passage dans le coin en 1536, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon avait été fugitivement baptisé par un navigateur portugais l’Archipel des Onze Mille Vierges. Il faut croire que le monsieur était sérieusement en manque, pour en voir autant sur des rochers glacés aussi peu hospitaliers.

Les Américains et les Canadiens ont essayé de nous le piquer en douce à la fin de la deuxième guerre mondiale mais Charles de Gaulle ne s’est pas laissé avoir.

Cela n’a pas été la première fois que les USA ont eu des relations troubles avec les lieux. De 1919 à 1933, Saint-Pierre-et-Miquelon a croulé sous les dollars grâce à la prohibition. En effet, comme il s’agissait d’un territoire français, il pouvait librement stocker toutes sortes d’alcools, de vins et de whisky plus ou moins frelaté, qui étaient transportés clandestinement sur les côtes canadiennes et américaines par des petits bateaux rapides vendus justement aux Saint-Pierrais par les Canadiens.

Au dernier recensement de 2007, les deux îles totalisaient 7466 habitants très exactement. Si celui qui a téléchargé un de mes livres passe par ici, qu’il n’hésite pas à nous dire bonjour, il est le bienvenu.

En illustration de cette note, j’ai utilisé la carte de Saint-Pierre-et-Miquelon prise sur Google Analytics et, après une rotation de 90°, le nuage que j’ai photographié hier et utilisé dans mon mot d’accueil de ce matin, tellement la silhouette de l’un m’a fait penser à l’autre.

Source des infos : Wikipedia